Les 195 pays participant à la conférence de Paris sur le climat ont adopté samedi au Bourget un accord universel sur la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique, aboutissement d'un processus de quatre ans.
Depuis le dimanche 29 novembre, des milliers de négociateurs, ministres, journalistes, membres d'ONG, chefs d'entreprise, observateurs divers et variés, policiers, boulangers, etc., s'activent au Bourget à l'occasion du sommet de l'ONU sur le climat. Récit subjectif alors que la négociation est entrée dans son sprint final.
Un nouveau brouillon d'accord a été rendu public jeudi en début de soirée par la présidence française. Sur plusieurs points importants, une longue nuit de discussions a commencé. La version d'aujourd'hui, de plus en plus précise, est une mauvaise nouvelle pour le climat.
Alors que la COP21 tire à sa fin, l'impact des multinationales a été une fois de plus glissé sous le tapis. En France, le palmarès des dix multinationales les plus polluantes du point de vue climatique comporte trois cimentiers. Lafarge est le numéro 1 mondial du ciment, un matériau à l’origine de 5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Quelle que soit l'issue de la COP21, l'année 2015 sera celle de l'explosion des énergies renouvelables, en premier lieu des éoliennes. Plusieurs études d'analystes financiers montrent que cette évolution est inéluctable, même si les combustibles fossiles font de la résistance.
Dans le canal du Mozambique, entre l'Afrique et Madagascar, un ensemble de toutes petites îles françaises suscite la convoitise et attise les tensions diplomatiques. En cause : l'intransigeance de la France au sujet de leur possession et l'autorisation de forage accordée à des compagnies pétrolières par Ségolène Royal, ministre de l'écologie.
Un nouveau brouillon d'accord a été rendu public ce mercredi après-midi par la présidence française. Sur tous les points importants, la discussion est toujours en cours. Il ne reste que 24 heures, la présidence française espérant conclure vendredi. La société civile fait de plus en plus savoir son inquiétude.
C'est le sujet le plus important de la négociation sur le climat et c'est pourtant le moins discuté à l'extérieur du cercle des spécialistes. Technique, ultrasensible, opaque, la question du financement reflète la violence de l'affrontement entre trois mondes : les anciennes puissances industrielles, les pouvoirs émergents et les pays les plus pauvres, éternels oubliés.
Pékin est ces jours-ci paralysée par une alerte rouge à la pollution. Face à l'aggravation de la crise environnementale, le gouvernement chinois multiplie les engagements, notamment en matière de pollution de l'eau et de l'air. Mais les lois nationales sont en général peu ou pas appliquées au niveau local.
En 2014, le fonds d’investissement de la famille Rockefeller, héritière de la Standard Oil, l’entreprise fondatrice de l’industrie pétrolière américaine, stupéfie le monde économique en annonçant sa décision de désinvestir des énergies fossiles.
À mi-temps du sommet sur le climat, un nouveau brouillon d’accord est sur la table. Financement, différenciation des responsabilités, transparence : les désaccords persistent sur des sujets majeurs, malgré un sentiment d’optimisme qui se diffuse entre les négociateurs.
Le marché pétrolier croule sous les excès d'offre. Les prix ont plongé de plus de 60 % en un an. Mais l’OPEP a décidé de ne pas réduire sa production, sous la pression de Riyad, au risque de faire plonger encore plus les cours et de déséquilibrer les économies pétrolières.
En parallèle du sommet pour le climat au Bourget, le gouvernement inaugurait ce vendredi à Paris un salon «Solutions COP21», rassemblement d'entreprises et de collectivités censées présenter leurs actions contre le changement climatique. Du pur « greenwashing », pour les ONG qui ont tenté de perturber le lancement.
Obligation de moyens plus que de résultats, sanctions réputationnelles, passages en revue obligatoires des objectifs de réduction des gaz à effet de serre : les scénarios se précisent pour aboutir à un accord sur le climat en partie « contraignant ». Même Barack Obama a utilisé le terme hier.
Alors que la plupart des pays qui participent à la COP21 ont pris des engagements très insuffisants pour atteindre l'objectif d'un réchauffement en dessous de 2 °C, le Danemark affiche l'ambition d'avoir une économie « neutre en carbone » d'ici 2050. Un pari impossible ?
La COP21 a officiellement démarré lundi 30 novembre au Bourget. Pour ce premier jour du sommet sur le climat, les chefs d'État ont mis en scène leur volontarisme. Mais dans leur morale d’action, ils ont glissé beaucoup d’intérêts économiques. « Nous sommes la première génération à voir le dérèglement climatique se produire, nous sommes la dernière à pouvoir y faire quelque chose », a déclaré Barack Obama.