L’Etat français a, sous la présidence Sarkozy, demandé à la société française Amesys/Nexa de fournir son logiciel de surveillance de masse de l’internet au Qatar. Nexa a par ailleurs tenté en 2020 vendre Predator à l’Emirat, devenu son plus gros client.
Où étaient les soldats pendant que des centaines d’Israéliens étaient massacrés près de Gaza ? En Cisjordanie, pour protéger les colons qui constituent le cœur de l’électorat et de la coalition gouvernementale du premier ministre israélien. Lorsque l’union nationale imposée par la guerre sera finie, cette réalité risque de coûter très cher à Nétanyahou.
Xavier Guignard, membre du centre de recherche indépendant Noria, spécialiste de la Palestine, analyse les ressorts du retour de la question palestinienne après les attaques du Hamas. Il récuse l’idée d’une guerre des civilisations mise en avant par Benyamin Nétanyahou.
Quatre jours après l’attaque surprise du Hamas, le bilan des victimes israéliennes dépasse désormais le millier de morts, et des centaines de corps n’ont toujours pas été identifiés formellement. Les autorités israéliennes ne donnent aucune indication précise sur le nombre d’otages détenus à Gaza.
Au cinquième jour du conflit, le parti du premier ministre israélien et le parti d’opposition de Benny Gantz sont parvenus à un accord de gouvernement. À Gaza, la seule centrale électrique a dû s’arrêter, à court de carburant.
Des massacres dans deux kibboutz, proches de Gaza, suscitent l’effroi. Le bilan des attaques du Hamas y serait d’au moins 200 morts. « C’est quelque chose qui ressemble plus à un pogrom de l’époque de nos grands-parents », a déclaré un responsable de l’armée israélienne.
Interrogé à l’Assemblée nationale sur les « Predator Files », le ministre de la transition numérique Jean-Noël Barrot a livré des réponses floues et parfois inexactes, révélatrices de l’embarras de l’exécutif. Interrogés par Mediapart, les ministres des armées, des affaires étrangères et de l’Europe ont botté en touche.
Alors que plusieurs journaux affirment que Téhéran a participé à l’organisation de l’offensive du Hamas contre Israël, le régime se défend de toute intervention, tout en soutenant la lutte des Palestiniens. Un positionnement équivoque dont la République islamique espère tirer profit.
L’attaque terroriste du Hamas en Israël, inédite, est un choc, un tournant aux conséquences incalculables. Une édition spéciale de « À l’air libre », l’émission en accès libre de Mediapart.
La droite ultraconservatrice du PiS, qui a multiplié les attaques envers l’État de droit depuis son arrivée au pouvoir en 2015, pourrait voir son hégémonie remise en cause à l’issue des législatives du 15 octobre. L’opposition emmenée par l’ancien premier ministre Donald Tusk est en embuscade.
En 2021, un collectif de médias révélait l’espionnage de responsables politiques, militants ou avocats par Pegasus, un logiciel de surveillance des téléphones semblable à Predator. Mediapart a retrouvé quatre de ses victimes.
Les révélations d’Antoine Champagne, journaliste à Reflets, sur le groupe de cybersurveillance Nexa ont beaucoup énervé l’entreprise, qui a mené une enquête privée sur le journaliste. Il faut « mettre une bombe » chez lui, plaisante un cadre de Nexa.
Plus d’une centaine d’otages israéliens sont aux mains du Hamas. La majorité sont des civils, des femmes, des enfants, dont certains en bas âge, des personnes âgées.
Au quatrième jour du conflit, l’armée israélienne a multiplié les raids aériens sur l’enclave. Des roquettes et des tirs de mortiers ont ciblé le nord du pays et le plateau du Golan. De nouveaux bilans font état de plus de 1 000 morts côté israélien, dont huit Français, et 900 côté palestinien.
L’enclave côtière sous blocus depuis 16 ans est sous le feu des bombardements israéliens. Depuis le début de l’attaque du Hamas, qui a fait plus de 900 morts côté israélien, plus de 680 Palestiniens sont morts, dont 140 enfants, y compris des familles entières.
Libéré lors d’un échange « otage israélien contre prisonniers palestiniens », le leader du Hamas dans la bande de Gaza était vu par Israël comme à même de contrôler ce territoire. Jusqu’aux massacres du 7 octobre.