Les Autrichiens votent dimanche pour renouveler leur parlement. Le parti conservateur ÖVP, emmené par Sebastian Kurz, est donné favori. Un homme au discours antimigrants, qui ne semble nourrir d’autre ambition que celle de devenir chancelier.
Pour fêter le 12 octobre, « jour de l’hispanité », les partisans de l'unité de l'Espagne sont à nouveau descendus dans les rues de Barcelone. Une manifestation de soutien à la fermeté de Madrid contre les indépendantistes. Reportage.
Le premier ministre espagnol Mariano Rajoy a tenté, mercredi, de renvoyer Carles Puigdemont dans les cordes, en lui demandant de préciser d’ici lundi s'il avait bien déclaré l’indépendance de la Catalogne. Au congrès des députés, Podemos et ses alliés sont les seuls à s’être opposés à l’utilisation de l’article 155, en plaidant pour un « dialogue sans conditions ».
Les militants indépendantistes ont beaucoup attendu du discours de Carles Puigdemont. Mais à l'explosion de joie à l'annonce de la déclaration d'indépendance a fait suite un silence empreint de perplexité.
La crise s’approfondit en Espagne avec le choix fait par le président de Catalogne de déclarer l’indépendance de la région la plus puissante du pays. Mais cette indépendance est comme différée : Carles Puigdemont demande « une négociation et un dialogue » pour « résoudre le conflit ». Une nouvelle escalade se prépare avec Madrid alors que l’Europe soutient le gouvernement Rajoy.
Malgré l'annulation de la séance du parlement catalan, prévue lundi, par la cour constitutionnelle espagnole, la députée Mireia Boya, anticapitaliste et indépendantiste, assure que cette déclaration d'indépendance se produira bien en début de semaine. « Nous en assumons les risques. »
Loin des caricatures, les indépendantistes ne forment pas un bloc uni. Aux côtés de courants conservateurs, arc-boutés sur la défense de leurs intérêts économiques, figurent des mouvements de gauche, qui posent la question de la démocratie, du renouveau institutionnel de l’Espagne post-franquiste, et de la naissance d'une république. Il faut savoir entendre ces héritiers du mouvement des Indignés de 2011.
L'appel à la grève générale a été très suivi, mardi en Catalogne, afin de condamner les violences policières commises dimanche. Plus de 300 000 personnes se sont rassemblées dans le centre de Barcelone. À Madrid, les socialistes du PSOE exhortent le gouvernement à s’expliquer sur les consignes qui auraient été données à la Guardia Civil en amont du référendum. En vain pour le moment.
La conférence annuelle des conservateurs, à Manchester jusqu'au 4 octobre, met en lumière la fragile solidité de la première ministre britannique : de nombreux défis à relever mais personne, dans l’immédiat, pour lui succéder.
Large victoire du PS, notamment au détriment de son allié parlementaire communiste. Lourde défaite du centre-droit, dont la crise de direction est ouverte. Insignifiance du “Bloco”, autre partenaire de la “geringonça” au pouvoir. Les élections municipales ouvrent un nouveau cycle politique au Portugal.
Le dossier catalan qui s'envenime pourrait coûter cher à Mariano Rajoy. Son avenir dépend beaucoup des socialistes du PSOE, qui soutenaient jusqu'à présent le chef du gouvernement espagnol mais commencent depuis dimanche soir à prendre leurs distances.
La police espagnole s'est heurtée tout ce dimanche aux citoyens catalans pour empêcher le référendum d’indépendance. Les nombreuses scènes de violences ont provoqué l'indignation des réseaux sociaux et quelques condamnations de dirigeants européens.
Alors que certains ont passé la nuit de samedi à dimanche à occuper des bureaux de vote pour assurer la tenue du scrutin interdit par les autorités espagnoles, les Catalans se sont prononcés sur l’indépendance de leur région, et surtout sur leur droit à voter. Reportage.
Les forces de police catalanes n’ont pas bloqué, comme elles étaient censées le faire, l’ouverture des bureaux de vote au petit matin. Mais les gendarmes nationaux, eux, sont intervenus ce dimanche, à partir de 9 heures, pour tenter d’empêcher le référendum sur l’indépendance de la Catalogne.
Les indépendantistes catalans sont persuadés qu’ils parviendront à organiser leur référendum dimanche, sur l’indépendance de leur « pays ». Mais les forces de l’ordre risquent de paralyser la consultation interdite par Madrid.