L’Institut Pasteur est accusé d’être juge et partie. Au sein du comité Care, chargé notamment d’éclairer les choix du gouvernement en matière de dépistage, plusieurs chercheurs sont directement intéressés au développement de certains tests.
Infirmière aux urgences de Saint-Denis, Yasmina Kettal a raconté à Mediapart, au fil de l’eau, l’épidémie dans un de ses points chauds. Membre du Collectif Inter-Urgences, elle va porter ses revendications, désormais incontournables, dans les négociations qui s’ouvrent pour l’hôpital.
Alors qu’Emmanuel Macron défendait lundi sa doctrine de distribution des masques, la CGT du CHU de Lille a déposé un référé devant le Conseil d’État pour réclamer que davantage de modèles FFP2 soient distribués aux soignants par l’État, et que les stocks des entreprises soient réquisitionnés si besoin.
Les chiffres de la mortalité font ressortir une forte hausse des décès à domicile. Mais ces données sont erronées. Le Covid-19 a tué dans les hôpitaux, dans les Ehpad, mais pas dans les maisons. Ou, du moins, dans des proportions beaucoup plus faibles.
Malades du cancer, diabétiques ou ceux souffrant d’insuffisance rénale paient un lourd tribut à l’épidémie de Covid-19. Parfois parce qu’ils en sont les victimes, le plus souvent parce qu’ils ont été maintenus éloignés des soins. Une nouvelle vague est en train de se former.
Deux mois après son lancement, l’essai clinique Discovery, qui vise à explorer des pistes de traitement contre le Covid-19, ne compte que 750 patients français et un Luxembourgeois, sur les 3 200 Européens escomptés. Et les difficultés réglementaires ne sont toujours pas levées.
La pandémie de Covid-19 traduit l’entrée brutale dans l’ère de l’anthropocène, celle des grandes ruptures marquées par les changements climatiques et les risques sanitaires à échelle mondiale. De nouvelles politiques publiques s’imposent pour l’économiste Benjamin Coriat.
Alors que certains pays tentent déjà de négocier un maximum de doses pour vacciner en priorité leur population, aucune politique vaccinale n’est encore sur la table. Or, pour être efficace, un vaccin doit d’abord trouver sa cible.
En déclarant réserver ses vaccins aux États-Unis, le groupe français Sanofi jette une lumière crue sur ce qu’est devenu le monde de la santé : le vaccin contre le Covid-19 est devenu un enjeu de guerre commerciale, de lutte entre puissances.
L’épidémie de Covid-19 circulait déjà dans la population française fin février, selon une enquête de Mediapart. Extrêmement restrictive, la stratégie de dépistage nationale a empêché de détecter cette réalité. Les autorités ont alors pris plusieurs semaines de retard décisives dans la lutte contre la propagation.
Pendant deux mois, du lendemain des élections municipales jusqu’au jour du déconfinement, Mediapart a suivi, semaine après semaine, le quotidien d’un médecin de ville, généraliste exerçant près de la gare du Nord à Paris. Verbatim.
Interviewé par Mediapart, Max Schrems, cet activiste qui avait mené la bataille pour la protection des données contre Facebook en 2015, relativise les risques posés par les applications anti-Covid à partir de l’expérience autrichienne.
La France entre lundi dans une phase de déconfinement. Mais qu’en est-il dans le reste du monde ? Sélection – qui ne se veut pas exhaustive – des politiques mises en œuvre avec l’aide de nos correspondants.
À compter du 11 mai, tous les cas positifs ou suspects de Covid-19 seront dépistés et isolés, ainsi que tous leurs cas contacts. Pour conduire cette politique de santé publique, l’État construit un système d’information nominatif.
Derrière une communication cadenassée, les documents et témoignages recueillis par Mediapart démontrent que depuis le début de la crise sanitaire, l’armée française multiplie les approximations et mensonges par omission. Au risque de propager le virus, des marins testés positifs ont été autorisés à rentrer chez eux. Quant à l’hôpital de campagne de Mulhouse, archi-médiatisé, il n’avait, le 21 avril, accueilli que 46 patients.
Le secteur de la culture subit de plein fouet la pandémie. Si les grandes plateformes numériques, sous couvert de gratuité, saisissent l’occasion, de nombreuses initiatives soutiennent l’ancrage des acteurs culturels au sein des quartiers comme des territoires ruraux.