L’examen du projet de loi « pour une école de la confiance », porté par le ministre de l’éducation nationale, a débuté le 11 février. La tonalité conservatrice des débats sur l’uniforme, le drapeau ou la restriction de la liberté d’expression des enseignants est manifeste.
C’était en mars 2018. Une vidéo publiée par Mediapart montrait le doyen de la faculté de droit de Montpellier applaudir l’évacuation très musclée d’un amphi par des hommes cagoulés. Une procédure administrative lui interdit désormais d’enseigner pendant cinq ans.
La hausse des droits d’inscription pour les étudiants étrangers extracommunautaires, prévue pour la rentrée prochaine, mobilise toujours ses opposants. Ils alertent sur le signal de fermeture au monde ainsi envoyé et le risque d’assèchement du vivier de chercheurs qui pourrait appauvrir la recherche française.
Parcoursup, saison 2. Le logiciel d’affectation dans l’enseignement supérieur ouvre de nouveau ses portes le 22 janvier. Le comité éthique et scientifique ainsi que le Défenseur des droits pointent des manquements à l’égalité. Les deux instances recommandent aussi plus de transparence dans les décisions.
Une première assemblée générale des « stylos rouges » de l’académie de Créteil, ces enseignants en colère réunis dans un groupe sur Facebook, s’est tenue le 9 janvier pour réfléchir et décider de plusieurs actions à mener. Une large partie de la discussion a tourné autour de la question des « gilets jaunes » et de la nécessité de trouver une alternative à la grève.
Depuis presque un mois, des enseignants, de tous les degrés, ont créé un groupe Facebook qui agrège quelque 60 000 participants. Les revendications de ceux qui se sont baptisés les « stylos rouges » portent sur leur pouvoir d’achat et une volonté d’être mieux considérés par leur hiérarchie et le public. Tous disent aimer leur métier mais expliquent ressentir un malaise persistant.
Pour les familles tunisiennes, envoyer son enfant étudier en France reste prestigieux. Mais avec la baisse du dinar, les coûts des études à l’étranger deviennent de plus en plus durs à gérer. Dans ce contexte, la future réforme des frais d’inscription à l’université risque de briser le rêve de nombreux Tunisiens.
En pleine COP24 en Pologne, les nouveaux programmes pour le lycée préparés en France restent étonnamment faibles sur l’enjeu climatique et bien peu concrets. « On oublie de parler de l’influence humaine qui perturbe le climat », s’inquiètent des spécialistes, tandis que le ministère de l’éducation nationale minimise la question.
Le « mardi noir » toulousain des lycéens et enseignants en lutte contre la réforme des lycées s’est passé sans heurts. Mais la ville bruisse de nombreuses mobilisations, qui ne demandent qu’à s’agréger.
Depuis une semaine, les lycéens se mobilisent dans le sillage du mouvement des « gilets jaunes ». Ils protestent contre la réforme du baccalauréat et du lycée, contre Parcoursup et le Service national universel (SNU). Paroles de lycéens mobilisés.
Éducation et enseignement supérieur — Note de veille
Dans quelques universités, dont Nanterre, les étudiants ont voté le blocage pour protester contre la hausse des frais d’inscription dans le supérieur pour les étudiants extra-communautaires. D’autres établissements ont préféré fermer leurs locaux de manière préventive pour éviter les occupations.
Emboîtant le pas aux gilets jaunes, des lycéens se sont mobilisés et ont rejoint la contestation des choix gouvernementaux. Eux aussi, avec leurs professeurs, sont touchés par des réformes dont ils contestent le fond et la méthode.
Plus d’une centaine de lycées ont été perturbés lundi. L’organisation UNL, rejointe par la FIDL et le SGL, avait appelé les jeunes à se mobiliser contre les réformes du baccalauréat, du lycée et de Parcoursup. Pour le moment, la stratégie de convergence avec les « gilets jaunes » n’est pas définie.
La tendance touche aussi les quartiers les plus défavorisés : de plus en plus de familles des secteurs populaires font le choix de scolariser leurs enfants dans l’enseignement privé. Le moment de bascule se situe à l’entrée au collège. Mediapart a rencontré ces parents convaincus d’avoir fait le bon choix, à rebours de leurs idéaux de mixité sociale.
L’enseignement privé se porte toujours aussi bien, même s’il ne connaît pas de progression fulgurante. Il bénéficie des difficultés du public et élargit son assise au-delà des classes aisées. Conséquence: les inégalités sociales se creusent, sans que l’exécutif n’agisse pour limiter la casse.
Le premier ministre Édouard Philippe vient d’annoncer une hausse spectaculaire des frais d’inscription à l’université pour les étudiants étrangers extra-communautaires. Une mesure inefficace, injuste et contre-productive, selon Hugo Harari-Kermadec, maître de conférences en économie à l’ENS Paris-Saclay.