Un maigre plan pour la santé mentale et la psychiatrie a été annoncé mercredi 11 juin, presque en catimini. La députée Sandrine Rousseau, coautrice d’un rapport parlementaire sur le sujet, dresse un constat d’échec plus large, faute de mobilisation collective.
Une dizaine d’étudiants en licence d’histoire à l’université Aix-Marseille ont été convoqués en conseil de discipline, après avoir envoyé des messages à caractère raciste à leurs camarades. Le point culminant, selon des élèves et des professeurs, d’un climat nauséabond où les discours d'extrême droite circulent librement.
Les Sages ont validé l’essentiel du texte voulu par le gouvernement, notamment la création d’un régime carcéral durci pour les narcotrafiquants jugés les plus dangereux. Ils ont cependant censuré quelques mesures comme l’extension de la surveillance algorithmique du trafic internet.
Le parquet de Bobigny a requis des amendes contre deux policiers qui avaient proféré des menaces enregistrées contre l’étudiant tchadien, ainsi que quatre mois de prison avec sursis contre l’un d’entre eux pour des violences.
Les musulmanes et musulmans, leurs propos, tenues, allégeances supposées sont au cœur de polémiques incessantes. « À l’air libre » donne la parole à six invités qui racontent un climat irrespirable, dont témoignent les crimes racistes contre Hichem Miraoui ou Aboubakar Cissé.
La cour d’appel de Paris a confirmé, jeudi 12 juin, la libération du président du FLNKS et de trois autres militants kanak, détenus en métropole depuis un an, dans la foulée des révoltes qui ont embrasé l’archipel le 13 mai 2024. « La preuve que toute personne qui lit ce dossier sait qu’il est vide », selon l’une de leurs avocats.
L’entreprise française, dont le succès repose sur un logiciel de détection des vols dans les commerces de proximité, vient de réaliser une levée de fonds de 38 millions d’euros. Pourtant, une décision du gendarme des libertés numériques estime que la technologie utilisée est non conforme aux règles européennes.
Devant la commission d’enquête Bétharram, le premier ministre a dévoilé son souhait de créer, pour conseiller les autorités, une instance exclusivement composée de victimes, sur le modèle allemand. Un mois plus tard, le flou persistant autour de ce projet inquiète.
Les annonces se multiplient en réponse aux passages à l’acte violents de mineurs, comme le meurtre d’une surveillante par un élève de 14 ans, mardi à Nogent. Ces propositions se heurtent à un délabrement généralisé de la santé scolaire, des services de psychiatrie et de la protection de l’enfance.
Cinq influenceurs jugés problématiques ont été auditionnés par la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs. Quand certains ont saisi cette tribune pour s’offrir une séquence buzz, la plupart ont surtout rejeté la responsabilité sur les plateformes elles-mêmes.
Mediapart révèle le contenu du document de synthèse de l’enquête judiciaire sur l’affaire du chantage à la sextape à la mairie de Saint-Étienne. Les magistrats y insistent sur la « particulière gravité » des faits mis au jour.
Ces dernières années, un peu partout en France, les trafiquants de drogue se lancent aussi dans l’exploitation sexuelle. Une interconnexion qui inquiète la justice, et dont les jeunes femmes sont les premières victimes.
Le polémiste avait qualifié, en 2021, de « légende » la déportation des Français homosexuels pendant la Seconde Guerre mondiale. Alors qu’il est poursuivi pour contestation de crime contre l’humanité, sa défense s’est concentrée sur le droit, loin de faits historiques implacables.
Devant l’Assemblée nationale, mardi 10 juin, le préfet de police de Paris a défendu le dispositif mis en place pour la finale de la Ligue des champions. Comme son prédécesseur, il revendique d’« aller au contact » pour multiplier les interpellations.
Plusieurs Palestiniens évacués racontent les coulisses de leur entretien pour obtenir l’asile en France. Ils pointent les questions posées par des agents de l’Ofpra, d’abord portées sur les enjeux sécuritaires plutôt que sur la guerre génocidaire à laquelle ils ont survécu.
L’Ofpra doit désormais vérifier que chaque demandeur d’asile ne représente pas un danger, au point que des agents ont le sentiment de « faire la police ». À l’heure où un nouveau patron prend la tête de l’office, Mediapart dévoile ce phénomène, qui s’inscrit dans l’ambiance politique du moment.