Voilà cinq ans que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est aux avant-postes des horreurs de la guerre en Syrie, où la situation humanitaire est de plus en plus politisée par les belligérants. Valérie Petitpierre, coordinatrice des opérations, répond aux questions de Mediapart.
Acteurs clés du conflit, au rôle décisif dans la lutte contre l’État islamique et dans la libération de Manbij début août, les combattants kurdes du PYD négocient leurs alliances au coup par coup, souvent au côté du régime syrien, avec un objectif: préserver un territoire qui permettrait de constituer un Kurdistan autonome.
Sous la pression de ses alliés religieux, le gouvernement israélien a renoncé à imposer l’apprentissage des matières généralistes dans les écoles ultraorthodoxes. Une décision dénoncée par certains membres de la communauté.
Joueur hors pair au pragmatisme éprouvé, Erdogan se rend ce mardi en Russie pour brandir la menace d'une nouvelle donne diplomatique. Jusqu'à envisager une sortie de l'Otan et un alignement sur Moscou aux côtés du régime d'Assad ? Ce n'est pas le sens de l'Histoire ni des intérêts turcs.
Fin avril 2016, le Shin Bet s’est félicité d’avoir porté un coup d’arrêt au « terrorisme juif », après une série d’arrestations dans le milieu des « jeunes des collines », soupçonnés d’attaques envers des Palestiniens. Mais les frustrations et la colère de cette nébuleuse radicale constituent toujours une bombe à retardement au cœur d’Israël.
Au cœur d'Alep, les rebelles syriens tentent de rompre le siège imposé depuis le printemps et ont lancé fin juillet une offensive d’ampleur sur la ville. Le conflit syrien, qui dure depuis mars 2011, peut-il se jouer cet été? Entretien avec Thomas Pierret, chercheur à l’université d’Édimbourg.
Le premier ministre Habib Essid a été remplacé ce mercredi par Youssef Chahed, ministre des affaires locales dans le précédent gouvernement et favori de Béji Caïd Essebsi. Mais le pays reste en panne de projet politique.
Le gouvernement turc est engagé dans une « chasse aux sorcières » depuis la tentative de putsch. Des dizaines de milliers de personnes sont arrêtées pour un lien supposé avec la mouvance güleniste, suspectée d'être à l'origine du coup.
Depuis le coup d’État raté du 15 juillet dernier, l’AKP au pouvoir en Turquie mobilise ses troupes. Des rassemblements se tiennent chaque soir sur les places des grandes villes. Et le parti semble parler d’une seule voix derrière Recep Tayyip Erdogan. Reportage dans un pays en voie de poutinisation.
Dans une Turquie de plus en plus autoritaire, où le conflit qui oppose l'État à la rébellion kurde a repris l'année dernière, le parti de gauche pro-kurde HDP tente de faire entendre sa voix. Entretien avec Figen Yüksekdağ, la coprésidente du parti.
Malgré le succès de la Gay Pride organisée ce jeudi à Jérusalem, un an après l’assassinat par un extrémiste juif d’une adolescente qui participait au cortège 2015, le chemin vers la tolérance et l’acceptation de l'homosexualité en Israël, et particulièrement dans la ville sainte, reste encore long.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a prononcé mercredi soir l'état d'urgence pour trois mois dans son pays. Une mesure de plus, après les purges sans précédent qui se succèdent dans la fonction publique depuis la tentative de putsch, vendredi dernier. À Istanbul, chez les militants et universitaires, l'inquiétude domine.
Après avoir écarté l’armée grâce aux grands procès démarrés en 2007 et menés par des magistrats proches de… la confrérie güléniste, Erdogan s’est inventé un autre ennemi, son ancien allié Fethullah Gülen et ses partisans, pour notamment contrer les investigations de décembre 2013 qui ont menacé directement son avenir politique.
Le chercheur Jean-François Pérouse a vécu depuis Istanbul la tentative de coup d'État, et la pression qui a suivi. Il ne tient pas pour autant à « diaboliser » les « forces sociales » au sein de l’AKP, le parti du président turc, qui ne verseront pas si facilement, pense-t-il, dans la propagande en faveur d’un État autocratique.
Après une nuit de violences et d'incertitude, et plus de 194 morts, le gouvernement turc a repris le contrôle du pouvoir aux militaires putschistes qui ont tenté de le renverser.