De l’enquête au procès : le séisme Adèle Haenel — Podcast
Adèle Haenel ne voulait pas entendre parler de la justice, mais elle va changer d’avis et saisir la main qui lui est tendue. L’enquête judiciaire, qu’elle vit douloureusement, va durer cinq ans. Jusqu’à un procès lui aussi éprouvant.
De l’enquête au procès : le séisme Adèle Haenel — Podcast
La publication de l’enquête de Mediapart suscite des réactions en chaîne. Au-delà du témoignage de l’actrice, son analyse sur la mécanique du silence et les violences sexuelles systémiques va être le véritable point de départ de #MeToo dans le cinéma français.
De l’enquête au procès : le séisme Adèle Haenel — Podcast
Jusque-là, l’enquête valait essentiellement par la parole et les écrits d’Adèle Haenel. Mais le témoignage de la réalisatrice Mona Achache, ex-compagne de Christophe Ruggia, va constituer un tournant majeur dans les investigations.
De l’enquête au procès : le séisme Adèle Haenel — Podcast
En ce mois d’avril 2019, l’actrice Adèle Haenel est au sommet de la gloire. Elle a été couronnée aux César, a tourné avec les plus grands cinéastes, son nom rayonne dans le monde entier. Lors d’une soirée privée, par hasard, elle fait la rencontre de Marine Turchi, journaliste à Mediapart et spécialiste des violences sexistes et sexuelles.
Plusieurs affaires ont mis en lumière des dysfonctionnements graves au sein de la cellule de lutte contre les violences sexistes et sexuelles de l’Unistra depuis 2020. Entre erreurs juridiques et choix de procédure douteux : plongée dans une structure décriée.
Cinq ans après les révélations de Mediapart, l’actrice Adèle Haenel a obtenu gain de cause devant la justice. Le cinéaste Christophe Ruggia a été condamné, lundi 3 février, à quatre ans d’emprisonnement, dont deux ans ferme sous bracelet électronique, pour violences sexuelles sur mineure de 15 ans.
Les enfants tués par leurs parents ne font l’objet d’aucun recensement précis en France. Parce que ces décès sont parfois dissimulés, mais aussi parce que les outils de collecte d’information manquent. Cette incurie statistique dit beaucoup de l’absence de volonté politique dans ce domaine.
L’analyse de 46 affaires survenues en 2024 révèle à quel point les violences sur les enfants sont systémiques. Et souligne l’ampleur du déni qui persiste en France sur le sujet.
Avec le Collectif enfantiste, la journaliste Marie Albert s’efforce de recenser les affaires où des adultes tuent des enfants. Objectif : dénoncer une société qui minimise l’ensemble des violences que ces derniers subissent.
Ces histoires ne sont pas des cas isolés. Rapprochées les unes des autres, elles racontent une violence systémique. Mediapart revient ainsi sur 46 morts violentes d’enfants survenus en 2024 dans le cadre familial. Parce que ces morts comptent et devraient nous interroger bien davantage.
Cette semaine, le tribunal a notamment pu constater l’étonnante proximité du clan Sarkozy avec les intermédiaire Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri. Ce dernier, à tu et à toi avec l’ancien président de la République, est un homme du milieu, qui a frayé avec des bandes criminelles avant de devenir un visiteur régulier à l’Élysée.
Notes de frais, recrutement de proches, pouvoir centralisé… La nomination de l’ex-ministre macroniste a aggravé les tensions au sein de cette instance chargée de lutter contre le sexisme. De nouvelles alertes internes font état de « problèmes fonctionnels ainsi que relationnels graves ».
Le gouvernement vient de décider, sans le dire officiellement, de geler les financements alloués à la part collective du pass Culture, qui permet de financer une large part de l’action culturelle dans le scolaire. Chefs d’établissement, enseignants et partenaires ne décolèrent pas.
Saisi par La Quadrature du Net, le juge a ordonné à la ville de Moirans de cesser sans délai d’utiliser le logiciel, considéré comme illégal car enregistrant des données biométriques sans garanties de protection de la vie privée. L’association salue « une victoire sans précédent ».
Cet ancien haut fonctionnaire, reconverti dans la reprise d’entreprises en difficulté, a été reconnu coupable d’escroquerie au jugement et condamné à trois ans de prison, dont un ferme, 10 000 euros d’amende, une interdiction de gérer pendant quinze ans et cinq ans d’inéligibilité.
Un chirurgien du CHU de Rennes est accusé de tenir des propos haineux, racistes et misogynes depuis de nombreuses années. Trois plaintes ont été déposées contre lui, et une enquête est ouverte. Pourtant, la direction de l’hôpital le maintient en poste.