« Devons-nous attendre un accident mortel pour réagir ? » Deux mois avant la mort d’un piéton en décembre dernier à Paris, une quinzaine de policiers de cette unité décriée avaient dénoncé, en vain, la dangerosité de leurs motards dans des rapports accablants. Depuis plusieurs années, les blessés s’accumulent.
Débarqué du gouvernement il y a trois semaines, l’ancien ministre des outre-mer continue de bénéficier d’un logement de fonction et d’une voiture avec chauffeur, selon les informations de Mediapart. Il organise également des « dîners privés » au sein du ministère. Une pratique qui étonne jusqu’à ses anciens collègues.
Après de multiples entraves, la proposition de loi visant à aligner la fiscalité des meublés de tourisme a enfin été adoptée en première lecture. Le RN et LR ont ferraillé contre le texte au nom de la défense des « petits propriétaires ».
L’ex-députée LR et actuelle adjointe au maire de Toulouse est reconnue coupable d’avoir orchestré un « complot » contre la candidate macroniste Corinne Vignon lors des législatives de juin 2017. Frappée d’inéligibilité, elle va devoir démissionner de son mandat municipal.
Adopté la semaine dernière en première lecture, le projet de loi sur l’habitat indigne est, pour le maire communiste de Grigny, en Essonne, bien trop timide. L’élu dénonce une pression des lobbies immobiliers sur le sujet.
Malgré la censure partielle par le Conseil constitutionnel, la loi immigration « détricote » le droit d’asile de manière significative. Un sujet beaucoup moins abordé que le droit des étrangers, mais tout aussi important.
Procédures opaques, précarité, méconnaissance de leur situation par le personnel universitaire... Les étudiants exilés cumulent les obstacles. La loi immigration, en partie censurée par les « Sages » le 25 janvier, n’arrange pas leurs conditions.
À quelques jours d’un nouveau remaniement, la ministre de l’éducation nationale et des sports tente de sauver sa place. Elle fait comme si de rien n’était et enchaîne les déplacements, dans une ambiance parfois irréelle. Les critiques pleuvent pourtant dans son propre camp, jusqu’à Matignon et à l’Élysée.
Homophobie, sexisme, absence d’éducation à la sexualité ou cours religieux obligatoires... Depuis la publication du rapport d’inspection, le directeur de cet établissement privé conteste toute dérive. D’anciens élèves rencontrés par Mediapart répondent.
L’affaire Oudéa-Castéra donne à voir un privé qui, perfusé d’argent public, pratique une ségrégation sociale systémique pour garantir l’entre-soi des élites. Jusqu’à affaiblir l’école républicaine.
Depuis le 22 janvier, Mayotte est paralysée par des barrages routiers érigés aux quatre coins de l’île par des militants antimigrants. Le mouvement se durcit. Au-delà, transpire un sentiment d’abandon de l’État, pris à son jeu de la surenchère xénophobe.
Le président a choisi de politiser la question de la fertilité, qui relève de la santé publique, en la confondant avec le sujet de la natalité. Une nouvelle fois, il fait peu de cas du droit des femmes, cette fois de la liberté de disposer de leur corps.
Le tribunal de police de Paris a relaxé le policier qui avait qualifié une plaignante de « grosse pute » dans un message qu’elle n’était pas censée entendre. Dans cette affaire embarrassante, ni la justice ni la police n’ont apporté de réponse à la hauteur.
À la suite de l’article intitulé « Un institut du Val-de-Marne pousse dehors de jeunes adultes handicapés », publié le 11 janvier 2024, le directeur de l’institut Le Val Mandé Hervé Pigale nous a adressé ce droit de réponse que nous reproduisons ci-dessous.
Placé en garde à vue lundi 22 janvier, l’agent de 34 ans a reconnu les faits. Il doit être jugé le 17 juin prochain au tribunal correctionnel de Bobigny.
Alors que le Conseil constitutionnel se prononce le 25 janvier sur le texte voté fin décembre, l’écrivain sénégalais, Goncourt 2021, pointe dans un texte pour Mediapart le risque de cette « loi indigne » : « Constituer des catégories de bons et de mauvais étrangers. »