Le chaos s’étend dans les territoires kurdes alors que l’armée turque poursuit son avancée. Des centaines de personnes liées à l’État islamique se sont évadées d’un camp à la faveur d’un bombardement. Les États-Unis annoncent le retrait de leurs troupes du nord de la Syrie.
Peuple sans État, les Kurdes ont toujours été les floués de l’histoire : des amis qui suscitent l’empathie, mais pas des alliés bénéficiant d’un véritable soutien, et pour lesquels l’inconséquence américaine constitue un invariant historique.
Les Français Lougar, Marie et Lucile ont rejoint le Rojava pour apporter leur pierre à l’édification d’un nouveau modèle de société dans cette région syrienne à dominante kurde. Ils appellent aujourd’hui le monde à sauver cette expérience unique de municipalisme libertaire.
Dans les villes du Rojava, les combattants ont pris position dans les rues vidées de leurs habitants. Une curieuse ambiance règne, entre sentiment de trahison et désir de se battre.
Comme toutes les guerres, le conflit syrien a réécrit les lignes d’influences au Moyen-Orient : retrait américain, impuissance européenne, affirmation turque et retour de la Russie.
Les 20 et 27 septembre, de jeunes manifestants ont osé défier les forces de sécurité dans toute l’Égypte. La plupart viennent des quartiers populaires ou sont issus de la classe moyenne appauvrie.
En ordonnant le retrait des troupes américaines présentes sur place, Donald Trump a levé le principal obstacle à une intervention de l’armée turque dans le nord-est de la Syrie. Mais les résistances du Pentagone et du département d’État pourraient perturber les plans d’Ankara.
Les manifestations continuent dans les villes irakiennes, en dépit d’une répression de plus en violente qui a fait plus de 100 morts et 4 000 blessés. Depuis vendredi, des snipers sont entrés en scène. Pour la première fois, le conflit, qui oppose les jeunes chiites à un gouvernement chiite lui-aussi, n’est plus interconfessionnel.
L’affaire Khashoggi n’a pas freiné l’Arabie saoudite dans sa répression de la presse. S’étant récemment enfui d’une prison secrète saoudienne au Yémen, un journaliste raconte à Mediapart ses 56 jours de supplices.
Proche de la famille royale, des services secrets et de Ben Laden, le journaliste connaissait les arcanes du pouvoir saoudien. Entré en dissidence contre Mohammed ben Salmane, il réunissait derrière lui les libéraux et les islamistes, qu’il voulait faire entrer en démocratie. Un an après son assassinat, l’affaire est semi-enterrée. Le prince héritier a admis sa responsabilité. Pour montrer qu’il tenait le pays.
Hassan Rohani a refusé de rencontrer Donald Trump à New York. Mais l’attaque des drones contre les raffineries saoudiennes a changé la donne. Le bloc saoudien se fissure. Téhéran a désormais de nouvelles cartes en main.
Dans la partie compliquée qui se joue ces jours-ci entre Téhéran, Riyad et Washington, la vieille alliance américano-saoudienne subit un test. La stratégie iranienne est dangereuse mais les hésitations américaines révèlent peut-être un monde en train de basculer.
Les résultats provisoires des élections législatives israéliennes placent le parti de l’inamovible premier ministre en seconde position. Mais le vainqueur Benny Gantz ne possède pas pour autant de majorité absolue.
Les frappes de drones, samedi 14 septembre, par les rebelles houthis, soutenus par l’Iran, sont une humiliation pour Riyad et le prince héritier Mohammed ben Salmane, principal artisan de la guerre au Yémen. Mais répliquer directement contre Téhéran présente un risque énorme.
Craignant d’être emprisonnée pour avoir tenté d’entrer dans un stade lors d’un match de football, Sahar s’est fait brûler vive devant le tribunal. Son sacrifice suscite d’intenses réactions sur les réseaux sociaux. Même la FIFA, la fédération internationale de football, a réagi.
Benjamin Netanyahou a appelé au boycott d’une fiction télévisée qui secoue la société en Israël. Mais derrière cet appel se cache une attaque contre les journalistes qui dissèquent les ennuis du premier ministre.