Alors que les cendres des contrats aidés sont encore chaudes, écoles, collèges et lycées réclament des volontaires en service civique, encouragés par le ministère. Théoriquement, des volontaires ne peuvent se substituer à des emplois. Théoriquement seulement.
Début décembre, Jean-Michel Blanquer avait annoncé la création d’un « conseil des sages de la laïcité ». Le ministre de l’éducation nationale est en train de finaliser la liste de ses membres, qui vont se réunir le 8 janvier. Selon nos informations, le politologue Laurent Bouvet ou Patrick Kessel, tenants d’une laïcité stricte, pourraient rejoindre cette instance.
Les enseignants sont restés discrets face au projet de loi d’accès à l’enseignement supérieur. Seulement, la mise en place d’attendus, ces compétences requises pour les futurs étudiants, divise dans les universités. Certains refusent d’appliquer un texte de loi qui n’est pas encore définitivement voté.
L’accès à l’université est désormais conditionné à la possession d’un certain nombre de compétences. La sociologue Sophie Orange considère qu’une sélection est ainsi installée et que cela va fragiliser les plus faibles.
Les députés ont adopté sans difficulté, jeudi 14 décembre, le projet de loi sur l’entrée à l’université. La loi prévoit la mise en place d’attendus, de quotas de bacheliers dans les filières sélectives, la fin du régime de sécurité sociale étudiante ou encore la possibilité de réaliser une année de césure.
Des référents laïcité dans les écoles, des cours d'instruction civique, l'interdiction des téléphones portables dans les écoles et collèges : le ministre de l’éducation nationale vient de faire encore une fois quelques annonces tonitruantes. Problème : tout cela existe déjà depuis des années.
Une nouvelle enquête internationale (PIRLS), portant sur les compétences en lecture des élèves de CM1, est publiée ce mardi 5 décembre. Le résultat est mauvais. Les écoliers français savent déchiffrer les textes mais ne les comprennent pas. Blanquer propose une dictée quotidienne pour y remédier, alors même que cela n’aura aucun impact sur le problème.
La question de la sélection à l'université fait son grand retour. Les arguments des réformateurs sont toujours les mêmes mais cette fois, la situation de crise provoquée par les ratés du logiciel d’admission post-bac semble être devenue une occasion en or pour faire advenir ce qui mûrit depuis longtemps dans les têtes.
Le ministre Jean-Michel Blanquer veut dégraisser le mammouth baccalauréat. L'idée est presque consensuelle. Mais la réforme envisagée implique de repenser l'architecture du lycée, de refondre voire de supprimer les séries L, ES et S, et de s'articuler avec les nouvelles règles d'accès au supérieur et à l'université. Et c'est bien là que les choses se compliquent…
Le gouvernement le jure, sa réforme de l'accès à l'enseignement supérieur n'est pas une manière déguisée d'introduire de la sélection à l'université. Mais est-ce réellement le cas ? Ne va-t-on pas assister à l'éclosion d'un système à plusieurs vitesses ? Entretien avec la sociologue Annabelle Allouch.
Les nouvelles modalités d’accès à l’enseignement supérieur ont été dévoilées le 30 octobre. Si l’option de la sélection sèche a été écartée, chaque filière aura dorénavant ses propres critères d’admission et des « attendus » seront réclamés aux étudiants. Passage en revue des principales annonces.
Une enquête a été ouverte après des soupçons de bizutage au sein de la faculté de médecine de Caen. Le week-end d’intégration a été annulé. Interdite par la loi et moins systématique qu’avant, la pratique perdure dans les grandes écoles et les universités.
L’affaire Weinstein et la parole libérée sur les réseaux sociaux à propos des violences sexuelles posent la question de l’éducation à la sexualité des plus jeunes. Sur le terrain, elle reste un angle mort, faute de moyens dédiés, et ce au mépris de la loi qui oblige la tenue de trois séances annuelles sur le sujet dans les classes.
Daniel Filâtre, rapporteur de la concertation chargée de réfléchir à une réforme de l’accès à l’université, a rendu jeudi les recommandations des groupes de travail à la ministre Frédérique Vidal. Le rapport livre des pistes à confirmer début novembre. Les prérequis restent au centre de toutes les attentions.
Plusieurs dizaines d’élèves allophones n’ont toujours pas été affectés dans les classes qui leur sont destinées. Résultat : des professeurs se retrouvent face à des classes quasiment vides. En cause, les délais d’affectation empêchant ces enfants d’être scolarisés.
Une étude met en évidence les disparités d'accès à la cantine selon les catégories socioprofessionnelles des parents. Les élèves plus vulnérables les fréquentent peu : 60 % des collégiens des établissements en éducation prioritaire n'y mangent pas. Et en REP+, 75 % des élèves sont dans ce cas.