Depuis 2011, et ces derniers jours encore à Alep, le conflit syrien a fait plus de 270 000 morts. Comment mettre fin aux combats et à l’impunité du régime syrien ? Comment ranimer l’espoir d’une transition politique ? Deux spécialistes de la Syrie en débattent : Hala Kodmani et Nicolas Hénin.
Avant même la première des deux conférences prévues par Paris pour tenter de ressusciter le dialogue entre Israéliens et Palestiniens, Benjamin Netanyahou a prévenu qu’il rejetait l’initiative française. Il veut s'en tenir à des négociations directes : elles ont échoué depuis près de vingt-cinq ans mais lui ont permis de remporter trois élections législatives.
En bombardant les civils d'Alep, deuxième ville de Syrie, au mépris de la trêve conclue fin février, Bachar al-Assad tente de prendre l'ascendant sur le conflit grâce à son aviation. À Alep, c'est pourtant l'espoir de revoir une Syrie multiconfessionnelle et pacifiée qui meurt chaque jour.
L’anthropologue Scott Atran, qui a mené avec ses équipes plusieurs études auprès des djihadistes, cerne les raisons ayant permis l’essor de l’État islamique, les pistes pour le combattre et les illusions sur sa prochaine disparition. Entretien.
Poussés à la sédentarisation par Israël, certains Bédouins du Néguev adoptent petit à petit de nouveaux modes de vie. Mais nombre d’entre eux vivent encore dans des villages que le gouvernement refuse de reconnaître et où les infrastructures les plus élémentaires sont inexistantes. Une situation qui nourrit les frustrations et fait craindre une explosion sociale à venir.
Rapports ministériels lapidaires, opacité des sociétés, négation des droits de l’homme… Si le ministre de la défense saoudien a annulé sa visite à Paris ce lundi 25 avril, le commerce des armes avec l’Arabie saoudite reste une obsession française depuis l’élection de François Hollande. Quitte à ignorer les crimes de guerre probablement commis au moyen d'armes françaises.
Un nouveau cycle de négociations impliquant l'Arabie saoudite et les rebelles houthis s'est ouvert mi-avril à Koweït. Mais plus d'un an après le début de la guerre au Yémen, les dynamiques contradictoires sur le terrain rendent illusoire, pour l'instant, tout type de règlement politique.
Après plusieurs défaites en Irak et en Syrie, Raqqa, la « capitale » de l'EI, peut-elle tomber à moyen terme ? Pour ce premier épisode de «Moyen-Orient express», deux spécialistes de la mouvance djihadiste: Romain Caillet et David Thomson.
Si la conférence proposée par la France pour relancer le dialogue israélo-palestinien échoue, Paris reconnaîtra l’État palestinien, avait averti Laurent Fabius avant de quitter le Quai d'Orsay. Face aux tirs de barrage israéliens, son successeur, estimant qu’un tel préalable est trop favorable aux Palestiniens, en a décidé autrement.
La Turquie s'enfonce de plus en plus dans l'arbitraire et le clientélisme. L’AKP se défend en disant « combattre la terreur ». Une bonne partie de la population turque jurerait plutôt que c’est le parti au pouvoir qui la répand. Second volet de notre enquête au cœur du système Erdogan.
Hassan Rohani, élu en 2013 avec un programme d’ouverture économique sur le monde, sort renforcé des élections législatives du 26 février 2016. Néanmoins, le Guide de la Révolution manifeste sa différence. Dans quelle mesure les intérêts rentiers des élites révolutionnaires peuvent-ils être affectés par le programme de libéralisation économique du président ?
Saisies des médias, emprisonnement d'universitaires, massacres dans les régions kurdes, affairisme et accusations de corruption, sous-évaluation de la menace de l’État islamique, attentats à répétition et désordres au sein des services de renseignement… La Turquie paraît s’enfoncer de plus en plus dans la dictature. Premier volet de notre enquête au cœur du système Erdogan.
Les rues de Téhéran sont, depuis longtemps, truffées de références historiques qui délivrent un message et un récit officiels, également présents à la télévision. Mais ses formes ont été renouvelées, pour contrer les images venues de l’extérieur et correspondre au moment politique que vit l’Iran contemporain.
L’accord conclu avec l’Union européenne, à l’application très incertaine et considéré comme inhumain par les (rares) associations turques qui s’occupent des réfugiés, ne peut cacher la dégradation du statut de la Turquie, pays phare au Moyen-Orient jusqu’en 2013, aujourd’hui aussi isolé qu’Israël dans la région.
L’inculpation pour homicide d’un soldat franco-israélien, accusé d’avoir abattu un Palestinien gisant au sol, a soulevé un mouvement d’indignation en Israël. Les plus hauts responsables de l'armée maintiennent leur position de fermeté contre le soldat.
Le recours à des supplétifs afghans pour faire la guerre en Syrie, réalisé en catimini par les autorités iraniennes, jette, en miroir, une lumière crue sur la situation des trois millions d’Afghans d’Iran. Lorsqu’ils ne sont ni combattants ni chiites, ils restent méprisés, préposés aux travaux dont les Iraniens ne veulent pas et sous la menace constante d’être renvoyés dans leur pays.