L’écrivain marocain Mohamed Zafzaf s’est longtemps tenu loin des lumières. Encore plus en France, faute de traduction. Mais grâce aux éditions Virgule et à la poétesse et traductrice Siham Bouhlal, cette écriture sans fioritures ni artifices, ces univers où les chants des hommes ressemblent aux « lamentations d’un loup » sont enfin accessibles.
Le philosophe Pierre Charbonnier réfléchit à la matérialité des idées politiques, et à la possibilité de conserver l’idéal de la liberté à l’époque des bouleversements écologiques. Pour Mediapart, il examine la façon dont l’épidémie actuelle percute nos pensées et modes de vie.
Pour faire face au virus, Mediapart propose une série de lectures, comme autant d’enquêtes visant à comprendre ce qui nous dérange. Un septième et dernier temps pour comprendre comment l’appétit pour la littérature a pu se perdre dans la crise.
Une crise inédite et des problèmes radicalement nouveaux. C’est ce qu’Adam Tooze tente de décrire et de comprendre en faisant le pari d’une histoire écrite « dans le flux du changement ». Récit d’une rencontre numérique avec l’auteur du best-seller Crashed, plus que jamais sollicité par les médias internationaux.
Alors que certains salariés français reprennent le chemin du bureau lundi 11 mai, l’open space, lieu de travail controversé et souvent générateur de stress pour ses utilisateurs, va devoir se réinventer. Avec la pandémie, la pratique du « flex office », sans bureau attitré pour l’employé, pourrait s’accélérer.
Entretien avec la sociologue Sylvaine Bulle, autrice d’une enquête sur des expériences d’autonomie politique. Elle explique comment la pandémie peut renforcer le désir de ne pas être gouverné, et inciter à la recherche d’autres formes de vie.
Pepe Carvalho, le plus célèbre des privés espagnols, revient parmi nous 17 ans après le décès de son « père » Manuel Vásquez Montalbán (1939-2003), inventeur du « polar méditerranéen ».
Transformer un handicap en style, voilà ce que réalise le comédien Robert Plagnol : il interprète, en direct sur Zoom, une pièce du dramaturge britannique Andrew Payne, La Femme de ma vie. Bien plus que du théâtre en conserve.
Le secteur de la culture subit de plein fouet la pandémie. Si les grandes plateformes numériques, sous couvert de gratuité, saisissent l’occasion, de nombreuses initiatives soutiennent l’ancrage des acteurs culturels au sein des quartiers comme des territoires ruraux.
Emmanuel Macron a lancé plusieurs pistes pour répondre à l’inquiétude de dizaines de milliers d’intermittents qui doivent renouveler leurs droits chaque année. En avril, nous avions fait le point sur la situation du secteur dans l’émission « À l’air libre ».
Comment le monde de l’édition fait-il face au virus ? L’arrêt de la chaîne du livre fait rejaillir les vieilles antiennes : concentration, surproduction, numérisation… Mais aussi émerger de nouvelles envies et des récits différents. Tour d’horizon économique et éditorial.
L’ancien artisan des libéralisations des économies post-soviétiques devenu partisan de Bernie Sanders trace les contours de son « monde d’après » : une économie moins financiarisée, et se concentrant sur les déterminants d’un « bonheur humain »…
La souveraineté est abondamment invoquée à travers tout le spectre partisan. Enquête sur un concept chargé de significations historiques et idéologiques bien différentes, qui rendent son maniement délicat.
Une vingtaine d’organisations syndicales, associatives et environnementales ont appelé à préparer « le jour d’après ». Ce texte peut être vu comme le résultat de vingt ans de travail militant et théorique, qui doit beaucoup au mouvement altermondialiste.
Alors que le pouvoir politique vide les mots de leurs sens, comment réconcilier l’expression et les faits ? La littérature peut-elle jouer un rôle dans le « monde d’après » ? Le changement espéré est-il possible ? Entretien avec l’écrivain Jérôme Ferrari, prix Goncourt 2012.
On risque fort de ne pas aller voir la Grèce cet été. Avant d’y retourner, on se préparera à mieux la voir en lisant avec profit Roumeli, Voyages en Grèce du Nord. Publié en anglais en 1966 et enfin traduit, ce livre brille par sa compréhension d’un pays qui échappe au regard.