Économie et social

Il restera 130 millions d'euros dans la poche de Tapie

France

Les premières auditions sur l'affaire Tapie ont commencé mercredi 3 septembre à la commission des finances de l'Assemblée nationale. Le député Charles de Courson, auteur d'un «mémoire introductif», y a révélé qu'en net après impôt, l'ex-homme d'affaires devrait percevoir beaucoup plus qu'annoncé: entre 106 et 144 millions d'euros. Accepté par l'Etat, le «compromis arbitral», qui a encadré le travail du tribunal arbitral, a aussi été rendu public et soulève de graves questions sur la conduite de l'Etat.Mediapart publie l'intégralité de ces documents: le mémoire et le compromis. Ainsi que le deuxième volet de notre enquête (qui en comprendra un troisième) sur l'affaire Tapie/Adidas, en 1990-1994, au cœur de cette controverse judiciaire.

Enquête sur l'affaire Tapie: 2-Les circonstances extravagantes de la vente d'Adidas

France

En vendant 55% du capital d'Adidas, non seulement l'homme d'affaires a fait dès 1993 une belle plus-value, mais encore des groupes nationalisés sont venus à son secours. A l'époque, la droite crie au scandale. Par ailleurs, au premier jour des auditions à la commission des finances de l'Assemblée nationale, ce mercredi 3 septembre, il apparait que Bernard Tapie touchera au final bien plus qu'estimé.

Le cadeau fait à Bernard Tapie est entaché d'illégalité

France

L'affaire Tapie rebondit ce mercredi à l'Assemblée nationale. Selon des informations recueillies par Mediapart, les auditions auxquelles doit procéder la commission des finances seront précédées par la présentation du mémoire d'un député, Charles de Courson (Nouveau centre). Ce parlementaire estime que le cadeau de 390 millions d'euros fait à Bernard Tapie est intervenu au terme d'un arbitrage «d'une légalité douteuse». Il démonte les failles juridiques de cette procédure et précise aussi que des voies de recours sont possibles: l'une en cas de commission d'enquête parlementaire, l'autre sur initiative de contribuables.Pour comprendre cette affaire, Mediapart publie aussi le premier volet d'une enquête (qui en comprendra trois) sur l'affaire Tapie/Adidas, en 1990-1994, au cœur de cette controverse judiciaire.

Enquête sur l'affaire Tapie: 1 - La folle histoire du «nantissement»

France

Premier volet de notre enquête sur les origines de l'affaire Tapie: où l'on s'aperçoit que si le Crédit lyonnais avait, à l'époque, réagi comme une banque ordinaire, l'ex-homme d'affaires aurait bien vite perdu le contrôle d'Adidas et l'histoire se serait arrêtée là. Mais Bernard Tapie bénéficiait de soutiens au Crédit lyonnais et au gouvernement socialiste. Lire aussi Le cadeau fait à Bernard Tapie frappé d'illégalité

Aide Nord-Sud : ce qui est en train de changer

International

Accra, la capitale du Ghana, accueille à partir de ce mardi une grand-messe organisée par l'OCDE. En débat, l'«efficacité» de l'aide versée aux pays du Sud. Celle-ci reste faible. Surtout, son utilisation a changé. La priorité est au secteur privé et aux Etats «fragiles». Entretien audio avec Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération.

Souffrance au travail, une femme à l'écoute

Économie et social — Reportage

Elle écoute, elle réconforte, elle aide à reprendre pied. A l'hôpital de Nanterre, la psychosomaticienne Marie Pezé reçoit ceux que le travail a laminés. Dans un livre qui vient de paraître, Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés, elle raconte les douleurs de ces patients. Reportage, en sons et photos, dans l'intimité du cabinet.

Conciliabules autour de la future direction d'Alcatel-Lucent

Entreprises

Les administrateurs d'Alcatel-Lucent ont tenu un conseil par téléphone ce lundi 1er septembre après-midi pour arrêter leur choix sur la nouvelle direction du groupe. Leur décision devrait être annoncée d'ici à mercredi. Serge Tchuruk, qui dirige le groupe depuis treize ans, risque d'imposer une dernière fois sa marque. Sa préférence va à un tandem formé par Philippe Camus et Ben Verwaayen. Comme à chaque changement important de direction, le monde des affaires se passionne et s'entremet. Chacun soupèse son influence.

Christine Lagarde et l'ISF : simple bourde ou ballon d'essai?

Économie et social — Analyse

C'est la rentrée, et Christine Lagarde vient de faire sa première bourde de l'année. A La Tribune, elle affirme qu'une réforme de l'impôt sur la fortune fait partie des «possibilités». Sur Europe 1, François Fillon dément aussitôt. Christine Lagarde qui se fait taper sur les doigts, voilà qui n'est pas nouveau. Mais au-delà de la polémique, il y a une réalité politique: par touches successives, l'idée d'une remise en cause de l'impôt sur la fortune fait son chemin. Lire aussi Christine Lagarde, reine des gaffes par Laurent Mauduit.

L'intérim montre les premiers signes de la récession

Économie et social

«Si on retire l'intérim, qui a sensiblement baissé au deuxième trimestre, l'économie a continué à créer des emplois en net», se réjouissait mi-août la ministre de l'économie, Christine Lagarde. Première variable d'ajustement en cas de baisse de l'activité, le travail temporaire a encaissé 45.300 suppressions d'emploi au deuxième trimestre 2008. Essentiellement dans l'industrie et le bâtiment qui voient défiler les candidats mais pas les offres. Reportage.

Le RSA: ses contours, ses limites et l'avis des associations de lutte contre l'exclusion

France

Nicolas Sarkozy a révélé jeudi les contours du RSA. Une mesure jugée positive par les associations les plus proches des personnes concernées, mais insuffisante par rapport à l'ampleur de la pauvreté en France. Lire également le parti pris de Laurent Mauduit, "Economie: Sarkozy est aussi versatile que Chirac" et nos documents de référence.

En économie, Sarkozy aussi versatile que Chirac

France — Parti pris

Applaudis par la gauche, critiqués par la droite, le RSA et son financement, assis sur une taxation des revenus de placement, sont en réalité les révélateurs d'une politique économique et sociale frappée de schizophrénie. Car non seulement Nicolas Sarkozy alourdit les taxes sur le capital alors qu'il avait promis de les alléger, mais encore il affirme vouloir limiter les effets sociaux de la déréglementation du marché du travail qu'il vient d'accroître avec... la réforme du contrat de travail. La «rupture» annoncée n'en est pas une: en économie, le sarkozysme est une variante du chiraquisme.

L'affligeante rentrée spécial com' de Laurence Parisot

Économie et social — Analyse

L'université d'été du Medef s'ouvre ce mercredi sur le campus de Polytechnique. Une rentrée sous le sceau de la communication pour sa présidente Laurence Parisot, qui voulait même sauter en parachute pour prouver son audace. Enquête et vidéos.

Scandale de l'UIMM: Louis Viannet accuse, CGT et FO polémiquent

Économie et social

C'est la première fois qu'il s'exprime depuis le début de l'affaire de la caisse noire de l'UIMM. Louis Viannet, ancien secrétaire général de la CGT entre 1992 et 1999, n'a pas digéré la récente mise en cause de la CGT. Il attaque en affirmant que c'est la fédération FO de la métallurgie qui a touché de l’argent de l’UIMM. «Tout le monde le sait», dit-il, sans avancer de preuves. Plusieurs responsables de FO crient à la calomnie. Enquête.

Crise financière: c'est reparti de plus belle !

Économie et social

L'espoir d'une sortie rapide de la crise financière s'est envolé. Elle repart de plus belle, nourrie par l'effondrement du marché immobilier et le ralentissement économique. «Le pire est devant nous», prédit Kenneth Rogoff, ancien chef économiste du FMI. Les banques américaines se retrouvent à nouveau en première ligne. La nationalisation des deux principales institutions hypothécaires du pays, Fannie Mae et Freddie Mac, n'est plus considérée comme taboue. Wall Street s'interroge aussi sur les moyens de sauver la prestigieuse banque d'investissement Lehman Brothers.

Retraites : quinze ans de «réformes» et de piètres résultats

Économie et social — Analyse

Edouard Balladur en 1993, François Fillon en 2003. Et, en 2008, Xavier Bertrand. Depuis quinze ans, les «réformes» des retraites se succèdent. Pour quel bilan? Une étude pointe les limites des lois qui se sont succédé. La réforme Fillon n'a pas encouragé à travailler plus longtemps. La réforme Balladur a appauvri les retraités.

Eric Woerth: «ni plan de relance ni plan de rigueur»

France — Entretien

Dans un entretien à Mediapart, le ministre du budget, Eric Woerth, estime que la récession n'est pas encore là. La conjoncture ne justifie, selon lui, ni plan de relance ni plan de rigueur. Le ralentissement économique, cependant, se traduit par un manque à gagner fiscal de l'ordre de 3 à 5 milliards d'euros, dès cette année.Lire aussi : l'UMP réplique au PS, notre enquête sur un an de myopie du gouvernement, notre analyse des mauvais chiffres de l'économie française.