C’était un rapport qui devait rester inconnu du grand public, avant que la commission d’enquête parlementaire sur Alstom ne découvre son existence. À l’automne 2012, Emmanuel Macron, alors secrétaire général adjoint de l’Élysée, a commandé – sans en parler au ministre – un examen des scénarios visant à faciliter le désengagement de Bouygues dans Alstom. Dès cette date, le démantèlement du groupe industriel est à l’étude. Quel rôle a joué Emmanuel Macron dans cette affaire ? A-t-il défendu les intérêts de Bouygues ou ceux de l’État ?
Le cortège parisien était composé de deux publics distincts. Les militants syndicaux, CGT et Solidaires en tête, venus de nombreux secteurs, ont côtoyé des étudiants, présents en nombre. Ils espèrent que leur mobilisation leur permettra de se faire entendre du gouvernement. Mais la plupart d'entre eux en doutent : la « massification » du mouvement est encore loin.
C’est un programme de privatisation calqué sur celui imposé par la Troïka à l’Europe du Sud que prépare l'exécutif. Aéroports régionaux, ports, barrages... les actifs stratégiques, les monopoles naturels, les biens communs sont appelés à être dilapidés. Sous couvert de modernité, le gouvernement rétablit la rente perpétuelle pour le privé.
« Les riches n’ont pas besoin de président, ils se débrouillent bien tout seuls », a affirmé Emmanuel Macron pour en finir avec son accusation de « président des riches ». Mais en cherchant à se débarrasser de cette étiquette, il trahit une vision du monde encore plus inquiétante.
En assemblée générale, les militants syndicaux de la gare du Nord ont sauté le pas de la grève reconductible. Pour se faire entendre face à Emmanuel Macron, sûr de son fait. Mais aussi pour tenter d'agréger les foyers de contestation, alors qu'ils s'interrogent sur la solidité de l'union syndicale.
Contrairement aux autres pays de l’OCDE qui privilégient les dons, la France accorde plus de la moitié de son « aide publique au développement » sous forme de prêts. Cette pratique est à la fois déconseillée par l’OCDE et critiquée par des ONG. Mais la France semble attachée à cette politique qui fait de son aide un outil au service de ses propres intérêts.
Au Royaume-Uni, plus de 20 ans après la privatisation des chemins de fer, une majorité de Britanniques veut faire machine arrière. Exploité par vingt entreprises privées, le réseau ferroviaire est l’un des plus chers d’Europe pour les passagers. Il est également fortement subventionné.
La plateforme de livraison de repas, qui a fait faillite en 2016, est accusée d'avoir dissimulé le fait que ses coursiers étaient des salariés classiques, mais aussi d'avoir sciemment employé des personnes non enregistrées comme travailleurs indépendants. En guise de salaire, elle leur proposait parfois de commander des pièces détachées de vélo.
Malgré des effets d'annonce, Bruno Le Maire reprend a minima les recommandations timides du rapport Senard-Notat. Sa priorité reste la croissance, plutôt que les enjeux sociaux et environnementaux.
Avec la réforme de la SNCF, le gouvernement est en train d’inventer le projet législatif incertain, le flou généralisé : tout ne cesse de changer. Lors de la première séance de débat, les députés n’ont cessé de critiquer tant la méthode du gouvernement – passant par-dessus le Parlement – que le fond du projet – totalement incomplet. Seuls les députés LREM approuvent. En bons godillots.
C'est l'un des accords de libre-échange en chantier les moins connus : le texte entre l'UE et les pays du Mercosur – dont l'Argentine et le Brésil – pourrait aboutir cette année. Alors qu’un pan des chapitres en discussion vient de fuiter, ses adversaires s'inquiètent des coopérations promises sur le front des OGM.
Le deuxième round de la mobilisation contre la réforme de la SNCF s'achève, avec un niveau de grève toujours soutenu ce lundi. Plusieurs centaines de cheminots ont manifesté à quelques mètres de l'Assemblée nationale, où débute cette semaine l'examen de la loi réformant le ferroviaire français. En AG, la question de la grève reconductible le 13 avril prend de l'ampleur.
Jusqu’à présent, aucun gouvernement n’avait osé en France pousser le système des retraites vers la capitalisation. Selon des documents confidentiels obtenus par Mediapart, ce tabou va être brisé. Pour la retraite supplémentaire, le projet de loi « Pacte » veut favoriser l’introduction des sociétés de gestion d’actifs et des fonds de pension anglo-saxons.
Élu sur un programme équilibré entre le libéralisme et le social, le président a oublié ce second pilier pour mener une politique classique de réformes néolibérales.