Invité lundi 2 mai au soir par le lobby patronal Croissance Plus à débattre des 35 heures et du dialogue social, le secrétaire général de la CFDT s'est montré très virulent contre la tentative du gouvernement de passer en force sur les 35 heures et très remonté contre un auditoire pas franchement acquis à la cause des RTT. Chérèque était «en colère». Il a sorti les griffes...
«Rien n'est plus beau qu'un corps nu. Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme, ce sont les bras de l'homme qu'elle aime. Mais, pour celles qui n'ont pas eu la chance de trouver ce bonheur, je suis là.» Yves Saint Laurent, couturier français, est mort dimanche 1er juin, à l'âge de 71 ans. Retour avec images, documents et vidéos sur une vie de défilés.
Le dixième anniversaire de la Banque centrale européenne (BCE) invite à revisiter les polémiques qui ont accompagné sa création. Des polémiques plus que jamais actuelles: alors que, face au choc pétrolier, l'Europe aurait besoin de définir une politique économique coopérative ambitieuse, cette priorité est effacée au profit de la seule lutte contre l'inflation, conduite par l'institution de Francfort.
La BCE a dix ans lundi 2 juin. Même si son président Jean-Claude Trichet a le triomphe modeste, elle sort la tête haute de l'épreuve du feu de la crise financière. Décodage.
Pour le 10e anniversaire de la BCE, son président Jean-Claude Trichet a accordé un long entretien à Mediapart. Régulièrement critiqué, il défend le bilan de la banque centrale européenne, estimant qu'elle a traversé avec succès l'épreuve de la crise financière. Mais si les turbulences s'apaisent, "la complaisance est hors de propos", prévient M. Trichet. Face à un nouveau choc pétrolier, il met en garde contre une répétition des erreurs des années 1970. Lire aussi les deux "parti pris": "Bon anniversaire à la gamine de Francfort" et "L'indémodable polémique autour de la BCE".
L'assemblée générale d'Alcatel-Lucent s'est tenue vendredi. Serge Tchuruk, président du conseil, et Patricia Russo avaient à s'expliquer sur le bilan catastrophique d'une fusion qui, au bout d'un an, s'est terminée par une perte de 3,5 milliards. Furieux, les actionnaires ont vivement critiqué les rémunérations en hausse de la directrice générale. Sans effet.
L'ancien co-président d'EADS, mis en examen pour délit d'initié, a été placé sous contrôle judiciaire et doit verser une caution de 1 million d'euros. La justice lui reproche d'avoir vendu ses actions et réalisé une plus-value brute de 4,3 millions d'euros, alors qu'il connaissait à l'époque les difficultés de l'A 380. D'autres mises en examen pourraient avoir lieu.
Les pêcheurs belges, espagnols et portugais ont entamé une grève pour protester contre les hausses prohibitives du prix du carburant. Les pêcheurs français bloquent toujours les ports de Lorient et de Quimper tandis qu'un matelot tentait de se suicider ce matin à La Rochelle. Si les petits fileyeurs ont repris la mer, les chalutiers hauturiers restent à quai, par solidarité avec leurs confrères étrangers. Mais au-delà du prix du gazole, c'est toute la filière pêche qui est en crise. Comment justifier qu'un poisson à 4,55€ se retrouve à 34€ en bout de chaîne?
Le gouvernement a abattu ses cartes. D'ici quelques semaines, les 35 heures seront bien remises en cause. La loi sur la représentativité syndicale, qui sera présentée en conseil des ministres à la mi-juin, comprendra bien un volet temps de travail. La durée hebdomadaire légale demeure, mais l'organisation des RTT, des heures sup' et des repos sera négociée dans chaque entreprise. CGT et CFDT appellent à manifester le 17 juin. Mais les deux plus grands syndicats n'ont-ils pas été pris à leur propre jeu? Explications. Lire aussi l'article de Sophie Dufau sur ce que ces dispositions vont changer.
Réunies à Paris du 26 au 29 mai, les autorités de tutelle des bourses de valeur du monde entier ont entamé le travail, rituel après chaque crise financière majeure, de renforcement de l'arsenal réglementaire. A la recherche d'un équilibre problématique entre innovation et protection des investisseurs, risque et sécurité. Si le passé plaide pour l'avenir, l'optimisme n'est guère de mise.
La commission des finances du Sénat a récemment indiqué que le nombre des délocalisations fiscales avait atteint en 2006 le chiffre record de 843, soit pas loin de 2 délocalisations par jour. Cette statistique, qui sert à alimenter chaque année une campagne pour la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune, ne présente toutefois aucun caractère de fiabilité. Son honnêteté est même en cause.
La présidente du Medef s'est dit choquée, mercredi 28 mai, par les usages «scandaleux» des stock-options. Cette réaction intervient après la publication par l'Expansion des rémunérations des patrons du CAC 40 en 2007. Celles-ci ont augmenté de 58%, grâce notamment aux stock-options. Mediapart avait déjà publié une étude sur ce sujet, consultable ici.
L'embellie de l'économie en France au premier trimestre risque d'être de courte durée. Les uns après les autres, les indicateurs donnent le signal d'un retournement de la conjoncture. De l'activité de l'industrie au moral des ménages, en passant par les mises en chantier de logements ou les défaillances des entreprises, tout fléchit. Et l'inflation galope.
Les grognards ont grogné. A l'assemblée générale des actionnaires de la Société générale, première confrontation directe entre le management de la banque et sa «base» depuis la découverte en janvier 2008 de la «fraude exceptionnelle» orchestrée par le trader Jérôme Kerviel : le petit actionnaire, piétaille du CAC 40, a demandé des comptes et des têtes.
Mardi, Nicolas Sarkozy a assuré qu'on ne touchera pas aux 35 heures. Contre les demandes répétées de sa majorité et contre Patrick Devedjian qui demandait leur "démantèlement définitif". Ces avis désordonnés ne sont pas forcément contradictoires. Car il n'est pas nécessaire d'en finir avec la durée légale hebdomadaire du travail pour s'affranchir des 35 heures. Les possibilités de rogner sur les RTT et les repos compensateurs existent déjà et pourraient être multipliées.
"Le marché applaudit la fusion", ont relevé Gérard Mestrallet et Jean-François Cirelli. Mais le marché a été beaucoup aidé. En 2007, Suez et Gaz de France ont dépensé 2 milliards d'euros pour racheter leurs actions, afin de soutenir leur cours. Suez dépensera encore 300 millions dans cette opération d'ici à fin juin. Outre une augmentation substantielle des dividendes, les actionnaires du nouvel ensemble n'ont pas à se plaindre: il y aura un dividende exceptionnel après la fusion.