Après le front politique et le front budgétaire, l’exécutif doit gérer la succession de plans sociaux qui menace l’économie. Un nouveau nuage dans un ciel déjà bien chargé et un dilemme pour la coalition au pouvoir : jusqu’où pousser la politique pro-business, au risque de rompre définitivement avec les classes populaires ?
Les résultats électoraux de l’année 2024 ont débouché soit sur des paysages politiques éclatés et difficilement gouvernables, soit sur l’ascension d’extrêmes droites menaçantes pour les principes démocratiques, quand ce n’est pas les deux phénomènes à la fois.
Plusieurs centaines de salariés, militants syndicaux et habitants du quartier populaire de la Croix-de-Neyrat, à Clermont-Ferrand, ont pris possession pour quelques heures, vendredi, d’un hypermarché promis à la fermeture par le groupe Auchan. Leur message : non aux licenciements.
Le nouveau gouvernement concède désormais que dans les mois à venir, des usines vont fermer à la pelle. Un changement de discours radical après des années d’autosatisfaction hors sol de l’exécutif sur la réindustrialisation de la France, qui n’était étayée par rien de sérieux.
L’École supérieure de journalisme de Paris (ESJ Paris) a annoncé avoir été rachetée par plusieurs hommes d’affaires, dont les milliardaires et patrons de presse Vincent Bolloré et Bernard Arnault. De quoi élargir leur pouvoir d’influence en formatant de futures générations de journalistes en France.
Devant le tribunal de l’UE, ce 15 novembre, la défense de la Commission européenne a justifié son refus de rendre publics les SMS échangés entre sa présidente et Albert Bourla par le fait qu’ils ne soient pas si importants. Alors qu’elle négociait les plus gros contrats de l’histoire de l’institution en pleine crise du covid-19.
Connue pour son jeu « Life is Strange », l’entreprise a annoncé la suppression de 20 % de ses effectifs. Les salariés étaient en grève le 8 novembre pour dénoncer le plan social, qui pourrait selon eux mettre en danger l’avenir même du studio.
Les représentants du patronat et des salariés sont parvenus à se mettre d’accord sur l’assurance-chômage et l’emploi des séniors. Et ont ajouté, en prime, un troisième accord sur le dialogue social. Moins violentes que prévu, des baisses de droits restent au programme.
Pendant plusieurs années, les marques de luxe ont fait fabriquer certaines de leurs chaussures en Roumanie. En 2023, quand le Smic local a augmenté pour arriver à 670 euros brut, l’usine a répercuté la hausse sur ses prix. Et les marques ont retiré leurs commandes.
En septembre, deux gaziers syndiqués passaient devant les prud’hommes pour demander leur réintégration, estimant avoir été discriminés. La justice a tranché en leur faveur, GRDF est condamné à les réintégrer. De son côté, l’employeur multiplie les démarches pour faire tomber cette décision.
Pékin a dévoilé vendredi une deuxième étape, plutôt timide, de son plan pour réduire l’impact de la crise immobilière. Mais la Chine préfère désormais attendre les décisions de l’administration Trump qui entend la viser directement pour ajuster sa réponse et adapter son modèle économique.
La CSAO, fabricante d’objets de décoration, a fait travailler des dizaines d’ouvrières sans aucun contrat de travail. Lorsqu’un de ses ateliers a fermé au printemps, les travailleuses n’ont donc obtenu aucun dédommagement. L’entreprise estime qu’il s’agissait d’artisanes indépendantes.
L’Assemblée nationale a rejeté le volet « recettes » du budget 2025, largement amendé par la gauche après que les soutiens de l’exécutif eurent déserté les débats. La stratégie du gouvernement de Michel Barnier est d’élaborer son budget 2025 avec le Sénat, politiquement plus à droite.
L’ONG écologiste a été la cible de dégradations et de menaces revendiquées par le syndicat agricole. Elle appelle le gouvernement à prendre position contre « l’écolo-bashing » et demande à la justice de faire son travail.
L’entreprise de jardinerie et animalerie traverse une grave crise. En 2022 puis en 2023, un tiers de son personnel en CDI a quitté le navire. Les pratiques et la stratégie de la nouvelle direction sont largement mises en cause. L’inspection du travail surveille de près la situation.
Auditionnés au Sénat sur l’explosion du déficit public en 2024, les anciens ministres ont estimé n’être ni responsables ni coupables. Le sujet étant selon eux plus technique que politique. Mais ils ont peiné à convaincre.