Alors que près de deux cents actes antisémites ont été recensés depuis une semaine, la communauté juive a réactivé des formes d’auto-organisation pour assurer sa sécurité. Depuis le début des années 2000, elle s’est habituée aux répliques du conflit israélo-palestinien dans l’Hexagone.
Trois ans après l’assassinat du professeur, 14 personnes ont été renvoyées devant le tribunal. Mais la famille de Samuel Paty a par ailleurs déposé plainte pour pointer les responsabilités des ministères de l’intérieur et de l’éducation nationale.
L’attentat commis vendredi au lycée d’Arras éprouve de nouveau le corps enseignant, encore traumatisé par l’assassinat de Samuel Paty, il y a trois ans. Les professeurs interrogés par Mediapart témoignent de leur tristesse mais aussi de leur volonté que le débat public ne dérive pas.
À Arras, élèves et professeurs du lycée Gambetta sont sortis au compte-gouttes de l’établissement tout au long de l’après-midi, pour retrouver leurs proches affolés et massés dans les rues attenantes. Une atmosphère de plomb est tombée sur la ville.
Le terroriste du lycée d’Arras était connu et surveillé par la DGSI, comme les tueurs de « Charlie Hebdo », de Villejuif ou de Magnanville. « On se doutait de quelque chose », admet le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. Ça n’a pas suffi. Tentative d’explication.
Alors que l’ensemble de la classe politique a fait part de son émotion après l’attaque d’Arras, plusieurs élus LR et RN en ont profité pour mélanger les actualités, pointer les échecs du gouvernement, demander un durcissement régalien et fustiger la gauche.
Me Ursulet devra répondre de l’accusation de « viol » sur une stagiaire de son cabinet parisien devant la cour criminelle départementale, a décidé la juge d’instruction Nadia Zaid.
Notre enquête « Predator Files » révèle que l’ancien secrétaire général de l’Élysée a assisté, au sujet de la Chine, l’entreprise Nexa, visée par une enquête pour avoir vendu un logiciel de surveillance massive d’Internet au régime de Kadhafi en 2007. Claude Guéant assure qu’il a agi à titre bénévole.
Trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, un enseignant a été tué vendredi lors d’une attaque au couteau à Arras (Pas-de-Calais). Trois autres personnes ont été blessées. Interpellé, l’assaillant, originaire du Caucase du Nord et fiché S, était sous surveillance de la DGSI et avait été contrôlé la veille. La France est placée en alerte « urgence attentat ».
Des centaines de personnes se sont réunies jeudi, place de la République, en soutien aux Palestiniens, malgré l’interdiction de manifester. Dans la foule, rapidement dispersée par les forces de l’ordre, beaucoup de jeunes avaient répondu à l’appel des réseaux sociaux.
Le gouvernement, qui promet depuis des mois de revenir sur le statut fiscal extravagant des locations de courte durée, a une fois de plus empêché toute réforme. Le groupe Renaissance s’est divisé sur la question en commission des finances.
Dans l’affaire du « 8 décembre », actuellement jugée à Paris, la DGSI a fait des recherches sur la « legal team » à laquelle participent, les jours de manifestation, certains des avocats choisis par les prévenus. Le parquet y voit un élément à charge, les avocats une atteinte aux droits de la défense.
Parmi les sept militants de l’ultragauche jugés jusqu’au 27 octobre pour « association de malfaiteurs terroriste », certains ont fabriqué des explosifs. Le parquet y voit la preuve d’un projet terroriste quand eux jurent que tout était « ludique ».
Trois ans après la publication de « Flic », récit d’une infiltration journalistique dans la police parisienne, un gardien de la paix a été mis en examen en juillet pour des violences sur deux adolescents. Il a été confronté jeudi à l’auteur de l’ouvrage, lui-même témoin assisté.
Selon une enquête administrative, la directrice locale du Crous de Tours a bel et bien intercédé auprès d’un agent subalterne pour loger ses enfants en chambre universitaire. Elle a été suspendue de ses fonctions par le recteur de l’académie Orléans-Tours.
Livraisons clandestines par valise diplomatique, infections de téléphones réalisées sans licence ni contrat : pour vendre au président malgache le redoutable outil d’espionnage Predator, le groupe français Nexa a franchi toutes les lignes rouges.