Alors que le projet de loi d’habilitation à légiférer par ordonnances pour réformer le code du travail a été présenté mercredi en conseil des ministres, Mediapart a rencontré l'anthropologue Agnès Vandevelde-Rougale. L'auteure de La Novlangue managériale décortique les discours de la ministre du travail, Muriel Pénicaud.
Fin 2016, l’État demande aux partenaires sociaux de négocier la mise en œuvre du CDI de chantier à Saint-Nazaire. Une tentative qui fait écho à la volonté du gouvernement d'inclure dans la négociation collective ce type de contrat précaire réservé au bâtiment.
S'ils ne pilotent plus le sous-traitant automobile de La Souterraine depuis trois ans, les anciens patrons d’Altia sont toujours propriétaires des murs de l’usine. Mediapart révèle qu'ils ont obtenu de l’administrateur judiciaire le paiement d’une forte somme pour éponger les loyers impayés. Ils proposent de vendre les bâtiments pour un million d’euros.
Alors que le projet de loi permettant de modifier par ordonnances le code du travail est examiné ce mercredi 28 juin en conseil des ministres, Mediapart republie l’intégralité du texte d’habilitation. Ses huit articles en disent long sur la réforme envisagée.
L'entreprise de La Souterraine risque la liquidation. Entre 2009 et 2014, le sous-traitant automobile était détenu par Altia Industry. Un juge d'instruction enquête sur les méthodes des trois anciens dirigeants de ce groupe, qui ont multiplié les manières de faire remonter jusqu'à eux la trésorerie de l'entreprise. La justice soupçonne des faits d'abus de biens sociaux et d'escroquerie.
Retour sur nos enquêtes, avec Manuel Jardinaud et Martine Orange : CDI, CDD, contrat de travail, indemnités aux prud’hommes, référendum d’entreprise, ordonnances...
La note de conjoncture de l’Insee révèle, grâce à une enquête auprès de chefs d’entreprise, que les difficultés pour recruter sont très peu liées à la législation du travail. C’est-à-dire l’inverse de ce que le gouvernement affirme avec sa réforme du code du travail.
Le premier ministre a, pour la première fois, évoqué l’intégration à la concertation avec les partenaires sociaux d’un assouplissement du contrat de travail sur le modèle du CDI de chantier. Celui-ci permet de licencier un salarié à l’issue d’un projet. Un sujet sorti totalement des radars de la concertation.
Entre l'élection d'Emmanuel Macron et le second tour des législatives, il se sera passé un peu plus d'un mois. Une période que le gouvernement a mise à profit pour consulter les partenaires sociaux sur sa réforme du code du travail. Bilan : les électeurs vont voter sans rien savoir, ou presque, du véritable projet d'ordonnances.
Descendre dans la rue, quitte à ne pas être suivis par les autres syndicats ? Attendre la rentrée et tenter d'ici là de construire le rapport de forces ? Réunie en congrès, l'union syndicale Solidaires réfléchit à la façon d'affronter le président et ses réformes.
La plainte du ministère du travail pour « vol et recel » après des fuites relatives à la réforme du code du travail vise les articles de Libération, du Parisien et de Mediapart. Ces trois médias ont chacun dévoilé des documents qui perturbent la mécanique gouvernementale.
Muriel Pénicaud a indiqué qu'une plainte pour « vol de document » et « recel » avait été déposée par son ministère, à la suite de la publication par Libération d'un document interne sur un bouleversement total du code du travail.
Le premier ministre et la ministre du travail ont présenté ce mardi le calendrier et le contenu de la réforme du droit du travail qu'ils entendent mener. Sur la forme, ils insistent sur la « concertation intense » qu'ils appellent de leurs vœux. Sur le fond, les syndicats ne connaissent toujours pas les mesures concrètes qu'ils sont censés discuter. Et les dissensions ne devraient pas tarder.
Selon un document que Mediapart s'est procuré, le gouvernement veut aller très vite pour réformer le code du travail. Le processus débutera avant les législatives et se terminera le 20 septembre, date de l'adoption du paquet d'ordonnances par le conseil des ministres.
Le président de la République est en train de décevoir ses adversaires : en plaçant de fins connaisseurs aux postes de conseillers et en imposant un tempo propice à attendre les législatives, il installe un semblant de dialogue sur la future loi sur le travail, même si démarrer son quinquennat sur ce texte est un reniement.
Dans l’agglomération poitevine, les fermetures des enseignes du groupe Vivarte, de Mim ou de MS Mode passent quasi inaperçues. Campagne électorale ou non, la petite dizaine de salariées ainsi licenciées cette année n’existent pas aux yeux des politiques. Elles tentent pourtant, tant bien que mal, de se projeter vers l’avenir.