La loi d’accès à l’université n’en finit pas de faire débat et d’être contestée. Les enseignants et étudiants sont divisés quant à ses implications futures. Les opposants à la réforme considèrent que l’introduction d’une sélection va toucher les plus faibles et remettre en cause la mission fondamentale de l’université, à savoir accueillir tout le monde. Trois enseignants livrent leur analyse sur cette question.
Étudiants, demandeurs d'asile, individus et collectifs réunis pour penser et organiser « l'autodéfense populaire » : cette semaine, l'université Jean-Jaurès de Toulouse a vu converger les luttes de divers secteurs militants sur fond d'émeutes dans le quartier du Mirail.
En assemblée générale, les étudiants de Nanterre ont voté la poursuite du blocage jusqu’au 2 mai. En pointe dans la contestation contre la loi Orientation et réussite des étudiants, l'université fait partie des quatre établissements totalement bloqués en France. L’intervention policière de la semaine dernière a laissé des traces.
Emmanuel Macron s'était engagé à dédoubler les classes de CP en éducation prioritaire, ce qui a été fait. Son ministre, Jean-Michel Blanquer, s'est attaché durant cette année à afficher sa volonté de tout bouleverser de la maternelle au lycée. Sa collègue de l'enseignement supérieur s'est attelée pour sa part, avec quelques heurts, à la réforme d'accès à l'université en mettant en place une sélection.
Depuis plusieurs mois, certains étudiants et enseignants sont mobilisés contre les nouvelles modalités d’accès à l’enseignement supérieur prévues par la loi Vidal. Alors que ce mouvement prend forme, les interventions policières sur les campus se multiplient.
La composition du groupe d’experts chargé d’élaborer les futurs programmes de sciences économiques et sociales, dans le cadre de la réforme du lycée, risque d’inquiéter encore davantage les professeurs qui enseignent cette discipline. Mediapart en dévoile la liste, qui fait bonne place aux milieux conservateurs ou patronaux.
Dans les universités doivent se tenir les commissions pour classer les dossiers des futurs étudiants. Certains enseignants, dans plusieurs départements, ont décidé de boycotter Parcoursup et de ne pas se livrer au tri des candidatures pour protester contre la loi Orientation et réussite de Frédérique Vidal.
Après avoir saisi la police des polices, le témoin de l'attaque de la faculté de droit de Montpellier ayant été intimidé par un policier a déposé plainte auprès du procureur de la République. Mediapart révèle le contenu d'un enregistrement prouvant que son audition a bel et bien dérapé.
Un témoin central de l'enquête sur les violences à la faculté de droit de Montpellier vient de saisir l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour dénoncer les conditions de son audition. Selon notre enquête, il a été l'objet de « pressions » par le policier qui l'a entendu, la semaine dernière, dans les locaux du commissariat de police.
Nantes, Bordeaux, Montpellier... Une douzaine de facultés sont bloquées pour protester contre la réforme d’accès à l’enseignement supérieur. Spécialiste des mobilisations étudiantes, la chercheuse Julie Le Mazier évoque un mouvement qui manque encore de coordination nationale, mais qui connaît une accélération.
Mobilisée depuis deux mois contre le projet de fusion entre plusieurs établissements, l’Université de Toulouse a été mise sous tutelle. Les personnels et étudiants demandent plus de moyens. Retour sur un conflit qui illustre les débats de l’Université française, mêlant enjeux locaux et nationaux.
Mediapart publie une vidéo montrant le doyen de la faculté de droit de Montpellier, Philippe Pétel, en train d’applaudir des hommes cagoulés après qu’ils ont attaqué des étudiants. Neuf d’entre eux ont déposé plainte après les violences.
Dans les écoles juives marseillaises, les militaires de l’opération « Sentinelle », présents en permanence depuis les attentats 2015, sont repartis. Sans céder à la paranoïa, parents et enfants n’ont pas retrouvé leur « légèreté » d’avant.
Philippe Pétel a démissionné samedi, après avoir assisté à l’agression par une dizaine d’hommes cagoulés de plusieurs étudiants opposés à la sélection à l’université, qui occupaient la fac. La ministre de l’enseignement supérieur a annoncé l’ouverture d’une enquête par l’inspection générale.
Les parents, enseignants et syndicalistes de Seine-Saint-Denis veulent être entendus par le ministère de l’éducation nationale pour obtenir des moyens supplémentaires. Selon eux, la situation empire d'année en année, ce que dément la direction académique de Créteil.