Sans attendre l'annonce du lancement d'un deuxième EPR en France, l'électricien allemand prend date. Il a indiqué indiqué mercredi qu'il n'excluait pas de construire une centrale nucléaire en France. Un tabou est en train de se lever. Alors que le nucléaire est interdit dans la plupart des pays de l'Europe de l'Ouest, les électriciens européens se verraient bien s'implanter en France.
Nicolas Sarkozy a annoncé, lors de son voyage au Creusot jeudi matin, le lancement d'un deuxième réacteur nucléaire EPR. Celui-ci pourrait ne pas être confié à EDF mais à Suez. Cela signerait la fin d'une certaine politique énergétique française à l'heure où, partout dans le monde, le nucléaire est envisagé comme la réponse à la crise énergétique et où plusieurs électriciens européens, tel l'allemand E.ON, cherchent à implanter leurs activités en France afin de contourner les moratoires de leur pays.
Nicolas Sarkozy a inauguré la présidence française de l'Union européenne en tirant à vue sur deux institutions clés du projet européen: la Banque centrale européenne, accusée de négliger la croissance, et la Commission européenne, en la personne du commissaire au commerce, Peter Mandelson, suspect de vouloir brader l'agriculture française dans les négociations à l'OMC. Ebouriffant.
Les députés socialistes ont déposé 1400 amendements au projet de loi sur la représentativité syndicale et le temps de travail, dont l'examen à l'Assemblée nationale débute ce mardi. Le PS a beau jeu de montrer ses muscles : ce texte, qui remet en cause les 35 heures, Nicolas Sarkozy le veut. L'opposition crie au démantèlement du code du travail.
La présidence française de l'Union n'y changera rien : Nicolas Sarkozy est toujours persuadé que la Banque centrale européenne doit arrêter une bonne fois pour toutes d'augmenter ses taux d'intérêt. Lors de son intervention télévisée fleuve lundi 30 juin, le président n'a pas ménagé l'institution monétaire, qui s'apprête à relever son taux directeur à 4,25%. Nouveauté : d'autres responsables, en Espagne et en Allemagne, lui ont récemment emboîté le pas.
Paradoxale histoire que celle de Philippe Séguin: hier chef de fil du camp français des hétérodoxes, inlassable partisan de « l'autre politique », il pourchasse désormais les déficits, en ses habits neufs de premier président de la Cour des comptes, comme d'autres pourfendaient autrefois les hérétiques. Avec la foi intolérante des nouveaux convertis.
Nicolas Sarkozy lui avait demandé un rapport sur les Accords de partenariat entre l'Union européenne et le plus vaste ensemble de pays pauvres de la planète, la zone Afrique-Caraïbes-Pacifique. L'ancienne candidate à la présidentielle Christiane Taubira vient de le remettre. Le document, que nous nous sommes procuré en exclusivité, critique fortement la position de la Commission européenne.
Lundi après-midi, la Cour des comptes, pour la deuxième année consécutive, rendait public son examen des comptes du régime général de la Sécurité sociale. Un jeu de massacre. Un refus de certification, trois impossibilités de dire si les comptes sont sincères ou pas, et cinq réserves. Au moment où certains s'interrogent sur l'avenir de la Sécu, la sentence de la Cour tombe à pic. Lire aussi le parti pris: «La mue de l'hétérodoxe Séguin en Père-la-rigueur».
France Telecom a annoncé lundi qu'il renonçait à son offre sur l'opérateur nordique TeliaSonera, faute d'avoir trouvé un accord financier. Ce recul signe la fin de sa politique d'expansion géographique, au moins en Europe. L'opérateur historique porte déjà ses regards ailleurs: vers les contenus. La bataille s'annonce frontale avec Canal+
Le rapport annuel de la Banque des règlements internationaux dresse un tableau très sombre de la crise financière et des risques qu'elle fait peser sur la croissance mondiale. C'est le prix à payer pour l'exubérance de crédit que les autorités responsables, surtout aux Etats-Unis, ont laissé s'installer, l'encourageant même par une politique monétaire à courte vue. La banque des banques centrales s'en prend ainsi à ses propres actionnaires!
Nouveau record, à 141,05 dollars, pour le baril, jeudi. Pourquoi pas 150, 170, 200 dollars? Le monde pétrolier ayant perdu ses repères, tout semble possible. La faute à la spéculation? Pas seulement. Le dollar, la politique laxiste américaine, ont nourri les déséquilibres qui désormais paraissent incontrôlables. Mais pour affronter ce troisième choc pétrolier, plus terrible que les deux premiers, les Etats s'avancent en ordre dispersé, ne comptant que sur les seules forces du marché pour venir à bout du séisme qui s'annonce.
La ministre des finances multiplie les gaffes. Après avoir annoncé un plan de rigueur, aussitôt démenti par François Fillon, puis invité les Français à prendre leur vélo pour faire face au choc pétrolier, la voilà qui se réjouit d'une stabilisation du chômage. Alors qu'en réalité, il repart à la hausse...
Le baril de pétrole a battu, le 26 juin, un nouveau record historique en se négociant au-dessus de 140 dollars le baril. Ce n'est pas fini ! Le président de l'Opep, Chakib Khelil, a estimé jeudi que les prix du baril pourraient atteindre 150 à 170 dollars "durant cet été".
Cette semaine Mediapart vous propose une série "La fin du pétrole". Le premier volet est à lire ici: il explique le grand chambardement que la hausse des prix provoque chez les pays producteurs. Notre deuxième est à lire ici: comment les pays émergents bouleversent le marché mondial. Aujourd'hui, nous détaillons la stratégie du chacun pour soi des pays consommateurs.
La malédiction de l'or noir dans le delta du Niger
Le photo-reporter américain Ed Kashi vient de publier un ouvrage sur l'exploitation pétrolière au Nigeria, Curse of the Black Gold. Mediapart publie ses images et Ed Kashi explique comment l'extraction de la matière première a ravagé cette région d'Afrique. Lire notre article et regarder le diaporama. Cliquez ici.
Le photo-reporter américain Ed Kashi vient de publier un ouvrage sur l'exploitation pétrolière au Nigeria, Curse of the Black Gold. Il a autorisé Mediapart à publier ses images pour illustrer notre série sur le pétrole, et explique comment l'extraction de la matière première a ravagé cette région d'Afrique. Lire notre article et regarder le diaporama.
Le ministre du travail Xavier Bertrand a présenté, vendredi 27 juin, ces idées pour la réforme de la médecine du travail. Les docteurs se sentent impuissants face à l'émergence de nouvelles souffrances au travail. Ils voient proliférer stress, surmenage, suicides, harcèlements, et n'arrivent pas à y répondre. Lire aussi "la grande réforme de la médecine du travail attendra".
Le ministre du travail Xavier Bertrand présente ce vendredi ces idées pour la réforme de la médecine du travail. La profession, dont les effectifs fondent, s'interroge sur son rôle. Depuis plusieurs mois, les rapports officiels ne manquent pas. Tous plus ambitieux les uns que les autres, par les réformes proposées, ils mettent en évidence la crise profonde de ce secteur. Le gouvernement a choisi une réforme sage. Pas la révolution que certains espéraient. Décryptage. Lire aussi : "Les médecins du travail désemparés face au stress croissant des salariés".