Longtemps grand reporter à Libération, travaillant sur le Proche et Moyen-Orient. A présent, journaliste indépendant et écrivain.
Auteur de romans policiers,
dont Chiens et Louves (Gallimard - Série noire) et Une guerre sans fin (Rivages noir),
de récits de guerre, dont
Afghanistan: jours de poussière (La Table Ronde - grand prix des lectrices de Elle en 2003)
Les Rolling Stones sont à Bagdad (Flammarion - 2003)
La mort est ma servante, lettre à un ami assassiné - Syrie 2005 - 2013 (Fayard - 2013)
Le djihad contre le rêve d'Alexandre (Le Seuil - prix Joseph Kessel - 2017)
Face à l’ampleur des manifestations qui ont suivi l’annonce, vendredi soir, de l’augmentation du prix de l’essence, le régime de Téhéran a coupé Internet. Le mouvement de contestation semble se poursuivre en dépit d’une répression violente. Trois membres des forces de l’ordre auraient été tués, une centaine de banques déjà incendiées. Les gardiens de la révolution se préparent à intervenir.
L’Irak est la pièce maîtresse de Téhéran sur l’échiquier stratégique de la région. Mais, en quelques semaines, toute la domination iranienne sur son voisin a chancelé, en raison de la révolte actuelle, qui a déjà fait près de 300 tués et environ 8 000 blessés.
Arrêté en même temps que la chercheuse Fariba Adelkhah, Roland Marchal, un spécialiste de l’Afrique, est détenu secrètement à Téhéran depuis juin. Un réfugié politique iranien en France a par ailleurs été enlevé en Irak. Ces arrestations visent à empêcher toute éventualité d’un rapprochement franco-iranien.
Les manifestations continuent dans les villes irakiennes, en dépit d’une répression de plus en violente qui a fait plus de 100 morts et 4 000 blessés. Depuis vendredi, des snipers sont entrés en scène. Pour la première fois, le conflit, qui oppose les jeunes chiites à un gouvernement chiite lui-aussi, n’est plus interconfessionnel.
Proche de la famille royale, des services secrets et de Ben Laden, le journaliste connaissait les arcanes du pouvoir saoudien. Entré en dissidence contre Mohammed ben Salmane, il réunissait derrière lui les libéraux et les islamistes, qu’il voulait faire entrer en démocratie. Un an après son assassinat, l’affaire est semi-enterrée. Le prince héritier a admis sa responsabilité. Pour montrer qu’il tenait le pays.
Hassan Rohani a refusé de rencontrer Donald Trump à New York. Mais l’attaque des drones contre les raffineries saoudiennes a changé la donne. Le bloc saoudien se fissure. Téhéran a désormais de nouvelles cartes en main.
Craignant d’être emprisonnée pour avoir tenté d’entrer dans un stade lors d’un match de football, Sahar s’est fait brûler vive devant le tribunal. Son sacrifice suscite d’intenses réactions sur les réseaux sociaux. Même la FIFA, la fédération internationale de football, a réagi.
En cherchant à s’emparer de la ville d’Aden, transformée en champ de bataille, les séparatistes du Sud ouvrent un second front et disloquent l’alliance contre les houthis. Washington rebat aussi les cartes en annonçant négocier avec les rebelles.
Cinq ans après le génocide perpétré dans le nord de l’Irak par l’État islamique, la situation des Yézidis reste dramatique. La région est toujours instable, les villages ne sont pas reconstruits et 400 000 personnes demeurent dans des camps. Les enfants nés des viols ne sont pas intégrés et ceux qui furent embrigadés rejettent leurs familles.
Les bombardements de la dernière poche insoumise par Damas et Moscou poussent la population vers la frontière turque en prévision d’une offensive terrestre. Ankara pourrait limiter son soutien aux rebelles en échange d’un blanc-seing du régime syrien pour attaquer les Kurdes.
Dans un courrier adressé au barreau de Paris, la célèbre avocate iranienne, condamnée à 38 ans de prison et 148 coups de fouet, notamment pour avoir défendu les femmes refusant de porter le voile, dénonce la condition des avocats dans son pays, qui risquent d’être condamnés en même temps que leurs clients.
Chercheuse à Sciences-Po Paris, Fariba Adelkhah n’a plus donné de nouvelles depuis le 5 juin et serait détenue à la prison d’Evin, à Téhéran. Son emprisonnement semble s’inscrire dans le cadre des pressions que certains radicaux du régime veulent exercer sur Paris pour mettre fin à la médiation française.