Comment défendre les droits humains et faire entendre la voix de la raison dans un pays sous état d’urgence sanitaire, traumatisé par une série d’attaques terroristes, et où règne un débat public nauséabond ? Mediapart a posé la question à plusieurs défenseurs des libertés publiques.
Dans un entretien à Mediapart, le haut représentant des Nations unies pour l’alliance des civilisations en appelle au « respect mutuel » et à la « fraternité », en réponse aux attaques terroristes.
Au printemps, plusieurs maires voulaient durcir les règles de confinement, mais la priorité automnale est plutôt de préserver le petit commerce. Dans les deux cas, les tribunaux posent des bornes nettes à leur action. « Des poursuites pénales pourraient être envisagées », indique un ministre.
Les forces de l’ordre continuent de déployer leurs aéronefs en dépit d’une décision du Conseil d’État pointant leur caractère illégal. Alors que la majorité LREM s’apprête à légaliser ces pratiques, la Quadrature du Net mène bataille contre la préfecture de police de Paris.
La prolongation de l’état d’urgence sanitaire a été votée par l’Assemblée, samedi 24 octobre. Le président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme et la Défenseure des droits s’alarment d’une restriction des libertés sans précédent.
Près de trois cents parlementaires européens et américains se sont mobilisés cette semaine, à travers des lettres ouvertes au dictateur égyptien Sissi, pour réclamer la libération des milliers de prisonniers d’opinion détenus arbitrairement en Égypte.
Un couvre-feu entre en vigueur samedi en Île-de-France et huit métropoles, de 21 heures à 6 heures. D’autres mesures s’appliquent sur l’ensemble du territoire, comme l’interdiction des « fêtes privées » et le respect de la « règle de six personnes » dans l’espace public.
Depuis la nomination du nouveau gouvernement, l’exécutif multiplie les clins d’œil à la rhétorique sécuritaire de la fin des années 1990. Celle-ci, importée des États-Unis, semblait pourtant enterrée, en raison de son inefficacité et de ses effets pervers.
L’artiste Paolo Cirio, dont l’exposition de l’œuvre Capture a été annulée, voulait dénoncer la reconnaissance faciale en exposant des visages de policiers trouvés sur internet et en appelant à les identifier, provoquant la colère des syndicats de policiers et de Darmanin. Il a quitté la France.
Lors de la dernière semaine d’audience en vue de l’extradition du fondateur de WikiLeaks vers les États-Unis, plusieurs experts sont venus décrire les conditions de vie atroces au sein des quartiers haute sécurité dans lesquels il serait détenu. Verdict le 4 janvier.
Invité d’« À l'air libre » mardi, le rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité a défendu le « strict respect de la loi » alors que certains dans la majorité lui reprochent un certain laxisme. Également au sommaire : le rapport d’Amnesty International sur le droit de manifester en France et Israël sous confinement.
Lors de la deuxième semaine d’audiences en vue de l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, plusieurs journalistes ayant travaillé sur les documents fournis par Chelsea Manning en 2010 ont défendu le sérieux du travail de WikiLeaks dans leur traitement. La semaine a également été marquée par le témoignage de Daniel Ellsberg, à l’origine de la divulgation des Pentagon Papers en 1971.
En Algérie, Khaled Drareni écope de deux ans de prison en appel pour avoir fait son métier de journaliste. Il avait été condamné en première instance à trois ans de prison en août. Son crime : avoir couvert le « Hirak ».
La juge Vanessa Baraitser a ordonné la suspension des audiences jusqu’à lundi dans l’attente du résultat d’un test pratiqué sur une personne ayant été en contact avec de nombreux membres de l’accusation et de la défense. Si le résultat est positif, le procès risque de se poursuivre en visioconférence.
La Cour centrale criminelle de Londres, qui doit décider de l’extradition du fondateur de WikiLeaks aux États-Unis, a refusé d’écarter les nouveaux éléments déposés il y a quelques semaines par la justice américaine ainsi qu’un report des audiences.
À partir de lundi, le fondateur de WikiLeaks comparaît devant la Cour criminelle centrale de Londres qui doit décider de son extradition vers les États-Unis où il risque 175 années de prison pour espionnage. Les audiences doivent durer entre trois et quatre semaines.