Cette semaine, chaque organisation syndicale et patronale pourra, en moins de deux heures, prendre connaissance d’une partie seulement des ordonnances réformant le code du travail. En jeu, les derniers arbitrages sur des points sensibles. Mais dans cette dernière séquence, la discussion est réduite à peau de chagrin.
L’entreprise de livraison de repas va mettre fin à un système de paiement à l’heure, qu’elle réservait à ses coursiers à vélo les plus anciens. À Bordeaux, un mouvement de protestation s’organise contre cette fragilisation de travailleurs déjà vulnérables.
Députés et sénateurs vont pouvoir souffler, la loi d'habilitation autorisant le gouvernement à réformer le code du travail par ordonnances a été adoptée par le Parlement. Mais l'essentiel des mesures restent à préciser, en dehors de tout débat et dans un temps record. Un déni de démocratie sociale et politique.
Au cœur de l'été, un entrepreneur local a annoncé qu'il avait trouvé un accord avec Whirlpool pour reprendre l'usine de sèche-linge qui fermera en juin prochain. Les 290 salariés et les centaines d'intérimaires et de sous-traitants concernés n'en savent pas beaucoup plus, mais espèrent.
Le secrétaire général de Force ouvrière multiplie les déclarations pour dire qu'il a obtenu des avancées sur la réforme du code du travail et qu'aucun appel à la mobilisation ne sera lancé avant que les projets d'ordonnances fin août n'aient été analysés. Chez les militants, l’incompréhension monte.
L'ancienne présidente (PS) de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a été condamnée par le conseil de prud'hommes pour avoir licencié une assistante en arrêt maladie. Selon notre enquête, ce n'était pas la première fois qu'elle agissait de la sorte, sans oublier un détournement d'argent public au profit de ses enfants.
La méthode du gouvernement, consulter les partenaires sociaux en même temps qu'il élabore la réforme du code du travail, se fissure. Après avoir été plutôt bienveillantes, à l'exception de la CGT, les syndicats font preuve d'amertume, voire de colère, face à la volonté de dérégulation qui s'affirme.
Les 277 salariés de l’usine de La Souterraine ne savent toujours pas si au moins une partie d’entre eux garderont leur emploi. Le tribunal de commerce a une nouvelle fois reporté sa décision finale, de quelques jours. En position de force, le seul repreneur potentiel se fait désirer.
Emmanuel Macron a promis d’autoriser les chefs d’entreprise à organiser la consultation de leurs salariés en cas de refus par les syndicats de valider un accord. Depuis un an, ce droit est déjà accordé aux représentants des salariés.
Le ministère du travail a dévoilé les pistes de réforme des instances représentatives du personnel. La fusion obligatoire de l’ensemble des entités représentant les salariés braque les syndicats, la gauche et une partie du monde des ressources humaines.
Emmanuel Macron et sa ministre du travail, Muriel Pénicaud, souhaitent raboter le montant des indemnités versées aux salariés licenciés abusivement. Alors même que le nombre de cas portés devant les tribunaux fond comme neige au soleil, comme le révèle Mediapart.
Le projet de loi d'habilitation pour réformer par ordonnances le code du travail comporte des mesures emblématiques, directement inspirées par celles que le Medef a longtemps proposées à la négociation avec les partenaires sociaux. Autrefois écartées, elles sont aujourd'hui repêchées par le gouvernement.
Le débat parlementaire sur la réforme du code du travail a démarré. Devant la commission des affaires sociales, la ministre du travail, les syndicats et les organisations patronales ont déroulé leurs argumentaires. Les députés opposés au projet de loi sont très loin d'être majoritaires.
Le président de la République entend mettre en place une réforme du Parlement qui devra moins légiférer et plus évaluer. Mais sur la réforme du code du travail bientôt en discussion, les mots ne s'accordent pas aux faits.
Des récits bruts, qui racontent le quotidien d’un ascensoriste ou d’un médecin, d’une fonctionnaire ou d’un ramasseur de pommes. Deux livres rassemblent les témoignages des travailleurs d’aujourd’hui.
Le tribunal de commerce de Poitiers a prononcé la liquidation judiciaire de l'entreprise de La Souterraine, mais a autorisé la poursuite de l'activité pour trois semaines. Le temps d'organiser la reprise par un autre sous-traitant.