Un maître du manga macabre décrit une société à la dérive à travers les yeux de deux enfants qui vivent dans une baraque de phénomènes de foire. On pourrait avoir envie de détourner les yeux. Ce serait passer à côté d’une œuvre radicale mais empreinte de grâce et hantée par les figures religieuses.
Débat entre l’eurodéputée Aurore Lalucq et le chercheur Alexis Cukier. La première défend le Green New Deal comme un projet de société cohérent et mobilisateur. Le second met en garde contre des solutions technocratiques qui éloigneraient d’une authentique démocratie économique.
La maladie reste incomprise jusqu’à la Première Guerre mondiale. Puis les chercheurs découvrent le virus qui la cause, le moustique qui la propage, et des vaccins pour la prévenir. Mais leur diffusion se heurte aux rivalités entre Français et Britanniques.
L’édition des « Œuvres complètes » de Roberto Bolaño en français se poursuit, entremêlant livres majeurs ou mineurs publiés du vivant de Bolaño et livres posthumes de diverses natures. Nous voilà au volume IV, aux allures de jeu superbe de trompe-la-mort.
Alors que plusieurs expositions estivales s’interrogent sur la représentation de l’épidémie, entretien croisé avec Thibault Boulvain, qui publie une somme essentielle sur « l’art en sida », et Antoine Idier, auteur d’un texte incisif sur un artiste français encore méconnu, Michel Journiac.
Tous les projets de plan vert n’ont pas le même degré d’ambition et de radicalité. Quand certains n’envisagent qu’un transfert entre secteurs d’un mode de production inchangé, d’autres entendent préparer la fin de la logique capitaliste et de ses ramifications néocoloniales.
Notre série s’attaque pour finir à un sacré travers : la représentation des femmes véhiculée par les chansons de Georges Brassens. Le sexisme, dénoncé par des féministes, ne fait pas un pli chez le poète.
Dans les années 1940, des camps ont été disposés dans le piémont pyrénéen. Les exilés espagnols de la « Retirada », puis les victimes de Vichy y ont été internés. Une histoire bien documentée et dont des associations entretiennent la mémoire, mais que l’État français, qui perpétue sa gestion brutale des « étrangers indésirables », tarde à reconnaître.
En 1871, la Commune de Rouen est tuée dans l’œuf, mais l’œuf demeure – les quartiers populaires. Le génie de la Commune renaît un certain printemps 2016, à Rouen, sous la pression de la spéculation immobilière. Troisième et dernier épisode de notre série rouennaise.
La précieuse enquête sur les jeunes filles en milieu rural de la sociologue Yaëlle Amsellem-Mainguy explore l’ordinaire de leurs occupations, la construction de leur intimité dans un petit monde où tout se sait, et les ressorts de leur effacement social.
Au printemps 1871, Rouen est occupé par les Prussiens. Dans cette grande cité industrielle configurée comme Paris et historiquement sujette aux révoltes, les ouvriers, s’ils frémirent, ne coururent pas aux armes.
Le traitement en 1885 de Joseph Meister, mordu par un chien enragé, est un incontournable de la geste vaccinale. Le point de départ d’une expansion mondiale des établissements au nom de son inventeur, au nom d’un impérialisme colonisateur.
La politique de Roosevelt a tenté de sortir la première économie du monde du risque de « stagnation séculaire », au prix d’une certaine fuite en avant dans le consumérisme et le productivisme. Avec le retour d’un capitalisme en crise structurelle, il paraît difficile d’appliquer les mêmes méthodes.
Le temps aurait-il raison des idéaux ? Brassens l’a du moins vécu et chanté. S’il n’a jamais capitulé avec l’antimilitarisme, celui-ci a fini par justifier l’inertie passée comme présente : l’attentisme sous l’Occupation, puis le désengagement intégral.
Au VIIIe siècle, Llívia, petite ville pyrénéenne en Cerdagne, a accueilli un couple berbéro-occitan. Lui tué, elle exilée, le mariage a mal fini. Mais cette union, magnifiée ensuite par les romantiques, continue de nourrir le concept de convivéncia, un concept au fort potentiel politique. Premier volet de notre série sur les Pyrénées.
Pour l’Américaine Lisa Barretta, les dessins et la position sur le corps des tatouages peuvent bouleverser nos énergies et modifier notre vie. Sans suivre forcément ses préceptes, son ouvrage « Dans la peau. Le sens caché des tatouages » livre des significations inattendues.