Publié enfin en français, Le Dernier Été en ville est le premier roman de Gianfranco Calligarich. Paru en Italie en 1973, il devient très tôt un roman culte. Construit autour de Leo, jeune homme lettré et milanais sans ambition qui erre dans Rome à la fin des années 1960, fasciné par la ville et par l’énigmatique Arianna, ce livre est un chef-d’œuvre de poésie et de finesse.
Pour l’éditeur Matthieu Amiech, penseur du développement des technologies, la crise liée au Covid constitue « un effet d’aubaine pour les géants du numérique ». Face à « l’informatisation de toute la vie sociale », face à la mise « à l’arrêt » ou presque de la vie démocratique, les citoyens se retrouvent aujourd'hui « sans défense morale et politique ». Sa réponse : une « désobéissance concertée ».
Comment faire entendre le chant de l’usine ? Dans son livre À la ligne, Joseph Ponthus a magistralement relevé le défi en 2019. Un an plus tard, les rockers Michel Cloup et Pascal Bouaziz ont prolongé le projet avec un disque. Sur notre plateau, ils rendent hommage à l’écrivain, disparu il y a quelques jours.
Le compositeur a été mis en examen, jeudi 11 mars, pour viol et agression sexuelle sur quatre femmes. En février, Mediapart avait rencontré et recueilli les témoignages de sept jeunes femmes.
Après Le Parisien, contre un éditorial en défense de Nicolas Sarkozy au lendemain de sa condamnation, la colère se propage dans d’autres journaux, comme Paris Match, Le JDD ou Ouest-France.
L’accident de la centrale de Fukushima et la contamination des régions alentour furent l’occasion de mettre en place une « politique de la résilience » que le chercheur Thierry Ribault décrit comme une pure technologie du consentement.
Dans « À l’air libre » mardi, reportage au théâtre de l’Odéon occupé pour dénoncer la situation dans la culture. Et sur notre plateau : la chorégraphe Gisèle Vienne, en colère elle aussi. Également au sommaire : accusées d’« islamo-gauchisme », les universitaires Fanny Gallot et Nacira Guénif répondent à leur ministre.
Ce mardi à 23 h 15, France 2 diffuse un documentaire captivant : L’Ordre à tout prix, qui démontre comment, affolé par le mouvement des gilets jaunes, le pouvoir a laissé libre carrière au pire de l’appareil policier. Et en choquant sa meilleure part.
Célébrons la Journée des droits des femmes en brisant la logique binaire et hiérarchique qui fait des femmes des sujets politiques subalternes. Luttons pour la réversibilité des genres et pour l’abolition des inscriptions administratives de la différence sexuelle et de genre.
Les remous autour de la fête nationale australienne, fixée le 26 janvier, en référence à l’arrivée des premiers colons britanniques, rappellent combien ici les mémoires sont encore à vif. Tara June Winch a reçu l’équivalent australien du prix Goncourt pour La Récolte, une histoire à trois voix ; il faut bien cela pour tenter de mieux cerner l’histoire de ce pays, entre Aborigènes et Européens.
Alors que la jeunesse sénégalaise manifeste, le Belge Vincent Meessen a présenté à la Berlinale un film spectral autour d’une figure des gauches à Paris et Dakar, acteur chez Godard retrouvé mort en prison en 1973. « Un film sur la survie d’Omar, plus qu’une enquête sur sa mort ».
À Babi Yar, où plus de 30 000 Juifs ont été assassinés par les occupants nazis en septembre 1941, un mémorial pourrait voir le jour en 2026 pour les 85 ans de la tuerie. Il est cependant empêtré dans une série de controverses.
Il ne se passe plus guère de procès de personnalité publique sans accusation d’instrumentalisation de la justice à des fins politiques et de pratique du « lawfare ». D'où vient ce concept militaire flou mais pourtant de plus en plus utilisé par les politiques ?
Dans Jane, un meurtre, Maggie Nelson compose un ensemble de poèmes autour de l’assassinat de sa tante. Mais ce qu’elle ignorait en l’écrivant, c’est que le coupable finirait par être identifié, et jugé : ce qu’elle raconte dans Une partie rouge, qui rassemble les morceaux de cette douloureuse histoire.
Unanimes, les personnels du quotidien protestent contre un éditorial s’appliquant à défendre Nicolas Sarkozy au lendemain de sa condamnation. Le geste retient d’autant plus l’attention que de nombreux médias, pratiquant un journalisme de connivence, ont l’habitude de faire le carré autour des puissants.
Le 14 mai 2011, Dominique Strauss-Kahn était arrêté à New York, accusé de violences sexuelles. Dix ans plus tard, les réactions à cette affaire apparaissent comme le déclencheur d’un nouveau cycle de mobilisation féministe. Une analyse de l’activiste « Préparez-vous pour la bagarre », à lire sur Mediapart et à paraître dans la revue La Déferlante.