Un massacre peut en cacher un autre. Alep, comme Guernica voilà bientôt 80 ans, annonce les déchaînements que nous refusons de voir venir. En un monde consacré à la loi du plus fort, dont le président russe aura été l'appariteur…
Lancée début 2016, l’initiative française au Moyen-Orient était destinée à relancer le dialogue entre Israéliens et Palestiniens. L’opposition d’Israël et l’incapacité de Paris à assumer politiquement son projet ont rendu impossible l’organisation de la conférence internationale prévue.
Les Nations unies ont récemment adopté à une forte majorité une résolution historique, décidant l’ouverture de négociations sur l’élimination des armes nucléaires. Paris s’y est opposé, invoquant, curieusement, le risque que ferait courir une telle décision en matière de lutte contre la prolifération…
Après avoir, sous Sarkozy, déclenché une intervention militaire qui a plongé la Libye dans le chaos, la France, sous Hollande, y mène deux politiques parallèles. L’une officielle, l’autre secrète. À Tripoli, elle soutient le gouvernement reconnu par la communauté internationale. Dans l’est du pays, elle apporte une aide militaire au principal adversaire du gouvernement, le général Khalifa Haftar.
On oppose souvent politique étrangère et politique intérieure. Le report sine die de la visite de Vladimir Poutine à Paris aura pourtant des conséquences purement françaises. Une fois encore, François Hollande s’est ficelé dans son indécision.
L’ancien premier ministre portugais Antonio Guterres deviendra, le 1er janvier prochain, le neuvième patron des Nations unies. À la tête du Haut-commissariat pour les réfugiés de 2005 à 2015, il a reçu le soutien unanime des 15 membres du Conseil de sécurité, le 6 octobre.
Le débat général de la 71e session de l’assemblée générale de l’ONU, qui s’est ouverte le 20 septembre à New York sur fond de guerre froide, s’est achevé sans que les dirigeants du monde ne soient parvenus à s’accorder sur les deux thèmes principaux : la crise des migrants et le conflit syrien. Un nouveau secrétaire général, Antonio Guterres, devrait être élu ce jeudi.
C’est peut-être l’histoire d’un grand mensonge d’État. Le parlement britannique a publié, mercredi 14 septembre, un rapport cinglant sur l’intervention militaire en Libye, dont la France fut le principal moteur en 2011. Quelle était la véritable motivation de Sarkozy ?
Même a minima, l'engagement discret de l'Italie, début août, aux côtés de la coalition bombardant la ville de Syrte en Libye déclenche l'hostilité de la gauche et des nationalistes, et fragilise davantage le chef du gouvernement Matteo Renzi.
Selon plusieurs sources, les bombardements de la coalition emmenée par les États-Unis, et dont fait partie la France, ont causé la mort de dizaines de civils près de Manjib. François Hollande veut renforcer les frappes.
Après sept années d'enquête, la commission Chilcot a remis un rapport très négatif sur la manière dont le gouvernement britannique a engagé le Royaume-Uni en Irak en 2003 aux côtés des États-Unis : renseignements défectueux, manipulation politique, impréparation militaire…
Anders Kompass, le fonctionnaire onusien qui a fait fuiter un rapport sur les viols d'enfants commis par des soldats français, a claqué la porte des Nations unies. Il dénonce l'inaction de l'organisation, qui s'est attaquée à lui plutôt qu'aux auteurs des faits.
Les néoconservateurs américains ont été discrédités par l’échec désastreux de leur politique en Afghanistan et en Irak. Ils ont pourtant fait des adeptes en France, parmi les diplomates et jusqu’à l’Élysée. Leur influence, revendiquée sous Sarkozy, s’est développée sous Hollande. Au risque d’entraîner le pays dans des aventures militaires, à ce jour sans résultat probant.
Le document français proposé lors de la conférence de Paris sur le processus de paix israélo-palestinien bute sur un obstacle majeur : l'impuissance de la communauté internationale face à l’intransigeance et l’impunité du gouvernement israélien.
Après les opérations décidées par François Hollande en Afrique, les interventions en Irak et en Syrie s’avèrent plus que discutables. Elles obligent l’état-major à disperser sur plusieurs théâtres de conflit les moyens humains, matériels, financiers très limités dont il dispose. À ce jour, la France n'en retire aucun bénéfice stratégique ou diplomatique.