Label Gamelle, Scop d’insertion créée il y a cinq mois à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, livre cinq cents repas par jour à des centres d’hébergement d’urgence. Car « c’est pas parce qu’on est pauvre qu’on doit mal manger. »
Après vingt ans de travail social et d’engagements militants, Christel Husson s’est vu reprocher son militantisme par son employeur, l’Agence départementale de prévention spécialisée de Saint-Nazaire. Et ses prises de position proches des « gilets jaunes » et critiques envers les élus et la police.
Les employés de la société Hubsafe ont refusé l’accord préparé par leur direction pour modifier l’organisation du temps de travail. Il permettait notamment de passer à des vacations de 13 heures consécutives. De quoi, selon les syndicats, compromettre la sécurité des passagers.
Des affrontements à l’arrivée de la manifestation du 1er Mai ont conduit plusieurs militants de la CGT à l’hôpital. Le syndicat dénonce une action organisée par l’extrême droite, mais d’autres manifestants s’interrogent : et si l’attaque venait bien de leur camp ?
Sanctions « disproportionnées », réglementation complexe et piégeuse, courriers incohérents : les demandes de médiation ont augmenté en 2020, marquée par la crise. Et l’exaspération s’amplifie.
L’entreprise, qui produit des pièces pour des moteurs Renault ou Peugeot, est en redressement judiciaire. Son sort sera scellé le 11 mai. Depuis des mois, c’est toute la fonderie automobile française qui souffre. Reportage vidéo.
Depuis mars 2020, les confinements percutent la vie quotidienne des Français, et très largement leur quotidien professionnel. Mediapart a recueilli des témoignages de salarié·e·s au chômage partiel, parfois depuis plus d’un an.
De retour après l’éclipse de 2020, les cortèges syndicaux de la journée des travailleurs ont rassemblé plus de 100 000 personnes en France. La réforme de l’assurance-chômage, qui va pénaliser près de deux millions de demandeurs d’emploi, était dans toutes les têtes.
Des centaines de Français se sont vu refuser cette prestation sociale au motif qu’ils détenaient plus de 23 000 euros. Le Conseil d’État a définitivement rejeté ce procédé imaginé en 2016 par le conseil départemental.
Entre nécessité et quête d’émancipation, de nombreuses personnes se lancent dans l’entrepreneuriat au sein des quartiers populaires. Hicham Benaïssa, spécialiste des questions de discrimination et d’emploi, et Hayatte Maazouza, engagée sur le terrain aux côtés des entrepreneurs, analysent les difficultés de ces acteurs.
Heures de travail non rémunérées, heures supplémentaires non majorées, avenants aux contrats antidatés. Plus d’une dizaine de salarié·e·s du groupe Destia, spécialisé dans les services à la personne, témoignent de pratiques dont pâtissent des auxiliaires de vie et assistantes ménagères, déjà précaires. Le groupe dément certaines accusations.
Professionnels du tourisme, de l’événementiel ou de l’hôtellerie-restauration, ils n’exercent plus leur métier depuis plus d’un an. Abonnés aux contrats courts, ils songent à se reconvertir. Des secteurs entiers voient partir de précieux profils, lassés par la précarité et préoccupés par la réforme de l’assurance-chômage.
Les sous-traitantes du groupe Accor demandent toujours à être employées directement par le géant de l’hôtellerie, ou a minima de bénéficier des mêmes conditions que des salariées classiques. Malgré une première défaite aux prud’hommes, elles attaquent à nouveau.
De la suppression de l’impôt sur la fortune au début du quinquennat jusqu’à la réforme de l’assurance-chômage aujourd’hui au détriment des plus pauvres, le président n’a pas changé de politique, même au plus fort de la crise sanitaire. C'est celle de l’égoïsme de classe et de la guerre sociale.
Après son revers devant le Conseil d’État, le gouvernement a dû ajuster sa réforme. Mais elle continue de pénaliser des personnes ayant été en activité partielle ou en congé maternité. Et d’autres inégalités de traitement subsistent, selon le sociologue Mathieu Grégoire.
Le 16 mars, la cour a écarté l’application du barème, mesure phare des ordonnances qui ont réformé le droit du travail à l’automne 2017. Mais la controverse juridique est encore loin d’être éteinte.