En pleine préparation du sommet sur le climat de décembre, la COP 21, l’État vient d’autoriser le projet de centrale à gaz de Poweo Direct Énergie en Bretagne. Pour rendre son avis favorable, l’enquête publique a fait de curieux décomptes.
Un accord sur le climat en décembre est-il possible ? La réponse dépend en partie de la nouvelle session de négociation qui démarre ce lundi à Bonn. Paris pousse une stratégie en « quatre piliers », mais les difficultés se réveillent.
C’est une annonce historique : le groupe Crédit agricole dit ne plus vouloir financer les projets de mines de charbon au nom de la lutte contre le dérèglement climatique. Mais il ne renonce pas aux énergies fossiles.
À six mois de la Cop 21, le sommet mondial sur le climat, le monde des entreprises s’offre, à partir de ce mercredi 20 mai, trois jours de forums à l’Unesco pour promouvoir sa vision de l’action contre le dérèglement climatique : du business, encore du business et un peu de climat.
La totalité des centrales à charbon gérées par EDF et Engie, ex-GDF-Suez, dans le monde émet l’équivalent de la moitié des émissions de la France, selon un rapport choc des Amis de la terre et d’Oxfam.
EDF et Engie, ex-GDF-Suez, les plus gros producteurs et fournisseurs d’énergie en France, sont aussi devenus les principaux maîtres d’œuvre des économies de chauffage dans les bâtiments. Peut-on vendre tout et son contraire dans un contrat ? Pour la première fois, des acteurs de la commande publique s'inquiètent des effets de ce double jeu.
La Californie est à sec mais aussi à cran depuis que le gouverneur de l’État a fixé un objectif de réduction de la consommation d’eau de 25 %. Citoyens accrochés à leurs piscines, agriculteurs paniqués à l’idée de produire moins, écologistes inquiets… Tout le monde se renvoie la balle et en attendant, la consommation d’eau reste beaucoup trop élevée.
Faut-il donner un prix à la nature pour la protéger des impacts de l’activité humaine ? Dans un petit livre lumineux, les économistes Jean Gadrey et Aurore Lalucq analysent la théorie ainsi que plusieurs cas de monétarisation d’espaces naturels.
Le système économique actuel ne dérègle pas seulement le climat. Il détruit les ressources naturelles que la Terre a mis des centaines de millions d’années à former. Ces bouleversements sont irréversibles, analyse Ugo Bardi, auteur d'un récent rapport du Club de Rome, Le Grand Pillage, publié ces jours-ci en français.
Le décret d’autorisation de l’EPR expire en avril 2017. Si le réacteur ne peut être mis en service à cette date, le gouvernement pourra annuler son cadre réglementaire. Mais l’État s’est privé du pouvoir qui lui avait permis de fermer le surgénérateur Superphénix en 1997.
Il devait être le joyau de la filière nucléaire française: l’EPR de Flamanville n’a jamais été si proche du crash, après l’alerte récente de l’autorité de sûreté sur les défauts de sa cuve. Une alerte grave qui vient se rajouter aux six années de retard et au triplement du coût. Depuis dix ans, industriels et État ont fait de ce réacteur un enjeu irrationnel de grandeur nationale. Chronique d’un aveuglement.
Le parti vert britannique, qui revendique plus de 55 000 adhérents, espère confirmer, lors des élections législatives du 7 mai, son succès surprise des européennes en 2014. Austérité, services publics, immigration, jeunes : sur tous ces thèmes, il veut faire le plein chez les électeurs de gauche déçus par les positions trop centristes du Labour d'Ed Miliband.
La chambre régionale des comptes dresse un constat accablant de la gestion des déchets dans le Var. Dans un rapport, les magistrats pointent le groupe Pizzorno. Malgré enquêtes judiciaires et condamnations, il continue de se voir attribuer les marchés. Succès acquis grâce à la connivence d’élus dont le député (UMP) et maire de Saint-Raphaël.
Mediapart s'est procuré le rapport commandé par l'Ademe sur une France 100 % renouvelable en 2050 : le potentiel énergétique est colossal, et ne coûterait pas beaucoup plus cher que de maintenir le nucléaire. Mais visiblement, il dérange puisque sa publication a été repoussée. Nous le publions en intégralité pour ouvrir le débat que l'administration a voulu refermer.
Que peut-on attendre de l’accord de Paris, espéré en décembre, pour lutter contre le dérèglement climatique ? Dans un rare entretien, Laurence Tubiana, ambassadrice de la France pour le climat et cheville ouvrière de la Cop 21, défend le rôle de ces négociations, qu'elle voit comme une victoire possible « des modernes contre les anciens ». Face à elle, la chercheuse Amy Dahan dénonce le schisme entre les négociations climatiques et le réel.
Des négociations en cours pourraient permettre à EDF de régulariser une partie des dépassements de temps de travail dans les centrales nucléaires, pourtant dénoncés comme dangereux par l’autorité de sûreté.