Jeudi 11 février, Le Figaro a lancé sa formule payante sur Internet. C'est le dernier exemple en date d'un série de volte-face d'une presse qui avait toujours clamé qu'il n'y avait de salut économique sur le Web que par le financement publicitaire. Analyse des stratégies développées pour «monétiser» l'audience.
Les chefs d'Etat réunis jeudi à Bruxelles sont tombés d'accord pour aider la Grèce au bord de la faillite. A condition que celle-ci s'engage à «assainir» un peu plus ses finances. Mais le débat sur l'opportunité de prêts bilatéraux à Athènes semble être reporté au début de semaine prochaine. Dans un entretien à Mediapart, l'économiste et eurodéputé socialiste Liêm Hoang Ngoc plaide plutôt, de son côté, pour une intervention directe de la Banque centrale européenne, pour racheter des bons du Trésor. Et prend ses distances avec les discours alarmistes sur les déficits publics en Europe: «Les agences de notation et les marchés surévaluent les risques.»
Dans deux entretiens, Alain Minc et Stéphane Courbit ont démenti les informations de Mediapart sur la graveirrégularité qui marque la procédure de privatisation de la régie publicitairede France Télévisions. En chœur, ils ont contesté qu'Alain Minc soiten situation de grave conflit d'intérêts. Nous sommes pourtant en mesure derévéler que ces dénégations ne sont pas sincères.
Une production inadaptée, faisant doublon avec les raffineries d'Anvers et de Normandie... Mais pourquoi le groupe pétrolier a-t-il annoncé sa fermeture en pleine crise, sans rien avoir préparé pour assurer un avenir au site et à ses salariés? Et pourquoi une telle annonce alors que le groupe doit annoncer demain 8 milliards d'euros de bénéfices en 2009.
Plusieurs raffineries du groupe Total sont bloquées par les salariés. Celle de Dunkerque, qui fermera cette année, employait 380 personnes, mais aussi quelque 400 sous-traitants. C'est tout un maillage de petites entreprises, éparpillées le long du littoral, qui se trouvent au bord de l'asphyxie. Des PME de tuyauterie aux remorqueurs du port maritime.
La fièvre a repris sur les marchés, brusquement alarmés par l'état des finances publiques des pays européens. Après la Grèce, le Portugal et l'Espagne sont pris pour cible. Les investisseurs tentent d'obtenir des plans rapides de remise en ordre. L'euro est confronté à une épreuve majeure. Mais l'Europe semble bien désarmée pour y répondre.
Après la Grèce, les marchés obligataires ont secoué le Portugal. Le réveil de ces “vigiles”, assoupis depuis dix ans dans la quiétude apportée par la monnaie unique, est la sanction du fonctionnement déséquilibré de la zone euro. Pas forcément une mauvaise nouvelle.
Un bras de fer s'est engagé entre les marchés et les pays les plus endettés de la zone euro. Après la Grèce, le Portugal est désormais dans la ligne de mire. Demain, cela pourrait être l'Espagne et l'Irlande. C'est le moment de vérité pour la monnaie unique . Jusqu'où l'Europe est-elle prête à aller pour défendre ces pays membres ?
Un projet de décret sur la fonction publique prévoit qu'un fonctionnaire pourra être licencié, sans indemnités, encas de réorganisation des services, s'il refuse trois réaffectations. Les syndicats parlent de provocation. Le gouvernement déclare qu'on lui fait un mauvais procès. De la révision générale des politiques publiques à la réforme des retraites en passant par le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la politique suivie est pourtant celle d'un bradage de la fonction publique où 100.000 postes ont été supprimés depuis 2007. Analyse.
Le socialiste Arnaud Montebourg dénonce le choix de Stéphane Courbit, ami de Nicolas Sarkozy et client d'Alain Minc, pour la privatisation de la régie publicitaire de France Télévisions. Dans un entretien vidéo, il parle de «brigandagepolitique» et évoque la possibilité d'unrecours devant le Conseil d'Etat.
William Bourdon fait le tour des grands massacres et des petits arrangements avec la morale que le marché, rêvé en projet universel, organise pour le plus grand profit du profit. Entretien vidéo en quatre parties. Critique.
La procédure de privatisation de la régie publicitaire de France Télévisions est entachée d'une grave irrégularité. Selon notre enquête, Alain Minc, qui conseille le chef de l'Etat et dont l'implication dans ce dossier est connue, est aussi le conseil de Stéphane Courbit, qui a été choisi officiellement ce mercredi pour l'acquisition de ce bien public. M. Minc détient des actions gratuites du groupe de son client, Financière Lov, à hauteur de près de 3% du capital. Le groupe Lagardère demande, lui, le report de la privatisation. Enquête.
Pour les principaux pays industrialisés, la «sortie de crise» évoque furieusement le chemin sur lequel s'est engagé le Japon il y a tout juste vingt ans, après l'éclatement de sa propre bulle de crédit: reprise incertaine, croissance soutenue artificiellement par la dépense publique, envolée de la dette, politique monétaire difforme. Mais si l'archipel a pu s'offrir vingt années de stagnation sans sombrer, c'est en puisant dans ses réserves. Un exemple à ne pas suivre.
A 82 ans, Paul Volcker, ancien patron de la Réserve fédérale américaine, connaît un retour en grâce à la Maison Blanche. Mieux : il a pris en main la réforme du système financier et est en passe d'éclipser l'armée de conseillers économiques issus de l'administration Clinton. Portrait du joker d'Obama pour l'année 2010.
Barack Obama semble englué dans des réformes qui n'aboutissentpas. Avec la réforme bancaire, il veut déployer une stratégie davantage basée sur la confrontation que la recherche du compromis. Tour d'horizon de ce qui bloque avec le Congrès, sa majorité, les républicains et les lobbies.
Barack Obama veut faire adopter un texte explosif pour l'avenir du secteur financier américain. Objectif du «plan Volcker» : limiter la taille des poids lourds bancaires et empêcher certains établissements de spéculer. Autant dire un début de révolution à Wall Street... Paul Volcker, 82 ans, doit dévoiler, mardi, ce plan décisif. Enquête.