Non, le Brexit n’est pas né uniquement de la colère du peuple contre les élites, mais d’une stratégie d’un pan de la finance, emmené par les hedge funds, désireux de quitter l’UE pour dérégulariser davantage. C’est la thèse d’un essai sombre, qui annonce l’avènement d’un « libertarianisme autoritaire ».
Entretien avec Arthur Jatteau et Alban Pellegris, deux des « économistes atterrés » ayant réalisé un ouvrage sur la dette publique, paru le 14 janvier. L’occasion de réfléchir sur les risques réels que représente la dette publique, les besoins auxquels elle répond et les pistes pour modifier la donne actuelle.
Faut-il se battre pour que la BCE annule les titres de dette publique qu’elle détient ? Les partis de gauche travaillent encore leurs positions sur un sujet qui divise les économistes dont ils sont proches. L’enjeu : adapter leurs doctrines au nouvel âge monétaire, afin de crédibiliser leur volonté de transformation sociale. Premier volet de notre série.
Selon notre enquête, Bruno Le Maire a accordé en 2020 des prêts garantis par l’État à 45 très grandes entreprises pour un montant de 15,2 milliards d’euros. Si dans quelques cas, l’aérien ou l’automobile, ces prêts concernent des secteurs en difficulté, la plupart des bénéficiaires ont profité d’un effet d’aubaine.
Faut-il promouvoir des « solutions fondées sur la nature » pour protéger les espèces ? C’est la question que doit poser le One Planet Summit, un sommet sur la biodiversité organisé par la France le 11 janvier. Derrière cette expression apparaissent des techniques de financiarisation de la nature qui menacent les droits des peuples autochtones, s’inquiètent des ONG et des chercheurs.
La branche française de Wolters Kluwer avait licencié en 2016 sa responsable du marketing digital, quelques mois après son retour de congé maternité. La cour d’appel de Paris a annulé le licenciement, jugé discriminatoire. L’entreprise se pourvoit en cassation.
Le site de Val-de-Reuil, où est produit le vaccin contre la grippe et, peut-être, à terme, celui contre le Covid-19, est régulièrement poursuivi pour ses entorses au droit du travail. En quelques années, la justice a requalifié des dizaines de contrats précaires en CDI.
Après une année 2020 hors normes, la France va devoir faire face au risque de voir la crise économique prendre son autonomie vis-à-vis de la crise sanitaire. La réponse pourrait être une mise sous perfusion permanente des entreprises au détriment de l’État social et du monde du travail.
Peut-on mettre enfin la monnaie au service du bien commun dans le cadre d’un projet politique écologique et égalitaire de subvenir aux besoins réels de sociétés au bord de l’implosion ? Une enquête du n° 17 de la Revue du crieur, toujours disponible en librairie.
En septembre 2019, un couple d’acteurs taïwanais, reconvertis dans les affaires en Chine, avait fait construire une usine près de Lyon afin de lancer une gamme de produits de beauté « Made in France ». Paralysé par la pandémie, le site pourrait fermer bientôt.
Pour la première fois, les géants du numérique font face à la résistance des États. Grands bénéficiaires de la pandémie, leur puissance commence à inquiéter. Chine, États-Unis, Europe veulent s’appuyer sur les lois antitrust, longtemps délaissées, pour reprendre le contrôle. Mais est-ce suffisant ?
Les pays africains assurent près du quart de la production mondiale de l'or, alors que l’extraction s’intensifie en raison de la hausse des cours. Une partie exploitée illégalement est vendue par les réseaux mafieux.
Le syndicat des fabricants aveyronnais du célèbre couteau va déposer auprès de l’Institut national de la propriété industrielle une demande d’obtention d’une indication géographique. Objectif : protéger le savoir-faire local.
Dans son livre La Part commune, le philosophe Pierre Crétois entreprend une critique radicale de la propriété privée et de ses fondements. Pour lui, la propriété est un droit secondaire au service d’autres droits, plus fondamentaux.
En faisant installer au pas de charge les compteurs Linky pour rentabiliser les 5 milliards d’euros investis dans l’installation nationale, la filiale réseau d’EDF n’a pas toujours tenu compte des normes de sécurité et des voix discordantes dénonçant des risques d’incendie. Face aux réponses insuffisantes de sa hiérarchie, un technicien a alerté le parquet de Caen et une enquête préliminaire pour « mise en danger d’autrui » a été ouverte.
Les salariés d’EDF qui ont osé dénoncer des manquements à des règles internes ou soulever des soupçons de malversations n’ont pas été écoutés et ont été malmenés. Malgré les dispositifs obligatoires de signalements éthiques, la société peine à installer une culture de la vigilance.