De 2001 à 2012, Genaro García Luna a mené la lutte contre le trafic de drogue au Mexique, à la tête de l’équivalent du FBI puis comme ministre de la sécurité publique. Il a été arrêté aux États-Unis et inculpé pour liens présumés avec l’un des principaux cartels de son pays.
Dans un entretien à Mediapart, l’universitaire Hélène Combes dresse le bilan de la première année au pouvoir d’Andrés Manuel López Obrador au Mexique. « Des gens dans son entourage jugent qu’il est plus nationaliste que de gauche », explique-t-elle.
Des dizaines de milliers de migrants perdent espoir dans les villes frontalières mexicaines face aux nombreuses embûches dressées sur leur chemin par les autorités américaines. Car, après un voyage de dizaines de milliers de kilomètres, le plus dur reste à faire.
Le président de gauche Andrés Manuel López Obrador achève sa première année à la tête du Mexique. Corruption, violence, inégalités : il a promis de transformer le pays de fond en comble. Il mène une politique sociale populaire, mais sa difficulté à venir à bout de la violence endémique des cartels de la drogue lui coûte des soutiens.
Après des semaines de conflit violent, et un manque total de communication entre le gouvernement et les organisations sociales majoritairement autochtones, un accord a enfin été trouvé entre les autorités gouvernementales et le camp des mécontents. Les blocages sont levés peu à peu dans tout le pays. Il se pourrait que la Bolivie se dirige dans le calme vers les prochaines élections présidentielles.
Le drame d’un couple de Français tués dimanche 24 novembre illustre de la manière la plus sinistre la situation de la capitale haïtienne. Face à un pouvoir indifférent, rejeté, corrompu, les 2,5 millions d’habitants de la métropole vivent un cauchemar quotidien entre racket, crimes, inflation et blocages.
La chute du président Evo Morales semblait correspondre à un schéma bien établi, celui des « révolutions non violentes », théorisé par l’ONG serbe Canvas. Du moins, avant que le scénario ne déraille, laissant l’extrême droite prendre la main.
Après plus de deux mois de soulèvement contre le président Jovenel Moïse, Haïti tombe sous la coupe des gangs armés. Un récent massacre, un de plus, implique un ministre et d’autres proches du président. La capitale est mise en état de siège par les bandes criminelles, avec la complicité d’un pouvoir qui a perdu le contrôle du pays.
Les auditions au Congrès ont prouvé s'il en était besoin la corruption de l'administration Trump, dirigée par un gang de Pieds nickelés complotistes. À ce drame télévisé s'en ajoute un autre, politique : si le président et ses affidés massacrent les faits, échafaudent des fictions parallèles, que valent les contre-pouvoirs ?
Fait exceptionnel pour la Colombie, les Colombiens unis de casseroles et de pancartes sont dans la rue pour protester contre le gouvernement du président de droite Ivan Duque. Les manifestations se déroulent à Bogotá, mais aussi à Cali, Medellín ou Barranquilla.
Clinton n’exclut rien, Obama apporte son grain de sel, et le milliardaire Bloomberg, quatorzième homme le plus riche du monde, est décidé à lancer sa candidature présidentielle. Leur conviction : Sanders et Warren ne peuvent pas battre Trump.
Maria Svart dirige l’organisation des « socialistes américains », groupe d'activistes financé par ses membres, dont les effectifs ont été multipliés par dix depuis la victoire de Trump. Entretien sur l’essor du mouvement, Bernie Sanders, Alexandria Ocasio-Cortez, et le retour de la gauche aux États-Unis.
Consenties et négociées par les élites autoritaires, les transitions vers la démocratie ont étouffé des contradictions qui se réveillent aujourd’hui. Instruit par l’expérience espagnole, le clan Pinochet a particulièrement verrouillé le régime chilien, d’où la revendication actuelle d’un changement de Constitution.
Le nouveau pouvoir bolivien affirme vouloir mener une transition pacifique jusqu’à l’organisation de nouvelles élections, après le départ forcé d’Evo Morales, qui a dénoncé un coup d’État. Mais la police et l’armée ont réprimé férocement les manifestations de ses partisans, provoquant au moins 21 morts.
Libéré de prison il y a une semaine, que peut Lula da Silva ? Face à l'ancien chef de l'État, 74 ans, figure toujours charismatique du Parti des travailleurs, le président d'extrême droite Bolsonaro continue à bénéficier de soutiens puissants (partis politiques, agrobusiness, banques, etc.). Interrogé à Rio de Janeiro, le politiste Carlos Milani décrypte ce qui se joue désormais.
Au milieu des manifestations qui agitent le Chili depuis trois semaines, flotte souvent le drapeau des Mapuches, peuple autochtone en quête d'autonomie et réprimé pendant des décennies. Pour l'ensemble du pays, les couleurs mapuches sont devenues un symbole de résistance. « [Nos] jeunes n’ont plus peur des militaires, ils ont grandi avec », souligne l'un de leurs porte-parole.