La note de conjoncture de l’Insee révèle, grâce à une enquête auprès de chefs d’entreprise, que les difficultés pour recruter sont très peu liées à la législation du travail. C’est-à-dire l’inverse de ce que le gouvernement affirme avec sa réforme du code du travail.
Le premier ministre a, pour la première fois, évoqué l’intégration à la concertation avec les partenaires sociaux d’un assouplissement du contrat de travail sur le modèle du CDI de chantier. Celui-ci permet de licencier un salarié à l’issue d’un projet. Un sujet sorti totalement des radars de la concertation.
Entre l'élection d'Emmanuel Macron et le second tour des législatives, il se sera passé un peu plus d'un mois. Une période que le gouvernement a mise à profit pour consulter les partenaires sociaux sur sa réforme du code du travail. Bilan : les électeurs vont voter sans rien savoir, ou presque, du véritable projet d'ordonnances.
Descendre dans la rue, quitte à ne pas être suivis par les autres syndicats ? Attendre la rentrée et tenter d'ici là de construire le rapport de forces ? Réunie en congrès, l'union syndicale Solidaires réfléchit à la façon d'affronter le président et ses réformes.
La plainte du ministère du travail pour « vol et recel » après des fuites relatives à la réforme du code du travail vise les articles de Libération, du Parisien et de Mediapart. Ces trois médias ont chacun dévoilé des documents qui perturbent la mécanique gouvernementale.
Muriel Pénicaud a indiqué qu'une plainte pour « vol de document » et « recel » avait été déposée par son ministère, à la suite de la publication par Libération d'un document interne sur un bouleversement total du code du travail.
Le premier ministre et la ministre du travail ont présenté ce mardi le calendrier et le contenu de la réforme du droit du travail qu'ils entendent mener. Sur la forme, ils insistent sur la « concertation intense » qu'ils appellent de leurs vœux. Sur le fond, les syndicats ne connaissent toujours pas les mesures concrètes qu'ils sont censés discuter. Et les dissensions ne devraient pas tarder.
Selon un document que Mediapart s'est procuré, le gouvernement veut aller très vite pour réformer le code du travail. Le processus débutera avant les législatives et se terminera le 20 septembre, date de l'adoption du paquet d'ordonnances par le conseil des ministres.
Le président de la République est en train de décevoir ses adversaires : en plaçant de fins connaisseurs aux postes de conseillers et en imposant un tempo propice à attendre les législatives, il installe un semblant de dialogue sur la future loi sur le travail, même si démarrer son quinquennat sur ce texte est un reniement.
Dans l’agglomération poitevine, les fermetures des enseignes du groupe Vivarte, de Mim ou de MS Mode passent quasi inaperçues. Campagne électorale ou non, la petite dizaine de salariées ainsi licenciées cette année n’existent pas aux yeux des politiques. Elles tentent pourtant, tant bien que mal, de se projeter vers l’avenir.
Le tribunal de commerce de Poitiers a reporté au 23 juin sa décision de prononcer ou non la liquidation de l’entreprise. Trois offres de reprise sont sur la table, et les salariés se mobilisent encore.
Le trio de conseillers chargés de la réforme du code du travail à l'Élysée, à Matignon et au ministère du travail vient d'être nommé. Les trois hommes partagent la volonté de changer rapidement les règles, ce qui devrait être fait par le biais d'ordonnances d'ici à cet automne. Le Medef applaudit, les syndicats sont plus circonspects.
À Vénissieux, la filiale française de recherche du laboratoire Avadel va supprimer la moitié de ses effectifs, suite au transfert du siège social à Dublin, en Irlande, pays à la fiscalité avantageuse. Dans le même temps, le groupe a créé une filiale aux îles Caïmans pour y héberger sa trésorerie.
Ils travaillent pour des sous-traitants de l'industrie automobile, des fabricants de matériel pharmaceutique, des cigarettiers ou des enseignes spécialisées dans le commerce du textile. Et ont un point commun : leur activité ne tient plus qu'à un fil. Le gouvernement va devoir rapidement leur faire des signes pour qu'ils puissent espérer.
Les 283 salariés de l’usine GM&S, dans la Creuse, risquent de perdre leur emploi mais ne sont pas seuls. La journée d’action organisée mardi pour défendre ce sous-traitant automobile a largement mobilisé, jusqu'à Jean-Luc Mélenchon. Le tribunal de commerce se prononcera le 23 mai.
À partir du 1er janvier, les indépendants travaillant grâce aux plateformes numériques pourront demander qu'elles leur remboursent les sommes qu’ils payent pour se protéger des accidents du travail. Un premier pas timide vers une protection sociale digne de nom. Mais les principaux concernés sont plus que méfiants.