Un monde scindé entre les marchés émergents sur lesquels les politiques de relance produisent de la croissance, et les vieilles démocraties dans lesquelles l'austérité n'annonce rien de bon : tel est le tableau que le professeur Joseph Stiglitz dresse de l'état de l'économie en ce début d'année. Entretien vidéo en VO (anglais) et écrit en VF.
La Réserve fédérale des Etats-Unis a plongé de nouveau mercredi 3 novembre dans les eaux de l'assouplissement quantitatif. Cette fuite en avant sanctionne l'échec relatif de la relance budgétaire keynésienne et un curieux aveuglement dans le diagnostic de la crise.
Une étude de la BRI, la banque des banques centrales, juge que le processus de désendettement du secteur privé, après une crise bancaire due à un excès de création de crédit, n'est pas incompatible avec un rebond de la croissance.
Jacques Attali réunit de nouveau la Commission qu'il préside, pour préparer le programme économique de Nicolas Sarkozy de 2012. Comme l'avait fait Alain Minc en 1995 pour Edouard Balladur.
Cette année, le chômage va atteindre des sommets ; le pouvoir d'achat va probablement baisser ; la pauvreté va gagner du terrain. Alors que Nicolas Sarkozy a annoncé, lundi soir, contre toutes les prévisions statistiques, une baisse prochaine du chômage, Mediapart fait une radiographie du modèle social français qui, en réalité, est en miettes. Parti pris.
S'il s'agit de prévenir la récurrence des crises financières, on doit distinguer les effets de tribune des hommes politiques sur les bonus des traders et la réflexion en profondeur désormais bien engagée chez les économistes et les régulateurs. L'aveu récent par Jean-Pierre Landau, sous-gouverneur de la Banque de France, que les banques centrales ont fauté en assistant passivement à la formation de bulles spéculatives, bouscule le dogme et annonce peut-être un changement de paradigme. Analyse.
La «Note de conjoncture» que l'Insee publie ce vendredi 19 décembre dessine un scénario économique plus sombre que ne l'admet le gouvernement. Elle atteste que la France entre dans une brutale récession, avec un recul de l'activité qui pourrait atteindre -1,1% à la fin du mois de juin. En creux, le document permet de cerner trois erreurs de la politique économique française: une très mauvaise appréciation, délibérée ou non, de la dépression; l'absence de toute mesure véritable pour soutenir la demande intérieure; et une politique sociale qui accélère la crise au lieu de l'amortir. Le chômage devrait fortement augmenter au premier semestre 2009.
En décidant de ramener ses taux directeurs entre 0 et 0,25%, la FED a utilisé son ultime arme monétaire "classique". Ce choix, dicté par un effondrement de l'économie américaine beaucoup plus rapide et profond que prévu, risque cependant de ne pas suffire. Le marché du crédit n'est toujours pas reparti, et la banque centrale envisage désormais d'utiliser des mesures «non conventionnelles». Le nouveau prix Nobel de l'économie, Paul Krugman, n'exclut pas qu'il faille recourir à «une nationalisation d'une partie significative du système financier» pour restaurer l'accès au crédit.
Des baisses soudaines de l'indice des prix à la consommation, aux Etats-Unis et en Europe, conduisent des experts à évoquer le "spectre de la déflation" en invoquant le précédent japonais. C'est aller bien vite en besogne, certains d'entre étant coutumiers du fait. Attention au contresens.
Plombée par une sphère financière hypertrophiée, la toute petite Islande a lancé un appel au secours à l'immense et riche Russie. Un précédent vient tout de suite à l'esprit: au printemps 1983, la France des déficits et des dévaluations du franc fait appel à l'Arabie saoudite pour obtenir un soutien financier temporaire de 4 milliards de francs.
Pour sauver le système financier américain, la Réserve fédérale a engagé la quasi-totalité de son bilan, où les obligations du Trésor américain ont été remplacées par les titres invendables déposés par les banques, pour obtenir des liquidités. Mais le précédent japonais enseigne qu'il n'y a pas vraiment d'alternative à la purge du système financier.
Avec la réforme de la Constitution, la partie de la loi de modernisation de l’économie (LME) portant sur la grande distribution risque d’être la plus difficile à faire accepter à la majorité UMP. Ce texte, qui doit être discuté à l’Assemblée nationale à partir du 27 mai, ne lui plaît pas. Dans les sous-sols de l'Assemblée nationale, les députés rencontraient le 30 avril les représentants de la grande distribution, de l'industrie et de l'agriculture.
En baissant mardi pour la sixième fois son principal taux d'intérêt directeur, la Réserve Fédérale des Etats-Unis , désormais très inférieur au rythme de l'inflation, s'est engagé sur la pente glissante empruntée dans les années 1990 par la Banque du Japon. Au risque d'y perdre sa crédibilité.