La méthode du gouvernement, consulter les partenaires sociaux en même temps qu'il élabore la réforme du code du travail, se fissure. Après avoir été plutôt bienveillantes, à l'exception de la CGT, les syndicats font preuve d'amertume, voire de colère, face à la volonté de dérégulation qui s'affirme.
Les 277 salariés de l’usine de La Souterraine ne savent toujours pas si au moins une partie d’entre eux garderont leur emploi. Le tribunal de commerce a une nouvelle fois reporté sa décision finale, de quelques jours. En position de force, le seul repreneur potentiel se fait désirer.
Emmanuel Macron a promis d’autoriser les chefs d’entreprise à organiser la consultation de leurs salariés en cas de refus par les syndicats de valider un accord. Depuis un an, ce droit est déjà accordé aux représentants des salariés.
Le ministère du travail a dévoilé les pistes de réforme des instances représentatives du personnel. La fusion obligatoire de l’ensemble des entités représentant les salariés braque les syndicats, la gauche et une partie du monde des ressources humaines.
Emmanuel Macron et sa ministre du travail, Muriel Pénicaud, souhaitent raboter le montant des indemnités versées aux salariés licenciés abusivement. Alors même que le nombre de cas portés devant les tribunaux fond comme neige au soleil, comme le révèle Mediapart.
Le projet de loi d'habilitation pour réformer par ordonnances le code du travail comporte des mesures emblématiques, directement inspirées par celles que le Medef a longtemps proposées à la négociation avec les partenaires sociaux. Autrefois écartées, elles sont aujourd'hui repêchées par le gouvernement.
Le débat parlementaire sur la réforme du code du travail a démarré. Devant la commission des affaires sociales, la ministre du travail, les syndicats et les organisations patronales ont déroulé leurs argumentaires. Les députés opposés au projet de loi sont très loin d'être majoritaires.
Le président de la République entend mettre en place une réforme du Parlement qui devra moins légiférer et plus évaluer. Mais sur la réforme du code du travail bientôt en discussion, les mots ne s'accordent pas aux faits.
Des récits bruts, qui racontent le quotidien d’un ascensoriste ou d’un médecin, d’une fonctionnaire ou d’un ramasseur de pommes. Deux livres rassemblent les témoignages des travailleurs d’aujourd’hui.
Le tribunal de commerce de Poitiers a prononcé la liquidation judiciaire de l'entreprise de La Souterraine, mais a autorisé la poursuite de l'activité pour trois semaines. Le temps d'organiser la reprise par un autre sous-traitant.
Alors que le projet de loi d’habilitation à légiférer par ordonnances pour réformer le code du travail a été présenté mercredi en conseil des ministres, Mediapart a rencontré l'anthropologue Agnès Vandevelde-Rougale. L'auteure de La Novlangue managériale décortique les discours de la ministre du travail, Muriel Pénicaud.
Fin 2016, l’État demande aux partenaires sociaux de négocier la mise en œuvre du CDI de chantier à Saint-Nazaire. Une tentative qui fait écho à la volonté du gouvernement d'inclure dans la négociation collective ce type de contrat précaire réservé au bâtiment.
S'ils ne pilotent plus le sous-traitant automobile de La Souterraine depuis trois ans, les anciens patrons d’Altia sont toujours propriétaires des murs de l’usine. Mediapart révèle qu'ils ont obtenu de l’administrateur judiciaire le paiement d’une forte somme pour éponger les loyers impayés. Ils proposent de vendre les bâtiments pour un million d’euros.
Alors que le projet de loi permettant de modifier par ordonnances le code du travail est examiné ce mercredi 28 juin en conseil des ministres, Mediapart republie l’intégralité du texte d’habilitation. Ses huit articles en disent long sur la réforme envisagée.
L'entreprise de La Souterraine risque la liquidation. Entre 2009 et 2014, le sous-traitant automobile était détenu par Altia Industry. Un juge d'instruction enquête sur les méthodes des trois anciens dirigeants de ce groupe, qui ont multiplié les manières de faire remonter jusqu'à eux la trésorerie de l'entreprise. La justice soupçonne des faits d'abus de biens sociaux et d'escroquerie.
Retour sur nos enquêtes, avec Manuel Jardinaud et Martine Orange : CDI, CDD, contrat de travail, indemnités aux prud’hommes, référendum d’entreprise, ordonnances...