Le journaliste saoudien a été assassiné par ceux qui craignaient les critiques, pourtant mesurées, d’un homme qui restait patriote et pieux, mais qui souhaitait un avenir différent pour l’Arabie saoudite.
Le prince héritier Mohammed ben Salmane et le Royaume qu’il dirige de facto bénéficient depuis longtemps de la mansuétude des démocraties occidentales. Mais après le meurtre de Jamal Khashoggi, il est impossible d’ignorer la nature profonde du régime.
L’entourage de Mohammed ben Salmane est accusé d’avoir organisé l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Que sait-on de cette affaire et que révèle-t-elle ? Éléments de réponse avec Thomas Cantaloube et Camille Lons.
Après deux semaines de mensonges sur le sort du journaliste « disparu » à Istanbul, Riyad s’apprête à admettre une bavure. Ce qui soulagera les businessmen et les alliés de l’Arabie saoudite, États-Unis et France en tête, qui renâclent à critiquer la dictature saoudienne.
Les vrais responsables de l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri ne comparaissent pas devant le Tribunal spécial pour le Liban, basé depuis juin 2014 près de La Haye et dont le mandat devrait s’achever d’ici peu. Les principaux accusés ont été tués ou ont disparu. Les enquêteurs ont été assassinés. D’où l’impression de juger des extraterrestres, même si le dossier est accablant pour Damas et le Hezbollah.
Jamal Khashoggi, un journaliste critique du régime de Riyad porté disparu, a été assassiné à l’ambassade d’Arabie saoudite d’Istanbul, selon la police turque. Riyad dément. Une enquête judiciaire a été ouverte à Istanbul.
Dans un scénario qui semble tiré d’un James Bond, Jamal Khashoggi, un journaliste critique du régime de Riyad, s’est rendu au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul. Quarante-huit heures plus tard, il n’est toujours pas réapparu.
L’emprisonnement de l’avocat de 33 ans s’est fait sans charge ni inculpation : il relevait de la « détention administrative », un régime critiqué par les organisations de défense des droits humains. Pour les défenseurs d’Hamouri, Israël cherche l’intimidation des militants palestiniens.
Les groupes séparatistes arabes prolifèrent dans le sud de l’Iran au nom de la lutte contre « la domination perse ». L’attentat d’Ahvaz, survenu le 22 septembre, témoigne de la guerre sourde qui les oppose aux Gardiens de la révolution et dure depuis au moins vingt ans.
Plusieurs ONG ont récemment alerté sur le risque de famine au Yémen. Même si cet alarmisme est contesté, les quatre années de guerre ont réduit le pays presque à néant. Depuis le mois de juin 2018, le nombre de victimes civiles dans le conflit a drastiquement progressé.
Les discussions entre le Fatah et le Hamas sur la gestion de la bande de Gaza sont au point mort, laissant le champ libre aux Israéliens et au passage en force des Américains avec le « plan Kushner ».
La grande ville du sud de l’Irak est malade de l’eau contaminée, de la misère et d’un sentiment d’abandon. Sa révolte, dirigée aussi contre l’Iran et les puissantes milices, ébranle la classe politique. Le premier ministre Haïder al-Abadi vient d’être exclu de son parti.
Sur la scène internationale, le prince héritier Mohammed ben Salmane va d’échec en échec. Sur le plan intérieur, ses mesures libérales s’accompagnent d’une répression terrible. Et son fabuleux projet économique « Vision 2030 » a du plomb dans l’aile. Son avenir est aussi lié à celui de Donald Trump.
Après avoir retiré le statut de Jérusalem de la table des négociations, l’administration Trump s’attaque désormais aux réfugiés palestiniens pour affaiblir leur revendication au retour. Le report perpétuel du plan Kushner ne signifie pas que les États-Unis temporisent. Bien au contraire.
Depuis plusieurs semaines, Bachar al-Assad et ses alliés russes et iraniens ont promis de reconquérir la dernière enclave d’opposition. Mais en raison du grand nombre de réfugiés, de miliciens islamistes et de l’absence d’issue, un massacre est à craindre.
Le très lourd bilan humanitaire des frappes de la coalition intervenant au Yémen sous commandement saoudien, documenté par un rapport de l’ONU publié le 28 août, cause de vifs débats chez certains alliés de Riyad – dont les Américains –, mais guère en France.