Retour en accéléré sur les trois débats de la primaire écologiste, avant le premier tour du 16 au 19 septembre 2021. Les candidats et candidates ont affiché une relative concorde et tenté de marquer leurs différences de fond, de forme et de ton.
L’élue brigue le poste de première secrétaire du PS, qui tient son congrès les 18 et 19 septembre à Villeurbanne, en s’érigeant en gardienne du temple socialiste. Une posture bien éloignée de son parcours politique, sinueux jusqu’aux rives d’En Marche!.
Critiques du dispositif gouvernemental, les partis de gauche, à l’exception de La France insoumise, refusent néanmoins de se mêler formellement aux manifestations contre le passe sanitaire. Au risque de passer à côté du premier mouvement social d’ampleur depuis l’apparition de la pandémie.
Pour sa rentrée politique, l’Insoumis s’est posé en candidat de la radicalité apaisée. Alors qu’une profusion de prétendants sature l’espace à gauche, son camp est convaincu que la mobilisation des abstentionnistes peut le faire accéder au second tour.
Les universités d’été socialistes ont été l’occasion de présenter le projet du parti, renouvelé pour la première fois depuis dix ans. La direction a également mis en scène son soutien explicite à une candidature présidentielle de la maire de Paris, qui publiera le 15 septembre un essai intitulé Une femme française.
Longtemps à l’ombre de Mélenchon, le Parti communiste fait son retour dans le jeu présidentiel pour la première fois depuis 15 ans. Fabien Roussel, candidat pour 2022, veut s’adresser au « monde du travail » et aux disparus du scrutin.
C’est une critique récurrente, qui sera opposée aux participants de la primaire organisée par EELV : les écologistes peinent à imaginer des politiques concrètes calibrées pour les classes populaires. Ou comment concilier transition climatique et justice sociale ? Bordeaux, Lyon, Annecy: plusieurs villes ont valeur de test.
Lors des Journées d’été des écologistes, à Poitiers, des militants et sympathisants sont revenus sur les raisons qui les poussent à soutenir l’un des cinq candidats en lice aux primaires, entre Éric Piolle, Yannick Jadot, Delphine Batho, Sandrine Rousseau ou Jean-Marc Governatori.
Lors de leur rentrée politique à Poitiers, les candidats à la primaire ont cherché à montrer qu’ils étaient les seuls à même de répondre aux périls climatiques, sanitaires et internationaux qui ont jalonné les vacances.
Alors que l’Assemblée nationale débat du passe sanitaire, les gauches se retrouvent une nouvelle fois sur une ligne de crête, entre la défense des libertés individuelles et les impératifs sanitaires. Quand le PS prône la vaccination obligatoire pour tous, La France insoumise veut « convaincre » et non « contraindre ».
Dix jours après nos révélations sur le comportement délétère de la parlementaire Esther Benbassa vis-à-vis de ses collaborateurs, le parti n’a toujours pas prononcé officiellement de sanction. La gêne est d’autant plus palpable que l’affaire était en réalité connue de longue date chez EELV . D’après des mails consultés par Mediapart, certains cadres avaient reçu des alertes détaillées.
En lice officiellement depuis lundi, les participants se distinguent par des sensibilités politiques diverses. Ils et elles incarnent aussi des visions différentes de leur ancrage à gauche et des alliances à construire.
La maire de Paris a réuni ses soutiens lundi à Villeurbanne. Requinqués par les résultats des élections locales, ils ont revendiqué haut et fort le primat que devrait assumer une gauche « réformiste » à la présidentielle. Une fierté retrouvée, proche de l’arrogance.
Depuis son élection en juin 2020, le maire écologiste de Bordeaux essuie de constantes critiques sur son inaction ou son manque de rupture. S’il reconnaît des premiers mois d’adaptation difficiles, il estime avoir « renversé les priorités ».
La parenthèse des régionales à peine refermée, plusieurs candidats se sont positionnés sur la ligne de départ présidentielle. La dispersion comme étrange enseignement de la séquence électorale, qui révèle un défaut de confiance mutuelle et de convergence sur le fond.
Philippe Poutou est à nouveau candidat à la présidentielle, alors que de forts débats internes secouent le NPA. La révolution se construit-elle dans les urnes ou dans la rue, seul ou dans l’unité ? La discussion, aussi vieille que le parti lui-même, est réactivée par le départ des militants de Révolution permanente, qui présenteront leur propre candidat en 2022.