Le 28 octobre, le président de la République est venu y parler emploi. Il y a deux ans, en pleine campagne électorale, c'est là que Nicolas Sarkozy avait lancé son fameux slogan, «travailler plus pour gagner plus». Deux ans et une crise plus tard, les Ardennes attendent toujours les lendemains qui chantent. A Givet, le chômage fait rage. Gascogne Laminates, le deuxième employeur privé de la ville, va fermer ses portes. Cinquante emplois seront supprimés. Les salariés font grève depuis vingt jours. Reportage. Texte et photos: Mathieu Magnaudeix.
Travailler au-delà de 65 ans? Jusqu'à 70 ans? Le texte, voté ce week-end par les députés et confirmé ce mercredi par le Sénat, le permet. Mais la réalité des entreprises est bien différente. Cet amendement ne concernera quasiment personne. Reste que ce texte préfigure la réalité: il faudra travailler plus longtemps pour toucher moins.
Valérie Pécresse se réjouit d'une hausse de 6,5% de son budget alors que les syndicats dénoncent une baisse d'un demi-milliard... Malgré les effets d'annonce, les moyens sont comptés. Discussion aujourd'hui à l'Assemblée du budget 2009 pour l'université et la recherche.
Si la finance tend à devenir véritablement mondiale, le capitalisme continue de se décliner à travers la planète en différents modèles. Chacun se trouve donc affecté mais différemment par la crise financière actuelle, analyse le professeur d'économie, Bruno Amable. Premier entretien d'une série que Mediapart consacrera à des économistes, issus d'écoles de pensée variées.Lire aussi: Ecrits d'un «outsider» sur la grande crise
Sortie, ce lundi 3 novembre, d'un livre écrit à chaud sur la débâcle financière, le bien nommé La Crise. Principal intérêt: Paul Jorion, son auteur, fin connaisseur du marché immobilier américain, croise des notions d'économie et d'anthropologie pour raconter les remous des derniers mois.
Au lendemain de la nouvelle crise des Caisses d'épargne, Nicolas Sarkozy avait fait mine de demander des sanctions. Et le président du directoire de l'Ecureuil, Charles Milhaud, avait été contraint à la démission. Mais depuis, l'Elysée cherche à protéger l'ex-banquier, qui est proche du chef de l'Etat. Un parachute exotique lui a ainsi été discrètement offert. La décision indigne de nombreux responsables des Caisses d'épargne. Lire aussi:Mediapart mis en examen pour avoir donné l'alerte
Avec la crise, les collectivités locales ont découvert qu'elles aussi avaient des produits toxiques qui pouvaient menacer leurs finances. Emprunts indexés sur l'inflation, le franc suisse, le yen ou des paniers de devises, l'imagination des banquiers a été débordante. Aujourd'hui, ces prêts font peser une lourde menace sur leurs finances.
Plus que les produits toxiques, c'est l'assèchement du crédit qui affole les collectivités locales. Depuis septembre, elles ont le plus grand mal à trouver des financements bancaires, ou alors à des taux des plus élevés. Dans le même temps, elles commencent à sentir les premiers effets de la récession sur leurs recettes comme sur leurs dépenses. «Les collectivités locales risquent d'entrer dans des difficultés prolongées», prévient le député PS, Michel Sapin, par ailleurs maire d'Argenton-sur-Creuse (Indre). Dans ce contexte, la réforme de la taxe professionnelle annoncée par le gouvernement fait l'unanimité contre elle. Lire aussi:Comment les collectivités locales se sont laissé empoisonner par des produits toxiques Chômage et fermeture d'entreprises: la carte de la crise socialeA Cassis, les moteurs Baudoin, victimes collatérales de la crise, sont au point mort
À catégorie socioprofessionnelle équivalente, les immigrés risquent plus souvent d'être au chômage que les autres actifs. Dans une étude qui vient d'être rendue publique, l'Insee montre que les inégalités s'accroissent même avec le niveau de diplôme. En Ile-de-France, dans les entreprises de nettoyage, sept salariés sur dix ne sont pas nés en France.
A Cassis (Bouches-du-Rhône), affaiblie par une dette de 11 millions d'euros et un actionnaire désireux de vendre, une PME spécialisée dans les moteurs de bateau, se voit obligée de déposer le bilan malgré un carnet de commandes plein et un marché maritime porteur. La société Baudouin est une victime collatérale de la crise financière et de la frilosité des banques.
Pour la première fois, un quotidien américain d'envergure nationale cesse de paraître sur papier pour se consacrer quasi exclusivement à l'information sur Internet. Même si le cas du Monitor est atypique, il préfigure les changements en cours dans la presse.
Le gouvernement assure qu'il n'est pas responsable de la très forte baisse de la rémunération du Livret A qui se profile pour février prochain. Mais l'argument est de mauvaise foi: la formule d'indexation automatique est toujours respectée quand elle joue à la baisse, pas quand elle pousse à la hausse. De surcroît, en ces temps de tempête financière, Nicolas Sarkozy a des égards pour les grandes banques qu'il ne manifeste pas pour les petits épargnants. Parti pris.
C'est l'un des mérites de la crise financière: nous avons appris à compter en milliards de dollars. Mais comment prendre la mesure de ces volumes vertigineux? Les indicateurs boursiers sont-ils si révélateurs de l'évolution de la crise? Dans un entretien à Mediapart, l'économiste Jean Gadrey, membre de la «commission Stiglitz» pour l'élaboration d'instruments alternatifs de mesure de la croissance, décrypte cette avalanche de «méga-chiffres».
Un trader des Caisses d'épargne a été placé en garde à vue, mercredi 29 octobre, dans le cadre de l'enquête sur la perte historique de 751 millions d'euros subie par l'établissement en plein krach boursier. Il est entendu par les policiers de la brigade financière.
Le bilan environnemental de la France s'avère médiocre, surtout si on le compare à ceux d'autres pays industrialisés, par exemple l'Allemagne. Ce qui est appelé l'«empreinte écologique» du pays – sa marque sur l'environnement – est en constante dégradation. C'est le constat dressé par WWF dans son rapport Planète vivante.
Nicolas Sarkozy a annoncé, mardi, des mesures pour l'emploi: réorientation de la formation continue vers les publics les plus fragiles, généralisation des contrats de transition professionnelle, 100.000 emplois aidés de plus en 2009... Un discours où le chef de l'Etat a emprunté tour à tour au candidat à la présidentielle, en annonçant la réforme de la loi sur le travail le dimanche, mais aussi à la CGT et à Ségolène Royal. Lire aussi:
Chômage et fermetures d'entreprises: la carte de la crise sociale