Thomas Clay, spécialiste du droit de l'arbitrage, a créé la surprise, mercredi 10 septembre, lors des auditions de la commission des finances de l'Assemblée au sujet de l'affaire Tapie: il a jeté une lourde suspicion sur le comportement de l'Etat qui a eu recours à des procédures sans aucun précédent. Entendu, lui aussi, Jean Peyrelevade, l'ancien PDG du Crédit lyonnais, a accusé les arbitres «soit d'incompétence soit de mauvaise foi». Quant à Bernard Tapie, il a répété avoir été trompé par le Crédit lyonnais, qui aurait usé de procédés à «caractère mafieux».
Le répit apporté par la prise de contrôle par le gouvernement américain des géants hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac aura été de courte durée. Le sort de la quatrième banque d'affaires de Wall Street, Lehman Brothers, qui lutte pour sa survie, inquiète la planète financière. Le bout du tunnel semble loin.
Le hors norme est-il la norme? Peut-on prévoir, prévenir ou à tout le moins s'assurer contre et limiter les effets des "événements extrêmes" qui, de l'affaire Kerviel à la crise des "subprime", frappent la planète financière avec la violence des ouragans dans le golfe du Mexique? Tentative de décryptage et ouverture du débat après la récente conférence sur ce thème organisée à Paris par la Banque de France et l'Ecole d'économie de Toulouse.
Renault a confirmé la suppression de 5.000 emplois en Europe. Les syndicats de Renault accusent le groupe de faire payer aux salariés un «échec» stratégique. Depuis sa nomination à la présidence en 2005, Carlos Ghosn a géré d'une main de fer le constructeur automobile. Mais lui a-t-il donné la capacité de se réinventer? Analyse. Lire aussi chez Renault, la grande saignée sociale est confirmée.
Ce devait être une fusion exemplaire. Deux ans après sa création, Natixis, la banque d'investissement commune des caisses d'épargne et des banques populaires, est obligée de faire une augmentation de capital à un prix bradé pour reconstituer en urgence ses fonds propres. La faute à la crise? Pas seulement. Retour sur un fiasco financier qui a démantelé toute l'organisation du financement du logement social.
Pour éviter une crise "systémique", le gouvernement américain a dû se résoudre à voler au secours des deux géants du crédit immobilier, Freddie Mac et Fannie Mae. Il se dit prêt à y investir 100 milliards de dollars pour assurer la stabilité du marché hypothécaire. «C'était la seule solution pour éviter une crise plus grave», s'est défendu le secrétaire du trésor américain, Henry Paulson, pour justifier cette mesure sans précédent.
Six syndicats ont convenu ce jeudi d'une journée de manifestation le 7 octobre. Un front uni pour tenter d'effacer des mois de divisions profondes entre organisations. Et l'incapacité du syndicalisme à infléchir le cap gouvernemental. D'après Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT qui a proposé cette journée aux autres syndicats, il y a urgence. Les salariés «souffrent». Et pour lui, c'est la «crédibilité» même de l'action syndicale qui est en jeu. Entretien audio et décryptage.
Les mandataires du groupe Tapie percevront dès vendredi 5 septembre un premier chèque de 198 millions d'euros, sur les 390 millions d'euros alloués par le tribunal arbitral. Ce paiement accéléré est un pied de nez à l'Assemblée nationale, qui commence à peine ses auditions autour de cette affaire. Partis pris. Nous publions aussi le troisième et dernier volet de notre enquête sur l'histoire Tapie/Adidas, dans les années 1990-1994. Mediapart publie également de longs extraits de ce qui a été dit par différents acteurs de ce dossier, en 1994, devant la Commission d'enquête parlementaire sur le Crédit lyonnais.
Lors de la commission d'enquête parlementaire sur le Crédit lyonnais, en 1994, de nombreux témoins ou acteurs de l'affaire avaient – déjà – évoqué l'affaire Bernard Tapie. Mediapart a sélectionné quelques extraits de ces témoignages de l'époque.
Au lendemain de la première série d'auditions, auxquelles a procédé la commission des finances de l'Assemblée nationale, mercredi 3 septembre, nous publions le troisième et dernier volet de notre enquête sur l'histoire Tapie/Adidas, dans les années 1990-1994, à l'origine de l'interminable bataille judiciaire qui s'est achevée par l'octroi de 390 millions d'euros au profit de Bernard Tapie.
Les premières auditions sur l'affaire Tapie ont commencé mercredi 3 septembre à la commission des finances de l'Assemblée nationale. Le député Charles de Courson, auteur d'un «mémoire introductif», y a révélé qu'en net après impôt, l'ex-homme d'affaires devrait percevoir beaucoup plus qu'annoncé: entre 106 et 144 millions d'euros. Accepté par l'Etat, le «compromis arbitral», qui a encadré le travail du tribunal arbitral, a aussi été rendu public et soulève de graves questions sur la conduite de l'Etat.Mediapart publie l'intégralité de ces documents: le mémoire et le compromis. Ainsi que le deuxième volet de notre enquête (qui en comprendra un troisième) sur l'affaire Tapie/Adidas, en 1990-1994, au cœur de cette controverse judiciaire.
En vendant 55% du capital d'Adidas, non seulement l'homme d'affaires a fait dès 1993 une belle plus-value, mais encore des groupes nationalisés sont venus à son secours. A l'époque, la droite crie au scandale. Par ailleurs, au premier jour des auditions à la commission des finances de l'Assemblée nationale, ce mercredi 3 septembre, il apparait que Bernard Tapie touchera au final bien plus qu'estimé.
L'affaire Tapie rebondit ce mercredi à l'Assemblée nationale. Selon des informations recueillies par Mediapart, les auditions auxquelles doit procéder la commission des finances seront précédées par la présentation du mémoire d'un député, Charles de Courson (Nouveau centre). Ce parlementaire estime que le cadeau de 390 millions d'euros fait à Bernard Tapie est intervenu au terme d'un arbitrage «d'une légalité douteuse». Il démonte les failles juridiques de cette procédure et précise aussi que des voies de recours sont possibles: l'une en cas de commission d'enquête parlementaire, l'autre sur initiative de contribuables.Pour comprendre cette affaire, Mediapart publie aussi le premier volet d'une enquête (qui en comprendra trois) sur l'affaire Tapie/Adidas, en 1990-1994, au cœur de cette controverse judiciaire.
Premier volet de notre enquête sur les origines de l'affaire Tapie: où l'on s'aperçoit que si le Crédit lyonnais avait, à l'époque, réagi comme une banque ordinaire, l'ex-homme d'affaires aurait bien vite perdu le contrôle d'Adidas et l'histoire se serait arrêtée là. Mais Bernard Tapie bénéficiait de soutiens au Crédit lyonnais et au gouvernement socialiste. Lire aussi Le cadeau fait à Bernard Tapie frappé d'illégalité
Accra, la capitale du Ghana, accueille à partir de ce mardi une grand-messe organisée par l'OCDE. En débat, l'«efficacité» de l'aide versée aux pays du Sud. Celle-ci reste faible. Surtout, son utilisation a changé. La priorité est au secteur privé et aux Etats «fragiles». Entretien audio avec Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération.
Elle écoute, elle réconforte, elle aide à reprendre pied. A l'hôpital de Nanterre, la psychosomaticienne Marie Pezé reçoit ceux que le travail a laminés. Dans un livre qui vient de paraître, Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés, elle raconte les douleurs de ces patients. Reportage, en sons et photos, dans l'intimité du cabinet.