« L’économie mondiale monte en puissance », se félicite le FMI, soulagé de voir une sortie du marasme. La croissance mondiale devrait s’établir à 3,5 % cette année et à 3,8 % en 2018, selon ses prévisions. Pourtant, tout reste fragile, selon l’institution internationale. La montée des inégalités qui alimente les populismes et le protectionnisme constitue un danger majeur pour l’avenir.
Les appels à la démission se sont multipliés après ses propos sexistes et insultants envers le sud de l’Europe. Mais Jeroen Dijsselbloem s’accroche. Il a snobé mardi une séance du parlement européen à Strasbourg, qui s’annonçait très mouvementée. Le Néerlandais n’a plus qu’une carte à jouer : persister comme l’indéfectible allié de Berlin sur l’austérité.
Le scandale des indemnités des parlementaires membres de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts rebondit. Dans un rapport secret, la Cour des comptes dénonçait l’été dernier ces jetons de présence, pointant un « risque de réputation ». À l’exception d’un sénateur, les bénéficiaires ont fait la sourde oreille, y compris des hauts fonctionnaires du Conseil d’État et… de la Cour des comptes !
Au nom de quoi la banque centrale européenne prend-elle ses décisions et auprès de qui rend-elle des comptes? Un rapport de Transparency International revient sur son indépendance. Si l’ONG reconnaît que la BCE a été essentielle pour éviter la dislocation de la zone euro, elle remet en cause ses méthodes.
Les parlementaires qui siègent à la commission de surveillance de la Caisse des dépôts perçoivent depuis longtemps des indemnités illégales. La Cour des comptes a omis de le signaler dans un récent référé. Interpellé par Mediapart, son premier président, Didier Migaud, prétend qu’il ne peut rien faire. Ce qui est inexact.
Sous le titre Changer d’avenir, les Économistes atterrés publient un livre grave, qui évoque une possible « stagnation séculaire du capitalisme ». Pour eux, cela justifie de repenser radicalement les politiques économiques, pour sortir des fausses alternatives entre croissance et décroissance. Mediapart s’entretient à ce propos, en vidéo, avec l’un des auteurs, Benjamin Coriat, et publie des bonnes feuilles de l’ouvrage critiquant le revenu de base.
Sous l’influence de Florian Philippot, qui s’inspire des travaux de l’économiste Jacques Sapir, le FN cherche à gagner en crédibilité pour défendre l’une de ses promesses clés : la sortie de l’euro. Mais l’amateurisme domine et les risques sont majeurs pour l’Europe.
Libéral, le programme présidentiel d’Emmanuel Macron ? Ce jugement catégorique, en passe de faire la quasi-uninamité chez les rivaux du candidat d’En Marche !, en dit plus sur l’état idéologique du pays que sur les propositions elles-mêmes. Parti pris.
Finances publiques, retraites, chômage, droit du travail et même grands projets comme le développement numérique, toutes les réformes structurelles que le Conseil européen demande à la France depuis plusieurs années se retrouvent dans le programme d’Emmanuel Macron. Mot pour mot.
Depuis que l’ancienne filiale de France Télécom a été rachetée, elle a reversé 5 milliards d’euros à ses actionnaires-créanciers. Mais c’est encore insuffisant, semble-t-il, pour les fonds. Après avoir épuisé toutes les réserves financières de l’entreprise, ils ont engagé une machination pour ruiner les actionnaires minoritaires. En attendant de s’attaquer aux salariés.
Le groupe Vivarte (André, Kookaï, La Halle aux chaussures…) engage un nouveau plan social. Ce 24 janvier, la direction du groupe d’habillement et de textile a annoncé la mise en vente de ses enseignes André et Naf Naf, ainsi que la suppression de 700 à 800 emplois dans d’autres enseignes. Les montages successifs en LBO ont conduit le groupe à la ruine.
Le commissaire français plaide pour un coup de pouce de 50 milliards d’euros en vue de soutenir la zone euro en 2017, face aux risques de ralentissement économique. Dans son viseur, les excédents budgétaires allemands. Mais Moscovici peut-il imposer ses vues ?
Deux entrepreneurs de La Réunion ont développé un moyen innovant de sécuriser les transactions par chèque, afin d'éviter les nombreux impayés chaque année. Avec des élus et plusieurs associations, ils demandent la possibilité d'une expérimentation sur leur île mais se heurtent au secteur bancaire et à son allié, le gouvernement.
François Fillon est un adepte de la stratégie du choc. Abrogation des 35 heures et de l'ISF, fiscalité réduite pour le capital, retraite à 65 ans, réforme de l'assurance chômage, droit du travail… Il veut mener sa révolution néolibérale en deux mois. Au risque d'un choc récessif détonant.
Les députés ont adopté un amendement de Yann Galut visant à taxer, à partir de 2018, les bénéfices non déclarés en France par les multinationales reines de l’optimisation fiscale. Un vote avant tout symbolique.
Pour les candidats de droite, le néolibéralisme reste un horizon indépassable. C'est ce qu'ils affirment, à l'opposé des institutions internationales et d'une partie des droites européennes. Comme si la crise de 2008 et toutes les expériences qui l’ont suivie n’avaient jamais existé. Leur « purge patronale », selon le mot du libéral Alain Madelin, conduira à la récession et à encore plus de chômage.