Christian Tommasini comparaissait ce vendredi devant le tribunal judiciaire de Marseille, après les révélations de Marsactu sur ses propos racistes en plein conseil portuaire en février dernier. Compte-rendu d’un procès durant lequel un témoin, victime d’une agression raciste, a redonné du poids aux mots.
Tout au long des neuf mois de débats, sept victimes directes ou indirectes des attentats de Paris et Saint-Denis racontent à Mediapart leurs attentes, l’évolution de leur regard sur les audiences, ce qui leur passe par la tête, les agace, les surprend, les réconforte, les émeut.
L’ex-président du club de voile, Christian Tommasini, comparaît ce vendredi pour provocation à la haine raciale devant le tribunal judiciaire de Marseille. Lors d’un conseil portuaire de la Pointe-Rouge, il avait prononcé : « Je serai le premier à aller faire de la ratonnade. »
Cinq prévenus, dont Claude Guéant et Patrick Buisson, seront jugés à partir de lundi dans l’affaire des sondages de l’Élysée. Encore un procès à risque pour le clan Sarkozy. L’ancien président, lui, est protégé par son immunité.
Guillaume, le spectateur pris en otage sur la scène du Bataclan lors de l’arrivée de la police, a témoigné mardi au procès des attentats du 13 novembre. Deux rescapées ont souligné leurs souvenirs manquants.
L’actuel ministre délégué aux PME comparaissait mardi pour omission dans sa déclaration de patrimoine et d’intérêts. Le procureur a requis contre lui « entre 10 et 12 mois de prison avec sursis », 30 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité et d’interdiction d’exercer une fonction publique.
La crise sanitaire n’a fait qu’accélérer le phénomène : faute de moyens financiers et humains pour escorter des détenus aux tribunaux, le recours à la visioconférence se généralise dans les salles d’audience. Des magistrats et des avocats s’en alarment.
Avec le décès de Bernard Tapie, la célèbre affaire qui porte son nom est close. Mais elle reste un formidable miroir où l’on peut déceler la face sombre du second septennat de François Mitterrand comme les dérives du quinquennat sarkoziste. Elle en dit long sur les manipulations dont la justice peut faire l’objet comme sur l’anémie de la démocratie.
Les sénateurs ont choisi d’accorder au tribunal de commerce la compétence de juger du devoir de vigilance des multinationales, malgré son orientation pro-business. Et en dépit de la protestation du ministre de la justice : « C’est une incongruité ! »
Profitant de l’examen de la loi « confiance dans l’institution judiciaire », la droite sénatoriale a fait passer un amendement assouplissant le délit de « prise illégale d’intérêts ». Le gouvernement, empêtré dans l’affaire Dupond-Moretti, n’a pas moufté.
Reconnu coupable de financement illégal de campagne électorale, l’ex-chef de l’État devra purger sa peine à domicile, sous surveillance électronique. En tout, quatorze prévenus ainsi que la société Event ont été condamnés pour une longue série de délits allant de l’escroquerie à l’abus de confiance.
Deux familles étaient représentées mercredi pour une audience devant la Cour européenne des droits de l’homme. Elles demandent le rapatriement de leurs filles et de leurs petits-enfants, détenus dans les camps du nord-est de la Syrie. Leurs avocats visent à faire condamner la France pour traitements inhumains et dégradants.
Dans un texte bourré de clichés sur les Noirs, l’hebdomadaire d’extrême droite avait représenté la députée de La France insoumise en esclave. Les responsables de cette « fiction » devront payer une amende, dédommager Danièle Obono et verser un euro symbolique à quatre associations.
Le gouvernement a promulgué par ordonnance une réforme de la justice commerciale. Le régime de garantie des salaires est mis en danger. La moralisation promise de la profession des mandataires de justice et administrateurs judiciaires est écartée.
Pendant toute la durée du procès, sept victimes des attentats vont écrire et décrire leurs sentiments. Emmanuel Domenach, présent au Bataclan le 13 novembre 2015, réagit ici à un article du journal « Le Monde » consacré à la place des parties civiles dans le procès.
Convoqué au tribunal pour omission dans la déclaration de son patrimoine et de ses intérêts lors de son entrée au gouvernement en juillet 2020, le ministre chargé des PME, Alain Griset, ne s’est pas rendu à son procès.