Dans la foulée des annonces de Jean Castex détaillant les orientations d’Emmanuel Macron, entretien avec l’économiste Éloi Laurent qui propose d’abandonner l’obsession de la croissance économique et du plein-emploi pour passer à un État social et écologique où l’objectif deviendrait la « pleine santé ».
Alors que les méthodes du préfet Lallement et le nouveau schéma national du maintien de l’ordre sont contestés, un livre limpide explique les raisons d’une trajectoire de brutalisation qui singularise la France par rapport à ses voisins européens.
Face à l’obscurantisme qui, de la Maison Blanche au film Hold-Up, se contrefiche des faits, se dresse un autre type de mépris de la vérité, qui se fait pourtant au nom de la science, et sur lequel un livre, Les Gardiens de la raison, a minutieusement enquêté.
Avec La Vie de l’explorateur perdu, Jacques Abeille conclut le Cycle des contrées, entamé en 1982 par Les Jardins statuaires. Cet ensemble de romans et de nouvelles, sans équivalence dans la littérature française contemporaine, affirme la puissance du rêve, de l’imaginaire et de la liberté.
Une épidémie est-elle incompatible avec une insurrection ? En 1832, la présence mortelle du choléra n’a pas empêché les Parisiens de dresser des barricades contre le régime honni de Louis-Philippe. Récit.
L’autoritarisme du président Macron en fait un clone d’Atatürk, chantre d’une République laïque hostile aux minorités. L’antagonisme avec l’islamo-conservateur Erdoğan est lié à l’histoire, en miroir, de la France et de la Turquie.
Faire de la liberté d’expression l’étendard de la France, et des caricatures de Charlie Hebdo son expression structurante, est-ce prendre le risque de transformer un repère nécessaire en réflexe identitaire ?
Charif Majdalani fait le récit d’un Liban qui se relève de toutes les épreuves depuis un siècle, mais vit aujourd’hui un effondrement intérieur. Un roman de deuil sur les « splendeurs passées » de Beyrouth, percuté par l’explosion du port. Mais où la vie s’acharne encore.
La manifestation pro-Trump organisée à Washington le 14 novembre fut une queue de comète. Les participants n’ont pas remis le président défait en selle, ils l’accompagnèrent dans son travail de deuil politique : admettre l’inadmissible.
Chez Olga Tokarczuk, la raison laisse la place à des croyances troublantes. On devient addict ou on n’aime pas du tout. En cela, son dernier livre traduit en français est une bonne introduction à l’œuvre récompensée par le prix Nobel de littérature 2018. Maniant la tendresse et la curiosité de l’ordinaire, l’écrivaine polonaise nous entraîne dans des histoires qu’elle dit « bizarroïdes ».
La National Gallery de Londres avait déjà repoussé à l’automne son exposition de printemps, une rétrospective exceptionnelle autour d’Artemisia Gentileschi. Mediapart, qui avait prévu de s’y rendre, a dû se résoudre à une visite virtuelle…
L’écrivaine et cinéaste Nelly Kaplan a succombé, le 12 novembre à Genève, à la pandémie de Covid-19. Sa liberté radicale ne se résumait pas au film La Fiancée du pirate (1969).
Dans Comment parler des faits qui ne se sont pas produits ? le théoricien de la littérature Pierre Bayard prend la défense des informations fausses, et ce n’est pas seulement par goût du paradoxe.
Le marathon commémoratif de la Première Guerre mondiale se conclut ce 11 novembre avec la panthéonisation de Maurice Genevoix. Retour sur la fièvre mémorielle dont fait montre ce pouvoir, qui vampirise le passé faute de futur.
Cruel, le roman de Celia Levi représente avec exactitude la vie d’un centre culturel et de ses salariés précaires et aliénés. Chronique sans issue de l’arrivée à Paris d’une jeune Bretonne, La Tannerie condense les illusions politiques et sociales de toute une génération.
La culture a été une alliée du confinement. Mais le spectacle vivant reste l’une des grandes victimes de la pandémie de Covid-19. Une enquête de la Revue du Crieur, dont le n°17 sort jeudi 5 novembre.