Au 23e jour de la guerre au Proche-Orient, les appels à un cessez-le-feu humanitaire se multiplient. Le secrétaire général de l’ONU s’alarme d’une situation « de plus en plus désespérée d’heure en heure ». L’aide humanitaire promise par Israël est largement insuffisante, tandis que les combats continuent.
Pendant l’offensive massive d’Israël vendredi soir, un frère et une sœur tentent de joindre leur père bloqué à Gaza, en vain. Ils appellent la cellule de crise du ministère des affaires étrangères et découvrent qu’elle n’est plus opérationnelle 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, alors que 170 ressortissants français sont pris sous les bombes. Mediapart publie les enregistrements de leur conversation avec les autorités.
Depuis deux semaines, l’armée israélienne répète aux habitants du nord de l’enclave et de la ville de Gaza de se déplacer vers le sud pour « leur propre sécurité ». Selon l’ONU, plus d’un million de personnes ont suivi cet ordre d’évacuation. Elles n’ont pas pour autant été épargnées par les bombardements.
Alors que le ministre israélien de la défense annonce que le conflit est entré dans une nouvelle phase, les familles des 229 otages détenus à Gaza se sont rassemblées samedi dans la capitale israélienne, après une nuit d’angoisse et d’incertitude.
Keir Starmer, chef des travaillistes, est accusé par un nombre croissant de membres et d’élus de son parti d’avoir fait preuve d’une maladresse grave dans son analyse de la situation au Proche-Orient.
Pour l’écrivain et journaliste israélien Michel Warschawski, Israël est en train de perpétrer « un crime contre l’humanité » dans la bande de Gaza. Il dénonce aussi la médiocrité du débat politique en France.
Pendant que l’offensive israélienne se poursuit, les communications avec Gaza restent coupées ce samedi, au risque que ce blackout serve « de couverture à des atrocités de masse », selon l’ONG Human Rights Watch. « La guerre dans la bande de Gaza sera longue et difficile », avertit Benyamin Nétanyahou.
À Mevasseret Tsion, à quelques kilomètres de la vieille ville de Jérusalem, la télé est branchée 24 heures sur 24 sur les chaînes d’info. Moti Levy, propriétaire d’un garage, estime que l’énormité des attaques du Hamas le 7 octobre a fait changer le pays de paradigme vis-à-vis de son armée.
Avant l’actuelle offensive israélienne, en riposte à l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » du Hamas, l’enclave palestinienne avait déjà fait l’objet de trois terribles offensives de l’armée israélienne, avec, à chaque fois, des bombardements indiscriminés et des destructions massives qui ont fait des milliers de victimes.
Vendredi 27 octobre au soir, les forces armées israéliennes ont annoncé avoir « élargi leurs opérations au sol » dans la bande de Gaza. L’annonce a été précédée de bombardements d’une ampleur inédite sur l’enclave et d’une coupure massive des télécommunications. Le Hamas a fait état de « violents combats ».
Depuis le 7 octobre, au moins 23 journalistes ont été tués dans la bande de Gaza. Vendredi, la Fédération internationale des journalistes a réclamé l’ouverture d’une enquête sur leur mort en dénonçant des frappes israéliennes les ciblant « délibérément ».
Depuis le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie, le chef du service de psychiatrie de l’hôpital de Lviv a soigné des milliers de patients atteints de troubles psychiques. Il donne à voir l’immense défi qui attend les prochaines générations marquées par la violence.
Dans ces deux camps surpeuplés de réfugiés palestiniens, les incursions de l’armée israélienne n’ont pas commencé après les attaques du Hamas, le 7 octobre. Elles durent depuis des années. Reportage sur cet état de guerre de basse intensité.
L’armée israélienne mène de violents bombardements sur Gaza ce vendredi soir. Environ 45 % des habitations y ont déjà été endommagées depuis le début de la guerre, selon l’ONU. Le président Macron demande une trêve humanitaire.
Début juillet, la situation se complique pour l’armée de Kyiv. Les progressions constatées sont très inférieures aux attentes des analystes et des opinions publiques. Les pays occidentaux se mettent à douter de la victoire contre la Russie. Troisième partie de notre récit de la guerre durant l’été 2023.
Exercer le journalisme au péril de sa vie, pour honorer le droit de savoir de tout citoyen : notre invité du jour en témoigne. Notre ami et confrère Mortaza Behboudi a été emprisonné pendant près de dix mois par les talibans en Afghanistan. Son témoignage dans « À l’air libre ».