Après un long débat entre respect d’un planning à tenir et sécurité sanitaire à garantir, l’audience a été suspendue pour permettre de déterminer si l’accusé Salah Abdeslam, positif au Covid-19, était contagieux et en état d’assister à son procès.
Le 24 décembre, le curé et des dizaines de fidèles de l’église traditionaliste Saint-Éloi, à Bordeaux, ont célébré la messe de Noël sans masque, comme en atteste une vidéo transmise à Mediapart. À Paris et à Reims, des prêtres intégristes s’étaient déjà vu infliger des amendes pour ne pas avoir respecté les consignes sanitaires.
Les propos tenus par Emmanuel Macron, assumant de vouloir emmerder les « non-vaccinés » et remettant en doute leur citoyenneté, ont choqué les personnes qui n’ont pas (encore) fait le choix du vaccin. Partagées entre les doutes et la peur ou convaincues de devoir lutter pour les libertés, ces dernières se sentent incomprises et regrettent d’être stigmatisées.
Nouvelle vague de Covid, nouveau protocole dans les écoles. Enseignants, élèves et parents sont à bout. Le ministre est mis en cause, et pas seulement pour sa gestion de la pandémie. Pour en parler : Pascal Bouchard, auteur de « Jean-Michel Blanquer. L’Attila des écoles », et Guislaine David, du SNUipp-FSU.
Jeudi, le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné six policiers impliqués dans l’arrestation d’un Égyptien rescapé de la Seine, en avril 2020 à L’Île-Saint-Denis. Les peines sont supérieures à ce que demandait le parquet.
Le gouvernement entend simplifier la tarification des soins et a mis en place depuis le 1er janvier un forfait unique de 19,61 euros à payer pour les passages aux urgences non suivis d’hospitalisation. Une mesure qui va surtout pénaliser les patients les plus précaires sans mutuelle et dissuader les passages aux urgences.
Accusé d’agression sexuelle et de harcèlement moral, Julien Laureau, ancien chef de cabinet à la présidence du département normand, doit comparaître le 10 janvier devant le tribunal correctionnel de Rouen. Une affaire révélée par notre partenaire Le Poulpe.
Jeudi, à l’aube, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi instaurant le passe vaccinal. Au terme d’une journée et d’une nuit d’échanges pollués par la sortie d’Emmanuel Macron sur les non-vaccinés, une partie de la droite LR et des élus socialistes ont joint leurs voix à celles de la majorité. Débattu au Sénat la semaine prochaine, le texte ne devrait pas pouvoir entrer en vigueur au 15 janvier, comme le souhaitait le gouvernement.
Face au variant Omicron, Emmanuel Macron a fait un choix solitaire, sans aucune validation scientifique, celle d’une contamination massive de la population. Alors que ce président qui se veut tout-puissant étale son « envie » d’« emmerder » les non-vaccinés, les acteurs de terrain tentent de garder leur calme.
Contrairement aux propos du président, certains hôpitaux publics pratiquent déjà des tris de patients. Outre la déprogrammation d’opérations qui contraint les médecins à sélectionner les patients, certaines réanimations se préparent à durcir les critères d’admission. Nous publions l’intégralité d’un document de travail préparatoire officialisant des critères de tri parfois drastiques.
Le député MoDem François Pupponi, ancien maire de Sarcelles, a été condamné, mercredi 5 janvier, par le tribunal correctionnel de Pontoise pour abus de biens sociaux et faux et usage de faux dans l’affaire dite de la SEM Chaleur.
L’exécutif a fait le choix d’une stratégie de harcèlement des personnes non-vaccinées plutôt que d’une obligation vaccinale pour tous et toutes. Cette dernière serait-elle moins liberticide ? Sa mise en place est-elle réalisable ? Et même nécessaire ?
En assumant d’« emmerder » les personnes non vaccinées, mais surtout en expliquant qu’« un irresponsable n’est plus un citoyen », le président de la République, garant de l’État de droit, commet une faute morale, institutionnelle et politique. Il hystérise le débat, divise la société et offre un nouveau souffle à ceux qu’il prétend combattre.
Les débats sur le passe vaccinal ont débouché sur une suspension de séance à l’Assemblée nationale mardi, pour la deuxième nuit consécutive. Cette fois, ce sont les mots du président de la République qui ont mis le feu à l’opposition.
Dimanche, le gouvernement a annoncé les nouvelles directives de l’isolement et du dépistage. Mais ce mardi soir, les pharmaciens ne pouvaient toujours pas distribuer les autotests gratuits promis par le gouvernement. Et les files d’attente pour les tests PCR s’allongent dangereusement, alors que le cap des 300 000 contaminations par jour est bientôt atteint.
Contre l’avis d’Olivier Véran, les députés ont refusé de siéger après minuit et d’achever mardi matin l’examen du projet de loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal. Le calendrier du gouvernement est chamboulé : un nouveau créneau a dû être trouvé à l’agenda de l’Assemblée nationale.