L’Élysée a annoncé mercredi que les deux navires de guerre Mistral refusés à la Russie à cause de la crise ukrainienne seraient vendus à l’Égypte, à qui la France a déjà livré ses Rafale. Au nom de la lutte antiterroriste.
Les affaires de viols d'enfants en Centrafrique par des soldats français mais aussi des casques bleus ont remis sur le devant de la scène l'organisme des Nations unies chargé du contrôle interne (OIOS). Au lieu de le laisser faire son travail, la haute hiérarchie de l'ONU l'en empêche.
Ils ont été déportés de leur atoll de l’océan Indien par les Anglais afin de permettre la construction de la base américaine de Diego Garcia en 1970. Les habitants de l’archipel des Chagos et leurs descendants réclament leur « droit au retour » sur leur île devant la Cour suprême du Royaume-Uni.
Menacés en Afghanistan, plus d’une centaine d’Afghans qui ont servi pour l’armée française entre 2001 et 2014 se sont vu refuser un visa. Une nouvelle procédure d’examen des dossiers est en cours. Mais le collectif d'avocats qui les défend s'inquiète des critères retenus par la France.
Même s’il ne paraît pas encore très crédible, le plan de paix pour la Syrie que l’Iran serait sur le point de proposer à l’ONU s’inscrit dans un contexte de grandes manœuvres diplomatiques, destinées à répondre à l’effondrement militaire du régime de Damas et à la nécessité de concentrer l’effort militaire de la rébellion et de ses alliés contre l’État islamique. Le point sur les tractations.
C’est l’épilogue d’un long feuilleton riche en tensions entre la France et la Russie, provoqué par la crise en Ukraine. L’Élysée a annoncé mercredi qu’un accord avait été trouvé avec Vladimir Poutine pour annuler la vente des navires de guerre. La droite est furieuse.
Ulcérée par le fait que les athlètes mahorais défilent sous les couleurs françaises lors de la cérémonie d’ouverture, la délégation comorienne boycotte cette manifestation sportive internationale qui se déroule à La Réunion. Les Comores ne reconnaissent officiellement pas l’île de Mayotte comme le 101e département français.
Le président français est l’invité d’honneur de l’inauguration en grande pompe du nouveau canal de Suez. Un projet porté par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, à qui la France est parvenue à vendre ses Rafale. Tant pis pour les droits de l’homme et la démocratie.
La visite d’État du président mexicain, invité d'honneur du 14-Juillet, met en lumière les rouages de la fameuse « diplomatie économique » chère à Laurent Fabius : priorité à la signature de contrats, notamment en armement, tandis que les droits de l’homme sont délibérément oubliés.
François Hollande a explicitement refusé l'asile au fondateur de Wikileaks, Julian Assange. La publication par Mediapart et Libération des documents de WikiLeaks sur l'espionnage de la France par la NSA a relancé la question du sort des lanceurs d'alerte comme Assange et Edward Snowden.
Hillary Clinton, alors secrétaire d'État américaine, a été tenue informée de la situation en Libye en 2011 et 2012. Il en ressort que Nicolas Sarkozy a préparé et voulu cette guerre pour des raisons militaires et économiques, que la DGSE a activement participé sur le terrain à la création du gouvernement de transition et que BHL a joué les VRP de l'Élysée.
Peu de sanctions, pas d'aide aux victimes, la volonté d'étouffer les affaires... Un rapport interne à l'ONU que Mediapart s'est procuré documente les abus sexuels commis lors des opérations de maintien de la paix, et souligne l'inertie et la mauvaise volonté des Nations unies pour améliorer la situation. Comme en Centrafrique où des soldats français sont mis en cause.
Pour mettre fin à une brouille diplomatique sans précédent avec la France, le Maroc a exigé et obtenu un nouvel accord de coopération judiciaire, que l'Assemblée nationale examine à partir du mardi 16 juin. Il risque d'accorder l'impunité aux officiels marocains.
François Hollande sera à Alger le 15 juin pour la deuxième fois depuis son élection en mai 2012. Les journalistes Christophe Dubois et Marie-Christine Tabet ont enquêté sur les relations diplomatiques, sécuritaires et affairistes entre les deux pays.
François Hollande l’avait souhaité : il a fini par rencontrer Fidel Castro lors du premier voyage à Cuba d’un président français. Mais pour dire quoi ? Sa visite à La Havane n’a ni vocation à rendre hommage à la révolution cubaine, ni à y défendre les droits de l’homme. La confusion du message s'est doublée d'un tour de passe-passe sur le changement climatique. De tout cela, il ne reste qu'une photo pour une histoire floue.
En tournée dans les Caraïbes, François Hollande se rend lundi à La Havane pour la première visite d’un président français à Cuba. Il n'y sera pas question de droits de l'homme ou de rencontres avec l'opposition: la France veut d'abord défendre ses intérêts économiques en Amérique latine alors que le régime castriste poursuit sa normalisation diplomatique.