Depuis 2007, année d’installation de son premier entrepôt dans le Loiret, la multinationale n’a cessé d’étendre son emprise sur le territoire hexagonal. De quatre sites en 2016, elle est passée à 40 cinq ans plus tard. Une dizaine d’autres sont en projet.
Ce devrait être le huitième entrepôt Amazon de France, et l’un des plus vastes. À Petit-Couronne, un site dédié à l’e-commerce se prépare sur les lieux d’une ancienne raffinerie. Mais dans l’agglomération, tout le monde ne l’entend pas de cette oreille.
Depuis 2014, les salaires sont gelés à la SNCF. Après d’énièmes négociations annuelles décevantes, la contestation s’est déplacée au niveau local. Alors que la grève sur l’axe Sud-Est, au départ des vacances de Noël, a été annulée de justesse, des conflits locaux subsistent autour de deux revendications principales : l’augmentation des salaires et l’embauche de plus d’agents.
Grèves dures, démissions en masse, progression des syndicats : outre-Atlantique, le mouvement social a repris des couleurs avec la pandémie. Celui-ci va cependant devoir faire face à des défis économiques et politiques majeurs.
La projection du documentaire « Le ministère », mercredi à la fonderie automobile SAM à Decazeville, a été l’occasion pour les 333 ouvriers du site de faire connaissance avec la ministre déléguée à l’industrie, qui n’a pas su empêcher la fermeture de leur usine, voulue par Renault.
Quatre associations ont interrogé 977 personnes en recherche d’emploi à propos des conséquences de leur situation sur leur santé. Les résultats sont clairs : ne pas avoir de travail dégrade la santé, y compris psychique, et pousse à renoncer aux soins.
Le Conseil d’État a rejeté ce mercredi les arguments avancés par les syndicats pour contester sur le fond ce texte au parcours chaotique, devenu un symbole politique. Le gouvernement peut souffler, mais les demandeurs d’emploi ont déjà commencé à voir fondre leurs droits.
Les négociations salariales dans le secteur de l’hôtellerie-restauration reprennent le 16 décembre, sous l’œil du gouvernement qui réclame des efforts pour enrayer la pénurie de personnel. Les représentants de salariés se sentent en position de force. Le patronat somme la puissance publique « de lui foutre la paix » et de ne pas interférer.
La multinationale multiplie les coups de boutoir contre le prix unique du livre. Les libraires s’y opposent et viennent de remporter une importante victoire sur les frais de transport. Le monde de l’édition, lui, est plus ambigu.
Le premier employeur privé de l’Aveyron va voir ses effectifs divisés par deux en quatre ans. Le groupe allemand arrête presque totalement la fabrication d’éléments de moteurs diesel. Les salariés ont accepté le plan, mais les syndicats sont inquiets.
La cour d’appel de Paris a considérablement réduit la sanction d’UBS poursuivie pour « complicité de fraude fiscale aggravée », en ramenant la peine de 4,5 à 1,8 milliard d’euros. Le jugement repose sur un raisonnement bancal qui pourrait torpiller toute poursuite contre la fraude fiscale.
En trois décennies, le groupe numérique s’est construit un empire global, dominant par la puissance de ses algorithmes et de ses technologies d’intelligence artificielle, non seulement le commerce en ligne mais nombre d’activités numériques. Jusqu’alors incontestée, cette puissance commence à faire peur. Premier volet de notre série sur le géant de la vente en ligne.
Leader mondial de l’amidon, le groupe nordiste Roquette traverse une crise existentielle. Au tribunal, les actionnaires se déchirent ; dans l’usine de Lestrem, les ouvriers se sentent lâchés et ne reconnaissent plus leur entreprise, bousculée par les nouveaux codes de la mondialisation.
Depuis plusieurs semaines, des mobilisations autour des bas salaires éclosent dans des entreprises et des secteurs peu habitués aux mouvements sociaux. Mais ces contestations, bien que dépassant les chapelles syndicales et les secteurs d’activité, restent calfeutrées dans les murs de l’entreprise.
À la suite de notre enquête, le directeur général adjoint de Plon aurait été mis à pied par le groupe Editis. La patronne de la maison d’édition, Lise Boëll, qui fut longtemps l’éditrice d’Éric Zemmour, fait quant à elle l’objet d’une enquête interne, tout comme son autre adjointe.
Un journaliste du quotidien gratuit attaque son employeur pour « harcèlement moral » et « discrimination ». Une enquête de l’Inspection du travail épingle sévèrement l’entreprise, qui « conteste fermement ».