Stéphane Audoin-Rouzeau, historien de la guerre de 1914-1918, juge que nous sommes entrés dans un « temps de guerre » et un moment de rupture anthropologique.
Trois historien.ne.s des phénomènes guerriers et des sorties de guerre reviennent, à la lumière de la crise actuelle, sur leurs travaux : que nous apprennent les lendemains de guerre sur les manières de vivre l’après ?
Pour le professeur au Collège de France, méfiant vis-à-vis d'analogies historiques attendues, la situation actuelle est davantage futuriste qu’évocatrice de périodes anciennes. Mais il peut être utile de regarder le pouvoir dans l’œil de l'épidémie.
« L’adresse a valeur de preuve. » Dans un roman, elle prend l’effet de réel en charge. Se prêtant au jeu, Didier Blonde recense, dans son Carnet d’adresses, les lieux où vécurent des personnages de fiction. Un dictionnaire malicieux.
Face aux épidémies, quelles sont les vies que nous voulons sauver ? Covid-19, sida, syphilis : chaque société peut se définir par les pathologies virales qui la menacent et la façon dont elle s’organise face à elles. Premier volet d’un texte du philosophe Paul B. Preciado, dans notre série consacrée au monde d’après la pandémie.
Pour faire face au virus, Mediapart propose une série de lectures, comme autant d’enquêtes visant à comprendre ce qui nous dérange, avec des textes accessibles en ligne. Un troisième temps sous forme de robinsonnades, avec Marlen Haushofer et Olivier Cadiot.
Alors que l’UE joue sa survie sur la gestion du coronavirus, une nouvelle série télé raconte l’Europe de l’après-Brexit depuis les couloirs du Parlement de Bruxelles. Avec l’espoir – impossible ? – de déverrouiller un imaginaire européen déprimé.
Rencontre avec l’écrivaine algérienne Hajar Bali. Son roman Écorces, saga transgénérationnelle, mêle étouffement familial et asservissement national au sud de la Méditerranée. En travaillant sur la langue pour tresser silences et voix blessées.
C’est une évidence, si vous avez vu les images avant/après du ciel de Paris, vous ne pouvez que vous réjouir des effets du confinement sur la pollution de l’air. Nous sommes le problème, voilà un bon slogan.
Pendant le Sras, Pascale Brudon était représentante de l’OMS au Viêtnam, aux côtés du médecin Carlo Urbani, premier à avoir identifié ce nouveau virus, et qui en est mort. Elle juge très sévèrement l’oubli des leçons de cette épidémie, le rôle de l’OMS aujourd’hui, et la complaisance vis-à-vis de la Chine.
Augusto Roa Bastos a tressé le monologue d’un héros de l’indépendance du Paraguay, devenu dictateur « suprême et perpétuel » de 1814 à 1840. Texte majeur en Amérique latine, « Moi, le Suprême », publié en 1974, ressort en France.
Le chercheur Samuel Alizon, qui travaille à modéliser l’épidémie de Covid-19, prévient que le déconfinement entraînera un rebond. C’est mathématique. Explications.
Claro. Ce nom cache un traducteur et un amoureux de la littérature nord-américaine, un critique littéraire fougueux et un écrivain ardent. Il n'a conservé que son nom de famille, le nom de son père. C’est à ce père et à cette famille, avec une belle liberté, que le récit La Maison indigène est consacré.
Quel sens donner au mot catastrophe ? La mortalité des attentats ou du tabagisme est-elle plus catastrophique que celle du Covid-19 ? Quelle réponse peut apporter notre monde laïcisé ou sécularisé ? Le philosophe Pierre Zaoui livre quelques réflexions pour aider à penser et vivre le moment présent.
Un entretien avec Cédric Durand, économiste à l’université Paris-XIII, qui défend l’idée du développement d’une planification démocratique pour répondre à la crise sanitaire.