Le mouvement islamique qui dirige Gaza a publié un document politique infléchissant sa position sur les frontières de la Palestine et sa relation à l'Égypte. Au même moment, le président palestinien Mahmoud Abbas s'apprête à rencontrer Donald Trump. Véritable changement ou adaptation stratégique ?
En prenant la tête d’une grève de la faim qui touche déjà près d’un détenu palestinien sur quatre, le dirigeant le plus populaire de Palestine lance depuis sa prison un double défi. Au gouvernement israélien, tenté par un refus de négocier lourd de menaces. Et à Mahmoud Abbas, dont l’immobilisme est de plus en plus critiqué.
Si Israël a dénoncé l’attaque à l’arme chimique, le pays n’entend pas modifier sa politique vis-à-vis du conflit syrien. L’État hébreu s’en tient à des frappes ciblées pour empêcher les convois d’armes à destination du Hezbollah, allié du régime syrien.
Parvenue à sortir de son pays, ce qui est interdit pour une femme non accompagnée d'un homme de sa famille, Dina Ali Lasloom, 24 ans, se trouvait à l'aéroport de Manille quand elle a été remise par les autorités locales à deux hommes qui l'ont reconduite à Riyad.
Dernière forteresse en Irak des combattants de l’État islamique, la vieille ville de Mossoul est devenue le théâtre d’une gigantesque prise d’otages. Pour les civils, rester, c’est prendre le risque d’être tués par les terroristes ou par les bombes de la coalition menée par les États-Unis. Pour s’enfuir, il leur faut esquiver les snipers de Daech. Malgré le danger, des femmes informent les forces irakiennes pour accélérer leur libération.
Essentiellement symbolique, la frappe américaine sur la base aérienne syrienne d’Al-Chaayrate était davantage destinée à adresser un message d’avertissement à Damas, Moscou, Téhéran, voire Pyongyang qu’à bousculer le rapport de forces sur le terrain. Mediapart a interrogé plusieurs experts militaires et spécialistes de la région.
Donald Trump a décidé, dans la nuit de jeudi à vendredi, de lancer une opération militaire en Syrie. Cinquante-neuf missiles tirés depuis deux navires ont détruit une base aérienne syrienne, en réponse à l’attaque chimique du 4 avril attribuée au régime de Damas. Vladimir Poutine dénonce « l’agression contre un pays souverain ». Hollande et Merkel jugent que « le recours continu d’Assad aux armes chimiques et aux crimes de masse ne peut rester impuni ».
L’attaque chimique sur Khan Cheikhoun a fait au moins 87 morts. Donald Trump roule des gros yeux, son ambassadrice à l’ONU menace d’actions unilatérales, l’Europe veut agir. Mais la désorganisation américaine, l’impuissance onusienne et européenne permettent à Assad d’annoncer qu’il ira « jusqu’au bout ».
Pour avancer à tout prix dans les quartiers de l’ouest de la ville encore tenus par l’État islamique, les forces irakiennes font de plus en plus appel aux bombardements aériens de la coalition menée par les États-Unis. Son commandant en chef vient de reconnaître qu’une frappe avait provoqué la mort de plus de 140 civils. L’armée française dément être impliquée. Sur place, les témoignages abondent sur d’autres bombardements et font état de centaines de victimes.
Le gouvernement israélien a approuvé à l'unanimité, jeudi 30 mars, la création d'une nouvelle implantation juive en Cisjordanie, dans le secteur d'Emek Shilo, une première depuis 1999. Dans les quartiers palestiniens de Jérusalem-Est, des organisations juives achètent des maisons depuis plusieurs décennies. Une entreprise qui éloigne chaque jour un peu plus la perspective d’une solution à deux États.
Des dizaines de rapports confidentiels, révélés par Mediapart et ses partenaires du réseau de médias européens EIC, démontrent que les responsables religieux et les diplomates turcs ont espionné dans le monde entier les sympathisants supposés de la confrérie Gülen, accusée par le président Erdogan d'avoir fomenté le coup d'État manqué de juillet 2016. Au moins trente-huit pays sont concernés, dont la moitié des États de l'Union européenne.
À deux mois de l’élection présidentielle, le régime iranien veut étouffer les multiples affaires de corruption qui le menacent. Dernier épisode : la condamnation à six mois de prison ferme de Faezeh Rafsandjani, la fille de l’ancien président qui fut l’un des fondateurs de la République islamique. Partisane de réformes, cette ancienne parlementaire ne cesse d’embarrasser les autorités.
Si les retournements d’alliance et les trahisons sont des lieux communs de la politique, rarement un dirigeant aura autant fait le vide autour de lui que l’actuel président turc, Recep Tayyip Erdogan. Retour sur l’ascension du maître de la Turquie en dix « cadavres ».
Sondages en demi-teinte, opinions critiques d’anciens compagnons de route relayées par la presse… Des craquements se font entendre dans le parti de Recep Tayyip Erdogan avant le référendum du 16 avril, qui doit élargir ses pouvoirs présidentiels déjà considérables. Mais l’apparition d’une véritable opposition interne n’est pas pour aujourd’hui.
Après cinq mois de combats, les forces irakiennes appuyées par l’aviation américaine se fraient un chemin coûte que coûte dans l’ouest de Mossoul, vers sa vieille ville étroite et surpeuplée, encore tenue par les djihadistes de l’État islamique. Mardi 14 mars, une frappe aérienne a tué 26 civils. Ils s’ajoutent à des centaines de victimes « collatérales » déjà documentées, alors que près de 100 000 personnes ont fui la zone. Reportage à Mossoul de notre envoyé spécial.
Les Kurdes syriens du PYD viennent d’annoncer un accord avec Moscou et Damas, laissant l’armée de Bachar al-Assad se déployer près de Manbij. L’accord illustre la complexité et les revirements d’alliances pour le contrôle futur des territoires syriens.