Malgré l'opposition du gouvernement, les députés ont voté l'amendement rédigé par Jean-Marc Ayrault et Pierre-Alain Muet, demandant une modulation de la CSG pour les salariés modestes. Une proposition soutenue par 190 députés de gauche, mais que le gouvernement voit comme un premier pas vers la fusion de la CSG avec l'impôt sur le revenu, ce qu'il rejette en bloc.
En déposant avec Pierre-Alain Muet un amendement visant à rapprocher l'impôt sur le revenu et la CSG, l'ancien premier ministre ne s'attendait pas à fédérer sur son texte la moitié du groupe socialiste de l'Assemblée. Un succès qui pousse l'exécutif, mais aussi les parlementaires, à trancher sur ce qui était une promesse de campagne du candidat Hollande.
La commission des finances y est favorable, des associations l'espèrent, mais le gouvernement est contre : la taxe sur les transactions financières ne sera pas élargie dans l'immédiat au trading haute fréquence.
Le projet de loi de finances présenté mercredi joue encore une fois la carte de la réduction des dépenses publiques et des baisses d'impôt pour les entreprises et les particuliers. Des mesures qui auront un impact négatif sur la croissance, et donc sur l'emploi. Le gouvernement assume et vante le CICE, malgré l'opposition du Parti socialiste.
Il y a une semaine, l'ex-ministre grec des finances Yanis Varoufakis était en France à l’invitation d’Arnaud Montebourg. J’ai eu la chance de le rencontrer, une occasion de dépasser le personnage-écran, narcissique et provocateur, que les médias ont construit et véhiculé dans le but de le décrédibiliser. C'est un homme chaleureux, ouvert à la discussion et préoccupé non seulement par l'avenir de son pays mais par celui de l'Europe.
En appelant, « à terme », les partisans d’une sortie de l’euro à se poser la question d’une alliance avec le FN, l’économiste Jacques Sapir a déclenché une levée de boucliers au sein de la gauche de la gauche. L'occasion pour celle-ci d'une clarification.
Le troisième mémorandum a été approuvé par le parlement grec et l’Eurogroupe, le 14 août. Une première tranche de 26 milliards d’euros devrait être déboursée rapidement pour rembourser la BCE, le fonds européen de stabilité, le FMI et renflouer le système bancaire grec.
Selon l’Insee, la croissance a été nulle au deuxième trimestre. Mais dans le même temps, les profits explosent et les grandes fortunes prospèrent. Selon le mot de Jean Jaurès, le gouvernement œuvre au « triomphe de la politique d’affaires ».
Retour sur une petite rumeur estivale, alimentée par Yanis Varoufakis, à propos de l'« étranglement » de la Grèce par la BCE. Ce que disent les chiffres et l'analyse politique.
Cinq semaines après l’instauration du contrôle des capitaux, de la fermeture des banques et des marchés, les dommages portés à l’économie grecque paraissent immenses. La reconstruction du système bancaire grec, totalement effondré, se retrouve au cœur des différends européens.
Tout l’été, Mediapart et la Revue du Crieur organisent des face-à-face entre celles et ceux qui décident de la vie de la cité et celles et ceux qui la pensent. La première rencontre oppose l’économiste Cédric Durand, partisan d’une rupture avec l’Europe de l’euro, à Valérie Rabault, rapporteure générale PS du budget à l’Assemblée.
Le président français veut renforcer l'intégration de la zone euro, avec un budget et un parlement spécifiques. Une vieille marotte de la France, relancée par la crise grecque. Paris veut l'inscrire à l'ordre du jour du conseil européen de rentrée.
Trois jours après la déclaration du sommet européen plaçant la Grèce sous tutelle, l'ancien ministre grec de l'économie, Yanis Varoufakis, commentait l'accord sur son blog. Mediapart en a repris la traduction française, et l'a soumise au regard des économistes Agnès Bénassy-Quéré, membre de l'École d'économie de Paris, et André Sapir, membre du think tank européen Bruegel.
Le gouvernement français veut faire de l’accord scellé lundi à Bruxelles une victoire politique. « C’est l’Europe qui a gagné et la France qui a joué tout son rôle », a affirmé François Hollande mardi. Mais la majorité risque d’avoir rapidement un goût amer.
Éphémère ministre des finances, Yanis Varoufakis mutliplie les plaidoyers pro domo. Où l'expert en théorie des jeux se révèle être un petit joueur. Comme le démontre le résultat, hélas pour les Grecs. Parti pris.
Le président français répète depuis son élection qu’il est opposé à un « Grexit ». Non pas en raison des risques économiques – « Les marchés ont banalisé la question grecque », explique à Mediapart Michel Sapin – mais pour ne pas être un des fossoyeurs du projet européen et pour des raisons géopolitiques.