Les frappes aériennes qui se sont multipliées en 2015 contre les centres d’aide médicale ne sont pas des bavures à répétition. Un rapport de Médecins sans frontières montre qu’elles relèvent d’une stratégie délibérée destinée à terroriser les civils et à dissuader ceux qui s’efforcent de les aider. Ce qui constitue un crime de guerre.
Gaziantep, grande ville du sud-est de la Turquie proche de la frontière syrienne, est l’antichambre de la guerre. Beaucoup de responsables de l'opposition à Bachar al-Assad y vivent et se désespèrent des échecs répétés de l'Occident. « Le plus urgent est de stopper les crimes. Chassons Bachar al-Assad et Daech se dégonflera », disent-ils. Deuxième volet de notre reportage.
Gaziantep, grande ville du sud-est de la Turquie à trente minutes de la frontière syrienne, face à Alep, est désormais la capitale des ONG qui essayent de travailler en Syrie. Alors qu'un hôpital de MSF a été bombardé lundi, le travail de terrain des humanitaires souligne les immenses lacunes de la communauté internationale. Premier volet de notre reportage.
Moscou et Washington se sont mis d’accord pour une « trêve » afin d’apporter aux civils assiégés de l’aide humanitaire. Encore faut-il que le régime syrien et l’opposition armée l’acceptent et l'appliquent.
Alors que le président Hassan Rohani est en visite officielle en France à la suite du dégel des relations avec les Occidentaux, l'écrivain iranien de gauche Morad Farhadpour décrypte les évolutions récentes du pays et les occasions manquées des dernières décennies.
Des dizaines de personnes sont mortes de faim dans les villes assiégées par diverses forces armées. Quatre villes ont pu être ravitaillées, dont Madaya, encerclée par les forces de Bachar al-Assad. Mais la polémique enfle sur cette opération au compte-gouttes et sur l'impuissance de l'ONU. 4,5 millions de Syriens vivent dans des conditions terribles dans des localités coupées du monde ou difficiles d'accès.
Cinq ans après la « révolution », l’establishment égyptien cherche à faire disparaître toute trace de révolte. Pour asseoir son pouvoir, le président Abdel Fattah al-Sissi procède aux enlèvements d'opposants. Entre août et novembre 2015, une ONG a recensé 340 cas de disparitions forcées.
La politique de confrontation anti-Kurdes menée en Turquie par le président Erdogan a été à l’origine d’un triple assassinat, à Paris, le 9 janvier 2013. Le meurtrier présumé sera jugé dans quelques mois, mais les commanditaires n’ont pas été identifiés. Contre-enquête sur une affaire soumise à la raison d’État.
Un rapport de l'ONG Human Rights Watch documente la manière dont les entreprises israéliennes, mais aussi étrangères, implantées dans les territoires palestiniens, contribuent à la légitimation de la colonisation. Dans les vingt zones industrielles en Cisjordanie, les discriminations sociales et entrepreunariales sont souvent la règle.
Riyad, qui redoute autant la menace djihadiste que le retour de Téhéran sur la scène diplomatique internationale, a-t-il délibérément déclenché une crise qui aggrave le chaos régional, attise la rivalité sunnite-chiite et met en péril la conférence internationale sur la Syrie ? Du côté iranien, les dirigeants multiplient au contraire les signes rassurants.
Acculée par la chute du pétrole, la monarchie saoudienne vient de mettre un terme à la politique d’État-providence et de redistribution de la rente pétrolière à la population, en adoptant un régime de rigueur budgétaire. Cette politique lui avait permis pendant plus de quarante ans d’acheter la paix sociale et son maintien au pouvoir.
La prise, fin décembre, par l’armée irakienne de la ville de Ramadi contrôlée par les djihadistes depuis sept mois est un succès militaire incontestable pour le régime de Bagdad. Mais pas encore un tournant de la guerre contre Daech qui a riposté en exportant le djihad hors des frontières du califat.
Les mauvais résultats économiques expliquent en partie le revers électoral du président Recep Tayyip Erdogan aux élections législatives de juin 2015. Surtout, la dérive autoritaire du pouvoir turc ne rassure pas le monde des affaires.
Après avoir exploité l’accord sur le nucléaire iranien pour obtenir des États-Unis l’augmentation de l’aide militaire américaine à Israël, le premier ministre israélien tente d’imposer l’idée qu’il existe un lien entre le terrorisme de l’État islamique et les derniers attentats palestiniens pour justifier l’abandon du processus de paix.
Dans le contexte de nouvelles attaques au couteau à Jérusalem ou en Cisjordanie, reste-t-il un camp de la paix en Israël, vingt ans après l’assassinat de Rabin ? Sans doute résiduel, mais encore vivant, si l’on saisit qu’il change de forme comme de stratégie.
L’insurrection islamiste violente a pris de l’ampleur ces dernières années avec la répression contre les Frères musulmans menée par un pouvoir autoritaire.