Les Jeux olympiques de Paris 2024 vont servir d’immense terrain de jeu pour « expérimenter » de nouvelles technologies (analyse d’images, de foules, suivi d’individus en temps réel...). Une aubaine pour les industries de la surveillance.
La prorogation de l’état d'urgence sanitaire jusqu’au 31 juillet, examinée aujourd’hui en conseil des ministres, est une nouvelle étape de la transformation des états d’exception en « mode de gouvernement banalisé ». « Sur les six dernières années, la France en aura passé la moitié en “état d’urgence” », rappelle le Conseil d’État.
La Commission nationale de l’informatique et des libertés a constaté de nombreuses infractions à la législation dans la gestion du FAED, le fichier centralisant les empreintes collectées par les forces de l’ordre, et enjoint le ministère de l’intérieur de se mettre en conformité.
Une enquête de Yahoo! dévoile comment la publication de documents de la CIA en 2017 a conduit l’agence à envisager l’enlèvement du fondateur de WikiLeaks, alors réfugié dans l’ambassade équatorienne de Londres. Donald Trump, lui, aurait même évoqué son exécution.
Des investigations menées par les services spécialisés de l’État, après les révélations du consortium Forbidden Stories, ont permis de détecter la « présence de marqueurs suspects » dans les téléphones des ministres Jean-Michel Blanquer, Jacqueline Gourault, Julien Denormandie, Emmanuelle Wargon et Sébastien Lecornu.
Contrairement à ce qu’avait laissé espérer Emmanuel Macron la semaine dernière, le gouvernement ne lèvera pas le passe sanitaire dans les départements « où le virus ne circule quasiment plus ». Il va en outre être prolongé après le 15 novembre. Le masque, en revanche, ne sera plus obligatoire dans certaines écoles.
Censées contrôler l’installation de caméras sur la voie publique, les « commissions de vidéoprotection » des préfectures ont du mal à dire « non ». Mediapart s’est procuré les avis rendus dans l’Ain : sur plus de 700 demandes examinées en trois ans, une seule a été retoquée. Un laisser-faire inquiétant.
Le journaliste Taha Bouhafs a découvert un fichier de personnes qualifiées d’« islamo-gauchistes » constitué par le site Fdesouche à partir d’un appel pour la marche contre l’islamophobie de novembre 2019. La Cnil s’est « auto-saisie » et a ouvert « des investigations ».
Les députés avaient à peine commencé l’examen de la loi sur « la responsabilité pénale et la sécurité intérieure » qu’Emmanuel Macron annonçait mardi de nouvelles mesures qui devraient être intégrées à un énième texte sécuritaire à venir. Celui-ci pourrait reprendre des propositions d’un récent rapport sur l’usage des outils numériques, dont la reconnaissance faciale, par la police.
Initialement prévu pour les activités non essentielles rassemblant plus de 1 000 personnes, le passe sanitaire est désormais exigé à l’entrée des restaurants et des centres commerciaux. Et ce malgré les nombreux problèmes techniques et juridiques qu’il pose.
La ville du Nord, qui se revendique comme un « laboratoire » en matière de surveillance, dispose depuis 2017 de caméras équipées de logiciels d’intelligence artificielle, offertes par l’entreprise chinoise Huawei. Mediapart a eu accès à une inspection de la Cnil révélant des illégalités. En mai dernier, la collectivité a écopé d’un avertissement.
L’essentiel des points contestés ont été validés par le Conseil constitutionnel, à l’exception d’une disposition sur la durée maximale des contrôles visant les sortants de prison.
Sur le plateau de notre live exceptionnel consacré au « Projet Pegasus », Sandrine Rigaud et Laurent Richard de Forbidden Stories, Lénaïg Bredoux et Edwy Plenel de Mediapart, et Agnès Callamard et Étienne Maynier d’Amnesty International.
Après les révélations « Pegasus », le pouvoir français est plus que timide à dénoncer les actions du Maroc. Explications lors de notre live avec Lénaïg Bredoux de Mediapart, Joseph Breham, avocat, Hicham Mansouri, journaliste marocain exilé en France, Maati Monjib, historien, et Rosa Moussaoui, journaliste.
Le logiciel « Pegasus » est un outil d’espionnage mais aussi de soft power sécuritaire pour Israël. Quelles conséquences pour la diplomatie ? Que répond l’Europe, alors que la Hongrie l’utilise ? Sur notre plateau : René Backmann et Amélie Poinssot de Mediapart, l’eurodéputée Renew Fabienne Keller, et Martin Untersinger du Monde.
Dix jours après les premières révélations du « Projet Pegasus », Mediapart propose une soirée entièrement consacrée à cette vaste affaire d’espionnage de militants, journalistes et politiques à travers le monde. Nous recevons, entre autres, les représentants de Forbidden Stories.