Le Conseil supérieur des programmes traverse une phase de turbulences. Alors que de nouveaux contenus éducatifs doivent être validés pour la rentrée, trois de ses membres contestent des propos de sa présidente Souâd Ayada. En toile de fond s’expriment des clivages éducatifs plus profonds.
Le Conseil supérieur des programmes propose d’« ajuster » et de « clarifier » les programmes en vigueur à l’école élémentaire et au collège, afin de s’aligner sur la politique du gouvernement. Les derniers programmes ont été mis en place par la mandature précédente. Les fondamentaux chers au ministre sont mis en avant, sans surprise.
Les personnels des établissements scolaires du département francilien, comme les parents d’élèves également à l’unisson, rapportent le même constat, entre manques de moyens humains et matériels et problèmes de sécurité. Ensemble, ils témoignent d'un sentiment « d’abandon » et d’un certain fatalisme qui gagne les élèves.
Les centres d’information et d’orientation sont menacés, selon les syndicats, par un article du projet de loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel », examiné cette semaine à l’Assemblée nationale. Cette réforme prévoit le transfert de leurs compétences aux régions. Christine Jarrige, conseillère d’orientation-psychologue en Seine-Saint-Denis et membre du collectif des psychologues du Snes-FSU, revient sur l’inquiétude de ses confrères.
Depuis la divulgation des premiers résultats de Parcoursup, des lycéens, enseignants et élus accusent le nouveau système de désavantager les candidats de banlieue, notamment sur la base des résultats des établissements au baccalauréat.
Port de l'uniforme, laïcité et interdiction du téléphone portable : cette semaine, Jean-Michel Blanquer a rouvert des débats populaires. En se positionnant sur ces questions, le ministre de l'éducation nationale affiche son autorité et sa fermeté. Et détourne les regards des points de discorde comme Parcoursup.
Près de quinze jours après la délivrance des premiers résultats, un tiers des candidats n’ont toujours pas d’affectation pour la rentrée prochaine. Dans les classes de terminale, à deux semaines du baccalauréat, les professeurs principaux deviennent les réceptacles de la colère et de l’inquiétude.
Le ministre de l’éducation a présenté le 28 mai sa réforme de l’enseignement professionnel, sa « deuxième priorité » après le primaire. Il espère rendre cet enseignement plus lisible et attractif. Mais la volonté appuyée de rapprochement avec l’apprentissage fait craindre à plusieurs acteurs du secteur une transformation qui manque d’envergure.
Une enquête administrative confirme la responsabilité « entière » du doyen et d’un professeur dans l’attaque, par un groupe d’hommes cagoulés, d’étudiants grévistes de la faculté de droit de Montpellier. Le rôle d’autres représentants de l’UFR dans les événements n’est en revanche pas évoqué. Et la dizaine de personnes masquées n’a toujours pas été identifiée.
Les élèves de terminale ont reçu le 22 mai les premières réponses des établissements d'enseignement supérieur concernant leur orientation post-bac. C'est le baptême du feu de Parcoursup, la nouvelle plateforme. Résultat : la moitié des 810 000 candidats sont en attente. Mediapart a suivi le parcours de quatre d’entre eux cette année. Ils décryptent leurs réponses reçues et doivent eux aussi faire preuve de patience, non sans un certain stress.
Après des mois de spéculations, les élèves de Terminale ont reçu mardi à 18 heures les premières réponses concernant leur affectation dans l’enseignement supérieur. La ministre Frédérique Vidal a prévenu : il devrait y avoir une forte attente et près de 400 000 jeunes sans réponse dans l’immédiat.
Au lendemain de la publication d’une enquête de Mediapart sur la fédération des parents d’élèves, Me Philippe Bluteau, l’avocat de deux responsables dans la fédération de l’Essonne accusées par plusieurs ex-administrateurs de malversations, a annoncé le classement sans suite de la plainte les visant.
Dans les facs les plus mobilisées, la question des examens vire au casse-tête. Reports à la dernière minute pour les étudiants de Nanterre, annulations pures et simples ailleurs, grève des copies… Les enseignants, eux, naviguent à vue. Le gouvernement promet que tous les inscrits seront évalués, quitte à faire appel aux forces de l'ordre.
Les CRS sont intervenus ce mercredi au petit matin à l’université du Mirail à Toulouse, bloquée depuis le 6 mars. C’est ici qu’étudiants, demandeurs d’asile et collectifs autonomes pensaient et organisaient « l’autodéfense populaire ».
Le pluralisme en économie est de plus en plus menacé à l’université. Au moins six candidats malchanceux à la qualification pour devenir professeur ont engagé un recours. L’étude de leur dossier, que Mediapart a pu consulter, suggère qu’ils auraient pu être victimes d’une discrimination au motif que leurs travaux ne s’inscrivent pas dans la doxa dominante.